Ange blanc

Chapitre 18

Les anges sont figés.

- Bien joué bande de papillons. Vous avez réussi à vous défaire de la totalité de mon armée. Il ne reste peut-être plus un démon. Mais il reste moi. Et moi je suis le plus fort, personne n'arrivera jamais à me tuer.

Sa voix suinte d'un venin malfaisant. A vous faire dresser les poils sur les bras. Il dévisage chacun de nous puis il se tourne pour montrer son dos. Il n'a pas d'ailes. Un murmure de peur s'élève.

- Jurez moi obéissance et je vous laisserai tranquille.

Tylor éclate de rire et dis.

- Tu rêves le moche ! Tu crois qu'on va venir te suivre dans les cavernes où tu te planque parce que...

Il ne finit pas sa phrase, le diable en personne vient de jeter tout son poids dans une bataille acharnée. Tylor multiplie les erreurs. Il tente le tout pour le tout lorsque la fourche plonge vers son abdomen, il bondit de toute les forces et attrape les cornes. La fourche se plante violemment dans le sol. Persuadé que Tylor ne va pas bouger, le diable fait peser toute sa force. Mais Tylor en décidé autrement. Il tire de toute sa force les cornes du diable, ce dernier pousse un hurlement qui nous fait comprendre que son point faible ce sont ses cornes. Ben se décompose. La fourche du diable est enfin sortie de terre et Tylor n'est pas en position de se battre. Alors je tente le tout pour le tout. Je regarde et embrasse une dernière fois Ben et m'élance. J'ouvre mes ailes dont la blancheur éclipse celle du soleil. Les anges comme le diable ouvrent des yeux énormes. Je profite de cet instant de stupeur pour attraper Tylor et m'envoler.
Mais le diable se remet vite de ses émotions et précipite les choses. Son bras se lève, et d'un geste fulgurant, il plonge ses griffes dans le dos de Tylor. Certes, il était un peu bizarre, je n'était pas très proche de lui mais le voir agoniser dans mes bras est horrible. J'essaie de prendre de la hauteur mais le diable n'en a pas fini, il fait remonter ses griffes avec une puissance phénoménale. Je perds peu à peu d'altitude. Je tombe. Soudain, un râle me fait baisser la tête.

- Mor...gann...lâche moi...Je sais...que tu as...tenté quel...que chose... Je deman...derai à te léguer...certaines de...de... mes capacités...j'ai le...droit de deman...der ça lors...que je vais...

Mais le diable à raison de lui. Il lâche un dernier soupir et ses yeux se voilent. Je le lâche. Je retiens un sanglot, mais ne peux empêcher des larmes de ruisseller sur mes joues. Le diable tourne ses yeux porcins vers moi.

- Sensible ange blanc ?

- Ange blanc ?

- Tes ailes sont blanches.

- Erreur. Elles sont grises.

- Tu ne me dupera pas aussi facilement !

- Tu veux les voir de plus près ?

Mon ton était menaçant, porteur de ma douleur, de ma rage. Le diable comprit la menace mais pas en entier. Je fis un petit signe aux autres, qui commencèrent à l'attaquer. Je me jetais sur sa tête et commençais à tirer de toutes mes forces sur les cornes du diable.

Mais les uns après les autres, les anges étaient submergés par la violence et la rage de ce monstre. La première corne céda.