Chapitre 26 : Embuscade

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On dit souvent que les traitres sont les ennemies les plus dangereux dans une guerre. Maxime était l'un d'entre eux, et je l'avait surpris la main dans le sac, je n'avais plus le choix à ce moment là que de l'abattre, car la trahison est une maladie qui ne guérit jamais.

Je glissai lentement mon doigt sur la détente dans un silence glacial, et je pouvais apercevoir dans le regard des autres qu'ils étaient d'accord avec ce que j'allais faire, mais au moment d'appuyer quelqu'un me retint la main :

— T'es sûre de vouloir faire ça ?

Sacha était de nouveau à coté de moi.

— Ce n'est pas une question de vouloir, je suis obligée de le faire, lâche ma main maintenant !

— T'as déjà les mains pleines de sang Kayla, t'es sûre de vouloir en rajouter ?

D'un coup j'enlevai de force sa main de la mienne, et sans hésiter une seule seconde je tirai en pleine tête. Du sang éclaboussa sur les murs, avant que Maxime s'effondre par terre complètement inanimé.

— Tu vas le regretter Kayla, crois moi tu vas vraiment regretter !

— Ferme la ! criai-je.

— À qui tu parles Kayla ? s'exclama Abbie.

— Non c'est rien, préparez vous les gars on doit bouger de là le plus vite possible, le coup de feu va attirer les autres vers nous.

— Mais pour aller où ? demanda Paul.

— Chez moi ! ils ne penseront jamais qu'on ira là-bas.

On se mit tous d'accord, et on se prépara rapidement car on avait plus beaucoup de temps, Sarah et Alex pouvaient débarquer à tout moment, je pris une mitraillette du sac d'armes, et je sortis en premier, derrière moi Steve et Abbie qui aidaient Paul à marcher.

Je m'attendais à tomber sur l'ennemi à tout moment, c'était un grand risque qu'on prenait, mais on avait plus le choix. On se faufilait entre les maisons en ouvrant grand les yeux. Le chemin me paraissait plus long que d'habitude, et on s'approchait tout doucement mais surement, arrivant à la quatrième maison. La mienne se situait juste derrière.

— On est arrivés ! s'exclama Paul.

— Ne baissez surtout pas la garde, dis-je stressé.

On contourna le bâtiment, et on se retrouva enfin devant la porte de chez moi, on avait enfin réussi ! J'avançai pour ouvrir la porte, et là :

— Les gars arrêtez vous ! chuchotai-je.

— Qu'est ce qu'il y a Kayla ?

— À trois, fuyez le plus rapidement possible !

— Quoi ? pourquoi !?

— Un, deux...

Les fenêtres éclatèrent subitement sous les coups de feu qui provenaient de l'intérieur, nous visant directement, je me retournai rapidement vers les autres et je commençai à courir:

— Sauvez vous ! criai-je, ne regardez pas derrière vous !

Les balles continuèrent à nous frôler avant de s'écraser par terre, et on rebroussa le chemin le plus vite possible étant handicapés par Paul qui freinait beaucoup notre mouvement, mais on réussit quand même à sortir de la zone de danger. Mais, c'est là qu'on tomba nez à nez avec Sarah, accompagnée de trois hommes tous armés qui cavalaient vers nous.

— Oh putain qu'on est mal barrés ! s'exclama Steve.

Dans une fraction de seconde, un passage entre les bâtiments s'éclaira à ma droite.

— Suivez moi !

Je m'y précipitai suivis par les miens, avant de m'arrêter brusquement :

— Allez-y, continuez sans moi ! je vais les retenir sinon ils vont nous rattraper.

— Non ! ce n'est pas à toi de faire ça Kayla, intervint Paul. C'est moi qui vous handicape laissez moi là.

Steve et Abbie me regardèrent attendant ma réponse, je pris ma mitraillette bien en mains et je criai :

— Tracez putain ! c'est un ordre !

Steve essaya d'intervenir :

— Mais...

Avant qu'Abbie lui coupe la parole :

— T'as bien entendu ce qu'elle a dit, allons-y !

Ils continuèrent leur chemin en se retournant à chaque instant. Je pris mon courage à deux mains, et je retournai faire face au danger, mon arme en main.

Sans réfléchir je sortis leur couper la route en criant :

— Haut les mains fils de putes !

Et je rafalai devant moi, sans la moindre hésitation.

— À couvert ! cria Sarah de toutes ses forces.

Ils sautèrent tout les quatre en même temps, pour se cacher derrière la maison au bout de la ruelle, pendant que je continuai à tirer sans arrêt, puis je retournai me couvrir à l'entrée du passage d'où je suis arrivée, et c'était maintenant à leur tour de tirer et essayer de s'avancer vers moi.

— Sors de là pétasse ! me provoqua l'un d'eux.

Je respirai un bon coup, je repris mon arme, et je revint à l'assaut une deuxième fois, quand à eux ils retournèrent se cacher rapidement. À ce moment là, je me sentais puissante, et je sentis que mon doigt ne voulait plus lâcher la détente. Mais c'est là que les coups de feu s'arrêtèrent subitement...

— Et merde !

Je compris que j'avais plus de munitions, et que je venais de me mettre dans un sacré pétrin.

— Allez choppez là ! elle n'a plus de balles ! ordonna Sarah à ses hommes.

Je regardai à ma droite vers le chemin qu'a prit Abbie et les autres, mais je ne pouvait pas me permettre de le prendre, sinon j'attirerai l'ennemi directement vers eux, donc je lâchai mon arme et j'empruntai le chemin de gauche qui était beaucoup plus risqué, et là commença la course poursuite à travers la ville, je courrais de toutes mes forces, et ma respiration devenait de plus en plus rapide, traversant tout Shadowtown sans me retourner une seule seconde, jusqu'à apercevoir le grillage de l'autre coté qui n'était plus qu'à une centaine de mètres. Je me retournai, et Sarah était toujours derrière moi, je n'avais plus le choix, je devais quitter la ville, je sprintai vers la clôture, et en arrivant je sautai dessus, et je commençai à grimper.

— Ne la laissez pas passer de l'autre coté !

Les trois hommes arrivèrent en courant et tapèrent sauvagement le grillage, ce qui me déséquilibra, mais je restai accrochée, et continuai à monter, alors ils continuèrent à taper aussi jusqu'à ceque toute la clôture s'écroule d'un coup, et je tombai directement sur la tête ! Un coup qui me déboussola complètement, et je sentis mes yeux commencer à se refermer petit à petit, puis j'aperçus dans le flou Sarah au dessus de moi tenant son arme.

— Échec et mat Rambo...

Les condamnésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant