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Je le regarde dans les yeux et je n'y vois rien, il n'a rien perdre apparemment. Tant mieux moi non plus.

Il commence à prendre la parole après tout ce silence.

"Ilham."

Lentement un larme me brûle la peau, ma gorge s'enflamme. 
4 ans que je n'ai pas versé de larme, celle ci fera remonter tous les souvenirs qui sont en moi.

"Faycel."

Ce simple mot, ce simple prénom qui a détruit une partie de mon humanité, prononcé d'une voix si faible que moi même j'ai peiné à m'entendre, mais apparament wacil, Ali et amir mon entendu. Les yeux écarquillés, la bouche  entrouverte, ils me regardent, la surprise pouvant se lire sur leurs visages. La première fois qu'ils m'entendent. Faycel n'est pas choqué. Il m'a déjà vu parler, crier, supplier, chuchoter. Même pleurer. Il m'a connu dans tous mes états .

Wacil se lève et viens me prendre dans ses bras, tandis que je commence à réalisé que cela n'est pas un de mes nombreux cauchemars mais qu'il est là devant moi. Je tremble, mes jambes fléchissent, des sueur froide arrive, en tombant je me cogne sur le coin de la table mais ne perd pas connaissance, l'une des pire crise que j'ai connu. Trop de souvenirs, de sentiments, de questions sont arrivés en même temps.

J'ai supporté pire.

Je le sais mais ce n'est pas ça le problème. Les problème sont les souvenirs.
Des souvenirs horrible.
Pire que n'importe qu'elles autres.

Une semaine en enfer, oublié dans le fin fond de ma mémoire, qui revient me choqué un peu plus que la dernière fois.
La cruauté des Hommes m'étonnera toujours, qu'elle que soit les situations dans lesquels j'ai était, j'ai toujours vu ressortir de la cruauté. Dans leurs yeux, leurs gestes, leurs paroles. Le monde transpire la cruauté.

Je l'ai reconnue dés que j'ai levés les yeux, comment oublié ce visage ? Comment oublié tout le mal qu'il ma fait vivre? Comment ne plus me rappeler de ces yeux marron plein de haine quand il m'a fait subir l'enfer ? Chaque trait de son visage, comment ne plus me rappeler de ce visage qui a détruit une famille, une cité entière?
Il est encré au plus profond de moi!
Et même si il a un peu changé, je me rappelerais toujours le mal qu'il a fait.
Je suis passé d'un passé douloureux a un passé invivable juste avec cet homme.
Cet homme qui je me rappelle était cruelle, sans pitié. Il a détruit une jeune fille de 17 ans qui malgré les épreuves de la vie avait le joie de vivre, qui souriais toujours, qui avait des amis, une "famille", il a anéanti le peu de choses qu'il me restait après la mort de mes parents. Il m'a enlevé toute trace d'humanité dans le coeur, toute trace de joie dans le mental. Il m'a rendu faible. Il m'a laissé tellement de cicatrices...

Enfermé dans la salle de bain, je regarde toute ces marques ronde, concentré sur mes bras, mon ventre et le haut de mes jambe, je les regardes, les admires, elles ne sont rien par rapport au cicatrices qui sont sur mon coeur.
Je suis dans la maison d'un meurtrier, il faut que je sorte, c'est lui qui m'a fait ces cicatrices, il faut que retourne la ou tous c'est passé, il faut que j'aille au près de ma " famille" de coeur car je viens de me rendre compte que je n'ai jamais fait mon deuil !

Saphir, tu a toujours était là pour moi et j'ai toujours était là pour toi, on était inséparable tous les deux, personne ne nous a vu l'un sans l'autre, tu était le frère que je n'ai jamais eu, le père que j'aurais voulu avoir, le mari que je n'aurais jamais, le meilleur ami que tous le monde rêve. Tu savais m'écouter, me recadrer, me conseiller, me consoler. C'était toi qui m'avait forcé à commencé la boxe, tu aimais tellement m'entendre jouer du piano, et quand je joue je repense a toi ou à ma mère, c'est pour cela que mes morceau sont si triste et que personne ne les comprends, car pour les comprendre il aurait fallu vous connaitre, comprendre le mal que j'ai en moi, le manque qui habite en moi...

Tous les deux on a fait les 400 coups, on c'est connu a l'orphelinat et on c'est jamais laché, quand tu a trouvé ta famille ils m'ont aussi accepté. C'est avec toi que j'ai fait toute mes conneries, jeter des oeuf sur les porte des halls, jeter des seau d'eau gelé a ton grand frère par la fenêtre, cramé un arbre dans le lycée, se promener à 6 heure du matin dans la rue après une nuit blanche, on à même  mandié  pour pouvoir s'acheter un kebab... Je pourrais passer des heures et des heures à parler de toi sans m'arrêter, sans me lasser de tous ces souvenirs qu'on a eu ensemble mais cela ne sert plus à rien car tu n'ai plus là. Tu était tout simplement ma moitié. Je ne t'oublierai jamais, tu est dans mon coeur et dans ma tête !
Tu était trop jeune pour mourir. 18 ans. Est-ce un âge pour crever comme un chien? Avoir a peine le temps de réciter la chahada, souffrir des jours et des jours. Pour quoi au final ? Un peu de biff ?

Sur un coup de tête je vais voir Wacil.

«Wacil tu pourrais me dépposer quelque part ? »

«Quatre ans sans parler.»Où les histoires vivent. Découvrez maintenant