Chapitre 11

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Lorsque je reprends connaissance, je sens tout de suite quelque chose ne va pas. Je regarde autour de moi. Il n'y a pas la moindre trace des autres. Je suis dans une salle entièrement blanche. Du plafond au sol en passant par les murs et les rideaux. La moindre touche de lumière "allumait" la pièce d'une note féerique. Pourtant, tout cette blancheur me stresse. J'essaie de me lever mais quelque chose me retient. Je tords la tête et vois une dizaine de lacets en plastique qui m'attachent à une sorte de table de métal. Ceux qui sont conçus pour éviter d'être cassés. J'essaie de ne pas paniquer, de ne pas m'énerver. Les minutes s'écoulent interminables. Une porte s'ouvre enfin en périphérie de mon champs de vision. Un homme, très grand apparaît. Il porte un espèce de tunique blanche, une longue barbe et des yeux gris. Et alors qu'il se tourne pour récupérer quelque chose sur une table, je vois son dos, sa tunique est ouverte, révélant un tatouage. Le sien n'est pas très beau, il semble "dilué" par endroit.
Je sens ma colère et ma peur d'être attachée me tordre les entrailles.

Moi - Vous comptez me relâcher, me dire ou je suis, pourquoi je suis attachée ?? Ou vous préférez rester enfermé dans votre mutisme ?

?? - Calme toi jeune demoiselle ! Calme toi...

Moi - Pas tant que vous ne me relâchez pas.

?? - De toute façon tu ne peux pas t'enfuir.

Moi - Ah non !? Et en hurlant ?! En détruisant votre laboratoire de fou furieux ?!

?? - Vas-y.

Sa confiance en lui, son visage, tout en lui me rappelle un mauvais souvenir. D'autant plus que mon incapacité à faire quoique ce soit me ronge les nerfs. Je suis hyper-nerveuse. Je sais que c'est assez dangereux pour moi. Des fois, mon incapacité à faire quelque chose me fait me bloquer. Je fais des crises d'angoisse. Ces crises qui me font arrêter de respirer jusqu'à ce que je perde connaissance.
Et là, le seul moyen de me réveiller c'est de trouver la cause, ce que je n'arrivais pas à faire, ensuite on me réveille et on me montre que je peux le faire.

En ce moment même, je sens l'angoisse monter en moi, je sens un étau implacable qui commence à me compresser la poitrine.

Moi - Mon...sieur...détachez...moi...je vais...faire une...argh...crise...

?? - Mais non, mais non.

Moi - Tant pis,...je vais...mou...rir...

Mon souffle ralenti puis s'arrête totalement. Alors que mon instinct me force à fermer les yeux, je les garde ouverts, pour voir comment va réagir mon bon monsieur l'ange qui croit tout savoir sur tout le monde.

Dès que mon souffle s'est éteind, il s'est retourné vers moi. J'ai vu dans ses yeux la peur, la panique d'avoir fait un erreur. Il se penche vers moi alarmé. Puis il ouvre la bouche. Loin, très loin, j'entends une voix d'homme hurler le prénom de Benjamin puis de Helliot. Ma conscience part peu à peu.
Cela fait deux fois en une journée que je me débat contre l'impuissance. Mais aussi deux fois que je perds connaissance.
Cette fois ce n'est pas grave. Il faut que j'arrive à vaincre cette angoisse. Il le faut.

Ange blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant