Chapitre Quatre

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Nous sommes installés depuis déjà quelques minutes dans ce magnifique véhicule SUV noir, aux vitres tintés. Dans la voiture un homme d'une cinquantaine d'années au volant, probablement Vincenzo. À ses côtés une armoire à glace, un jeune homme robuste et très grand que j'imagine être un garde du corps. Sur la banquette arrière je suis assise près de Monsieur Galvani, qui a les yeux posés sur son téléphone depuis déjà un moment.

Je suis comme paralysé, osant à peine respirer, l'échange que nous avions eu m'a complètement retourné l'esprit, il s'était positionné si près de moi que j'avais pu sentir son souffle sur ma peau, il était effrayant, mais si attirant. Je me dois d'arrêter rapidement ces sottises, je ne suis pas attiré par cet homme, évidemment que non, c'était tout simplement une énième méthode d'intimidation utilisé à mon encontre. C'est un homme intelligent qui sait visiblement utiliser sa prestance et son aura pour se faire comprendre. Il fallait que je mette un point d'honneur à ne plus me laisser faire, je ne peux plus me comporter comme une gamine devant un poster de son idole préférée, tremblante et apeuré. Il est constitué comme nous tous de chair et de sang, je ne le laisserai plus prendre le dessus.

- Vous êtes bien silencieuse. Fini-il par dire sans m'accorder un seul regard.

- Je réfléchis.

« Vraiment Meteor ? Tu réfléchis, mais quelle réponse débile. »

- Votre prénom vous vas bien, dit-il en tournant la tête vers moi, vous êtes partout sauf sur Terre.

En le regardant je fronce les sourcils, ne comprenant pas où veut-il en venir.

- Lyvia vous a vendu comme une assistante expérimentée.

- C'est le cas. Mentais-je.

Il retira ses lunettes de soleil, posa entre ses lèvres une cigarette prête à être consumé et me regarda sans aucune émotion, le visage dur, ses yeux s'étaient assombris, comme un orage prêt à s'abattre sur moi.

- Alors dites-moi où est votre ordinateur ?

- Pourquoi devrais-je avoir mon ordinateur, je ne savais pas que je devais vous accompagner, j'ai le téléphone que..., je n'ai pas le temps de finir ma phrase qu'il m'interrompt.

- Vous êtes assistante personnelle, vos outils de travail doivent être à chaque instant près de vous, le planning c'est vous qui l'organisé, alors si vous ne savez pas où nous allons, en plus de ça sans votre ordinateur, comment pouvez-vous prétendre être une assistante expérimentée ?

Il marqua une pause attendant surement une réponse de ma part, mais comment puis-je plaider ma cause alors que je n'ai aucune compétence dans ce métier.

- Je vous ai pourtant précisé quelque chose lors de notre rencontre. Dit-il le regard toujours ancré dans le mien, il voulait une nouvelle fois utiliser ses yeux comme une arme. Je devrai probablement vous virer pour cette faute. Fini-il par dire.

Non, je ne pouvais pas perdre mon emploi pour une bêtise pareil, il n'allait pas le faire, non pas parce qu'il ne pouvait pas, mais parce que je n'allais pas le laisser faire.

- Vous avez dit que si je manquais un appel de votre part vous alliez me licencier, mais vous n'avez jamais dit qu'oublier mon ordinateur était une faute grave. Dis-je en essayant de paraître le plus sûr de moi.

Son regard ne laisse transparaitre aucune émotion, il est juste brulant et autoritaire. Nous sommes arrivés à destination, je suis sauvé.

- Prenez des notes avec votre téléphone, je veux votre compte rendu de la réunion ce soir sur mon bureau. Dit-il en sortant du véhicule.

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