Chapitre 28 : À la derniere seconde

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— T'as toujours de l'espoir Kayla ?

— Ça ne t'épuise pas de répéter la même chose depuis deux jours toi ?

— Parceque tu devrais laisser tomber à un moment donné. Rends toi à l'évidence : tu vas jamais sortir d'ici en vie.

— Ferme la putain !

— D'ailleurs, on a entendu aucun bruit depuis des heures. À mon avis ils ont déjà trouvé Paul et les autres et si ça se trouve il est déjà mort, pendant que toi tu moisis ici sans aucune notion du temps. Tu sais même pas si on est en plein jour, ou au beau milieu de la nuit.

Les heures passaient, les jours aussi et moi j'étais encore enfermée dans cette maudite pièce complètement isolée. Sacha, ou plutôt son fantôme était ma seule compagnie dans ce putain de trou. Ses paroles étaient une véritable torture psychique et même si je me bouchais les oreilles, sa voix tournait encore et encore dans ma tête, comme une mauvaise mélodie. Je pense que c'était juste un message de mon subconscient qui me poussait à baisser les bras. Mon cerveau commençait à lâcher par manque de sommeil et mon corps n'avait plus vraiment la force de continuer à tenir bon.

J'étais au fond du gouffre, quand j'entendis des pas courir vers moi. Je n'arrivais même plus à distinguer ce qui était réel de ce que mon cerveau me faisait croire. Jusqu'à ce que la porte reçoive un énorme coup, comme si quelqu'un voulait entrer de force.

— Qui est là !? qu'est ce qui se passe ? criai-je.

Personne ne me répondit, apar un court instant de silence, suivit d'un second coup encore plus violent, qui cette fois ci vint au bout de cette porte qui s'écroula lentement, laissant passer un bon souffle de vent frais. Je m'écartai rapidement sur le coté pour éviter l'écroulement, et derrière un grand nuage de poussière je pouvais à peine apercevoir une grande silhouette d'homme.

— Qui est là j'ai dit ? qu'est ce que tu me veux ?

— J'ai libéré mon esprit Kayla ! et maintenant je viens pour te libérer, me répondit-il d'une voix grave.

— Ethan !?

Il s'avança vers moi avec un air déterminé, et un couteau à la main.

— Qu'est ce que tu fais ? attends ! dis-je en mettant mes mains en opposition.

Et à ma grande surprise il découpa d'un coup sec la corde qui entourait mes poignées, puis il me tendit la main pour m'aider à me relever.

— Comment tu m'as retrouvé ?

— J'observe tout ce qui se passe dans cette ville depuis un bout de temps. C'est ce que j'ai appris de toi. Mais, c'est aussi ce que toi tu ne fais plus et c'est pour ça que tu te retrouves ici aujourd'hui.

— Pourquoi t'es là Ethan ? et où sont les autres ?

J'avais tellement de questions en tête à lui poser que je ne savais même plus par où commencer.

— Laisse tes questions pour plus tard. Tes amis sont en danger ! Tu dois aller les aider et c'est pour ça que je suis là.

En entendant cette phrase toutes mes questions s'évaporèrent en une seconde et une force venu de nulle part m'envahit le corps.

— Où sont ils ?

— Suis moi !

Je le suivis en dehors de la chambre, et je reconnu la maison de Sarah. On se précipita vers la sortie. Ethan ouvrit la porte, et là après deux jours passés dans le noir total, la lumière du soleil m'agressa les yeux. J'avais carrément l'impression d'être un vampire.

— Ça va ? me demanda-il.

— Tout va bien. Vas-y je te suis !

On prit le chemin de la base, et je sentais que chaque seconde perdue en route pouvait coûter cher pour les miens.

— On y est ! Ils sont juste derrière la base. Tiens ! me dit-il en me donnant un flingue. Vas-y toi avant que ça dégénère ! Je vais faire le tour et j'arrive.

J'acceptai sans réfléchir et je fonçai vers l'endroit indiqué. En avançant je commençai à apercevoir des silhouettes agenouillés sur le sol, et d'autres personnes tout autour. Je compris immédiatement qu'il fallait accélérer et c'est ce que je fis, pour arriver pile au moment où Alex s'apprêtait à mettre une balle dans la tête de Paul qui était à genoux à coté de Steve et Abbie.

— Alex ! baisse ton arme tout de suite ! criai-je en pointant la mienne sur lui.

— Ah tu arrives au meilleur moment ! commenta Sarah.

— Je vais le faire Kayla, quelque soit le prix à payer. Ne te fatigue pas ! me répondit-il.

La situation commençait à me paraître désespéré, et je n'avais plus qu'à tenter la carte de la vérité.

— Écoute moi ! Paul a trouvé un passage souterrain en dehors de la ville et c'est le seul à connaitre son emplacement. Si tu le tues, peut-être qu'on le retrouvera jamais.

— Un souterrain tu dis !?

Sarah leva rapidement son pistolet, et le fixa sur moi.

— Ne l'ecoute pas Alex ! Elle essaye de gagner du temps. Vas-y tue le ! sinon je la tue.

Et là, Ethan se manifesta subitement derrière elle, et mit son arme sur sa tête.

— Tu ne tueras personne Sarah ! Ton jeu est terminé...

Les condamnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant