«Quatre ans sans parler.»

.4.

Dans la voiture tout ce passe bien. Les gars parle entre eux de chose que je comprends pas...
Moi je suis silencieuse, je me demande comment ça va être là-bas. Écouteur au oreille je suis dans mon monde. Des fois je crois que les gars me parle mais je répond pas alors ils abandonnent.

Après 9 heures de routes et plein de pauses. On arrivent dans le sud. Dans un cité presque identique à la notre. La même ambiance. Sauf qu'eux ils ont le soleil et nous la pluie. On va abiter dans un appartement qu'un pote à Wacil nous prête. La belle vie on a rien a payer, sauf la bouffe.

On sort de la gova, il y a toujours les teneurs de mur. Ça me fait rire, ils doivent me prendre pour une malade a rire seul au milieu de la rue. Wacil me regarde en souriant et en ayant les sourcil froncé, il est pas crédible.. Je rigole deux fois plus, je ne peux même pas m'arrêter. Ça fait trop longtemps que je n'ai pas ris comme ça. Ça fait du bien! Alors je m'assois sur le trottoir.
En vrai je devais être une vrai clocharde dans ma vie antérieur .

Wacil vient vers moi et m'aide à me relever. Mon rire se calme et je remarque que tous le monde me regarde comme si j'étais une malade.
On rentre enfin  dans le bâtiment, moi la tête baissé, comme d'habitude et les gars lance un “salem” auquel ils repondent tous.

Après mettre calmée et une dizaine de minutes de hagra par Wacil car "on c'est fait remarquer" ils m'envoient acheter la bouffe.

Tu ressemble à rien et tu va acheter de la bouffe dans une cité que tu connais pas ?
Mais bon avec ma dégaine même les pédophiles voudraient pas de moi.

Mon petit débat intérieur terminé je recommence à rire seule.
Je crois que je devient paro!

Bref je sors de l'appart et je cherche le magasin. Après 10 minutes de recherche je vais voir un groupe de meuf que j'ai croisé plusieurs fois ! Elles m'indiquent où le magasin ce trouve, j'avoue que j'ai pas tous capté... Surtout qu'elles devaient te prendre pour une grande malade avec ta voix de téléphone et tes bleus partout sur le visage..

Je repasse devant les teneurs de mur, je baisse la tête. Mais avant que je rentre dans mon bat' j'entends un gars qui dit a ses potes

"C'est d'elle que j'vous parlais."

J'ai pas capté qu'il parlait de moi au début mais il y a autre mec qui m'appelle.

"Oh la miss au cheveux lisse."

DEKBA la miss au cheveux lisse, j'ai les chral qui se battent au dessus de ma tête... on doit pas avoir la même vision du mot "lisse"...

Je me retourne doucement, toujours le regard au sol. Je ne suis même pas sur qu'il me parle a moi ...

" Répond non ?"

-....

"Les vents que tu t'prend kho, zeh c'est même plus des vent c'est des tornade geh ."

Après cet remarque ils éclatent tous de rire.
Le premier gars qui m'a parlé reviens a la charge.

"Vous voulez voir la puissance ??"

Moi je reste plantée là, le regard au sol, je suis gèné comme jamais je l'ai été.
Je commence a me retourner pour monter chez moi..