Runaway

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Les rayons du soleils levant tapaient contre mes paupières closes. C'est une araignée qui m'a fait sortir du monde des rêves. Alors que j'émergeais à peine, je sentais une petite chose qui me chatouillait la joue. Il me fallut quelques secondes pour réaliser quel type d'insecte me parcourait le visage. J'ai bondis d'un coup, je secouais mes mains. Je secouais même tout mon corps maladroitement pour faire partir cet espèce de nuisible ! Sale vermine d'insecte va !! J'étais tétanisée et heureusement que je n'avais pas réveillé Dom. J'aurais vraiment perdu toute ma crédibilité. Je frissonnais encore de dégoût en voyant ce sale monstre à huit pattes et au corps velu s'agiter pour se sauver le plus loin de moi possible.

« Les petites bêtes ne mangent pas les grosses »

BLABLABLA.

« TARATATA ».

OK. J'adore la forêt et je deviens folle à la vue d'une araignée. Mais je vous jure qu'elle était énorme celle ci ! (Comme toutes les autres que j'ai déjà croisé d'ailleurs). Elle était grosse comme ma main !

...

Bon j'exagère un peu.

Me remettant de mes émotions, la présence de Dom me revint à l'esprit. Le feu était revenu à l'état de cendres et de braises tièdes. Je le fixai. Il était vraiment endormi, adossé sur son caillou. Il a le sommeil lourd parce que je crois que j'ai poussé un petit cri aigü et je me suis dégagée de lui assez brusquement. J'étais confuse par rapport à la journée d'hier. Je me sentais embarrassée maintenant parce que je ne savais pas quoi faire.

Le réveiller ?

Partir et le laisser seul dans la forêt ?

Attendre qu'il se réveille ?

Lui mettre une araignée sur la joue ?!

Avec un peu de chance, il les craint autant que moi.

Je rigole intérieurement en regardant son état d'innocence. Je décide de m'asseoir pour réfléchir.

C'est vrai que je suis face à un grand dilemme.

Et je rigole intérieurement sur un ton sarcastique de moi-même.

Soudain, je me force à me trouver des excuses pour partir. C'est vrai. J'ai besoin de rentrer pour prendre une douche. Je dois-... Nan, je n'ai rien à faire en faite. C'est lui mon occupation en ce moment. J'ai une vie tellement plate depuis le début des vacances.

Pourtant je décide de me relever. Je regarde une dernière fois son petit visage, j'essuie une trace de boue sèche sur son front. On va dire qu'il a la valeur d'un baiser sur le front, un remerciement pour m'avoir quand même finalement fait passer une journée agréable. Je repars ensuite. Le chemin principal n'était pas si loin que ça. Je marche et je regarde au sol (au cas où cette sale araignée veuille encore me faire un sale coup) le tout sans me retourner vers le camp.

Sur mon chemin, je passe par la culpabilité. S'il ne retrouve pas le chemin du retour ? Alors je me retourne en une fraction de seconde. Mais je me retourne de nouveau à peine avoir fait un pas pour rejoindre le camp.

Nan. Faut être con pour ne pas retrouver le chemin principal. Il le retrouvera bien.

J'avance sur le chemin énergiquement. Comme pour fuir. J'ai bien l'air d'une fugitive. Enfin je me comporte souvent de la sorte. C'est peut être une façon que j'ai trouvé de quitter la scène la plus... inattendue. Je reste la tête baissée et j'esquisse des sourires seule quand je repense à quelques petit flashs d'hier.

Au fur et à mesure que j'aperçois la sortie de la forêt, j'essaye de revenir dans le monde de d'habitude. D'oublier la veille.

LucioleOù les histoires vivent. Découvrez maintenant