Les condamnés

Chapitre 2 : Sang froid

Sarah dégaina son arme, et enchaîna deux coup de feu, abattant froidement les arrivant dans un long silence. Avant de ranger le flingue, et de se retourner pour revenir à la base comme si de rien n'était, devant les regards choqués de tout le monde.

— Qu'est ce que t'as fait putain !? cria Alex fou de rage.

— J'avais prévenu tout le monde. Interdit de passer les clôtures, et surtout pas du coté nord. Ils le savaient déjà : ils pouvaient être contaminés. Je préfère ne pas prendre de risques, répondit Sarah froidement sans se retourner.

Furieux, Alex se précipita violemment vers elle, mais Ethan lui coupa la route.

— Où vas-tu comme ça !?

— Pousse toi ! Arrête de jouer l'ange gardien, marionnette de merde ! l'attaqua Alex.

Ethan ne se retint pas, et lui lança directement un gros coup de poing, l'envoyant à terre. Avant que tout le monde intervient pour calmer la situation.

— Tu le regretteras fils de pute ! crois moi, cria Alex, en essuyant le sang qui coulait de sa bouche.

— Ah j'avais presque oublié, ajouta Sarah. J'ai reçu une nouvelle lettre. Bonne soirée à vous ! Et elle continua son chemin.

La peur apparut subitement sur tout les visages. Perso, je ne comprenais pas ce que cette phrase voulait dire. De quel lettre parlait-elle ? Je me retournai, et j'aperçus Sacha juste derrière moi l'air inquiète pour son mec à terre.

— Salut, tu t'appelle Sacha c'est ça ? abordai-je la discussion.

— Oui, et toi c'est Kayla, si je m'en souviens bien.

— Exacte, tu peux m'expliquer ce qui se passe ? Je t'avoue que je suis unpeu perdu là.

— Je ne supporte pas la violence. Je veux aller voir Alex, mais j'ai peur de m'approcher de la foule.

— Mais pourquoi Sarah a fait ça ? pourquoi elle a tiré sur ces gens ?

— Sarah dit qu'il y a pleins de virus et de maladies en dehors de la ville, et qu'il ne faut surtout pas sortir. C'est le règlement. Mais Alex n'approuve pas vraiment l'idée, si tu vois ce que je veux dire.

— Mais pourquoi c'est elle qui fait la loi ici ?

— T'imagines bien qu'il y a quelqu'un qui s'est retrouvé ici en premier. Genre avant tout le monde. Et bien ça se trouve que c'était elle, et qu'elle a vécu quelques semaines toute seule dans cet endroit, avant qu'Ethan arrive en deuxième. Ce qui fait qu'elle s'est attribué ce rôle de chef elle même, et la plupart des gens la suivent.

— Oui je vois, et c'est quoi cette histoire de lettre ?

— Je suis désole mais ce n'est pas à moi de te le dire.

Tout à coup, une personne s'écroula sur moi. Heureusement j'eus rapidement le réflexe de le tenir avant que sa tête ne tape le sol.

— C'est paul ! réagit Sacha.

— Oui c'est lui. Qu'est ce qu'il a ? dis-je en panique.

— Je sais pas, des fois il n'arrive pas à gérer la pression. Laisse moi t'aider, on l'emmène à l'infirmerie.

On s'entraide avec Sacha, pour le soulever assez difficilement, et l'emmener tout droit vers la base où se trouvait l'infirmerie. Une fois là-bas, Sarah nous accueillit à l'entrée.

— Encore lui ! Laissez moi m'en charger, vous n'avez rien à faire ici.

Elle prit le relai, et accompagna Paul à l'intérieur.

— Sarah ? l'appelai-je. Je peux te parler ?

— Attends moi ici, je reviens.

— Bon bah il va faire nuit, je bouge voir Alex. Ravis d'avoir fait ta connaissance Kayla. On se voit bientôt, me dit Sacha en sortant.

— À plus.

Elle s'en alla, et Sarah revint vers moi.

— Il va bien ? demandai-je.

— Oui, notre médecin Albert dit qu'il n'a rien. C'est juste une crise de panique.

— Et pourquoi a-il paniqué à ton avis ?

— Kayla écoute, tu dois comprendre ma décision, je l'ai fait pour le bien de tous. Il faut être sans pitié pour accomplir ce rôle de chef.

— Je ne parle pas de ça. Je parle de la lettre. Tu peux m'expliquer ce que ça veut dire ? pourquoi tout le monde a paniqué en entendant ça ?

— Biensur, t'as le droit de savoir. De temps en temps je reçois des lettres des gens qui nous ont amené ici. Ils réclament des sacrifices...

— Quoi ? quel genre de sacrifices ?

— On doit sacrifier l'un des notres dans 5 jours.

— Comment ça ? et qui ça ?

— On procèdera par vote. Mais la plupart du temps c'est le dernier arrivé qui y passe, je préfère être franche avec toi.

— Tu veux dire quoi par là ?

— Rien, vas dormir Kayla. On en reparlera plus tard. Je dois y aller moi aussi. Il faut que je ferme la base, si t'as besoin de quelque chose tu trouveras un telephone chez toi. Appelle moi sur le 15.

Je sortis immédiatement, choquée par cette annonce. Je me dirigeai directement vers ma maison. J'avais l'impression d'être dans un sombre cauchemar.

Qu'est ce que je faisais là nom de dieu !? Pourquoi moi ?...