Chapitre 17

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Immédiatement, les anges se lancent à l'attaque. Le nuage semble se poser sur le sol et se décomposer en pleins de petites parties. Les parties s'éparpillent partout avec un bruit bizarre, à mi-chemin entre le rire diabolique et le bruit de susçion d'un bébé sur sa tétine. Peu à peu les petits nuages prennent une forme de plus en plus "humaine" si on considère que les démons sont humains, ce qui est loin, très loin d'être la vérité. Il y a comme un claquement dans l'air et les démons sont réellement là, prêts à tuer pour le plaisir. Ben, dos à moi, me chuchote, juste avant de commencer à se battre de ne sortir mes ailes qu'en cas d'extrême urgence.
Je commence à me battre. Le démon contre lequel je me bats est plutôt beau, de long cheveux d'ébène, des yeux caramel, mais savoir qu'il a certainement tué pour le plaisir, qu'il faisait peut être même partie de ceux qui ont failli me tuer il n'y a pas si longtemps, m'aide à ne pas céder. Il meurt ou je meurs. C'est la triste horreur de la guerre. Je sais que les démons ne sont pas de ceux qui emportent des prisonniers juste pour le plaisir de voir les autres se précipiter à leur recherche. Ils tuent et c'est tout. Alors les uns après les autres, je me défais des combattants qui tentent de me tuer, dupés par mon âge et mon apparente sensibilité. Mais ils ne voient pas mon coeur, c'est là où je concentre toute ma force. Ben semble avoir un problème avec un démon plutôt puissant. Alors tout en combattant d'une main le démon contre lequel je me bats et qui essaie de reprendre ses esprits, je tends l'autre main et lance une attaque. Cette dernière va faire s'arrêter le "coeur", l'organe plus que tout, du démon pendant deux minutes. Ben me crie un remerciement, abat le monstre et continue avec un nouvel attaquant. Finalement, nos deux duels nous rapprochent et on finit par combattre dos à dos. Puis côtes à côtes.

- Ça va ? Me crie Ben, pour se faire entendre au dessus du fracas de la bataille.

Je lui fait un clin d'oeil et me défait de mon attaquant. Ce dernier disparaît dans un nuage de fumée noire.

- T'es plutôt douée mon ange ! Se moque-t-il

- Te moque pas ! Ripostais-je

Il me tire la langue à la manière d'un gosse et se baisser pour éviter un coup qui aurait dû le décapiter.

De très longues minutes s'écoulent

Et puis après le fracas de la bataille, vient le silence du deuil. D'un coup, tout les combats cessent et les survivants, ou plutôt les vainqueurs, puisque contrairement aux démons, les anges n'ont pas subi beaucoup de perte (un vieil ange et une jeune fille). Mais avant que les anges qui possèdent un don pour soigner les gens, je ne sais plus comme Ben à appelé ça, la terre, juste en-dessous de la fontaine que je contemplais avant le début des combats, se mets à trembler. De plus en plus fort jusqu'à ce que, comme pour montrer que ce que la fontaine dit est faux, la terre s'ouvre dans un bruit de tonnerre sur un monstre.
Deux yeux rouges, porcins. Une peau épaisse et sombre, des cornes tournées plantées sur de front, une ridicule queue de cheval de cheveux blancs. C'est tout ce que j'arrive à décrire le reste, c'est impossible, trop horrible, trop décalé, trop porteur de mort.

Ange blancOù les histoires vivent. Découvrez maintenant