- J'ai toujours cru au hasard, mais depuis que le sort s'acharne, je ne veux plus y croire. - Harry.
L'alarme de mon réveil sonne depuis deux bonnes minutes mais je n'ai pas le courage de l'éteindre. La nuit a été rude. Cette disparition m'a perturbé. D'autant plus que je connais assez bien Johanna, ma mère et elle sont amies depuis leur première année de lycée. Louis, son fils, a un an de plus que moi et étudie également la psychologie. Il est le capitaine de l'équipe de football de l'université et a tout pour plaire : Il est beau, a un côté bad boy qui fait craquer les filles, ses parents ont de l'argent et malgré son côté rebelle, il est intelligent et a de bonnes notes.
°
Les heures passent au ralenti. J'ai menti à ma ma mère ce matin en lui disant que je terminerai plus tard à cause d'un exposé. En réalité, je suis bien décidé à en apprendre plus sur Louis et sa mystérieuse disparition.
Même si l'idée n'enchante pas Niall, mon meilleur ami, il a accepté de m'aider.
- Tiens la lampe correctement, je vois rien. je chuchote.
Un flash de lampe de poche m'éblouit.
- Niall putain !
Un rire étouffé résonne du côté du blondinet.
- C'est pas drôle !
Être dans les archives de l'hôpital où travaille mon père n'est pas la meilleure idée que j'ai eu de ma vie, mais il faut bien commencer quelque part non ?
- Harry j'entends du bruit, je crois qu'on est pas seul...
L'angoisse s'infiltre lentement mais sûrement dans mes veines et se fraye un chemin jusqu'à mon cerveau qui se met à paniquer.
Merde, merde, merde... si on se fait choper, je suis mort.
- Faut qu'on sorte.
Je suis claustrophobe et je faisais preuve d'un grand contrôle de moi-même mais je commence à étouffer.
De l'air.
Je respire à pleins poumons, évacuant un peu plus mon angoisse à chaque respiration. Je sors discrètement de la petite pièce où les documents des patients sont classés, Niall à mes trousses.
Nous nous infiltrons dans l'ascenseur et j'appuie sur le bouton zéro afin de déserter au plus vite cet endroit qui me file la chair de poule. Mon père est médecin et j'ai passé presque toute mes fins d'après-midi, après les cours, à l'attendre sur les bancs de la salle d'attente ou dans les couloirs à jouer avec les chariots sur lesquels des médicaments trainaient. Je m'y sentais bien malgré le fait qu'un hôpital peut être effrayant car c'est l'endroit dans lequel on se rend quand les choses vont mal.
Depuis la mort de ma sœur il y a quelques années, je ne m'y sens plus à ma place. Mon envie de devenir infirmier m'a quitté et c'est là que mes crises de paniques ont débutées. Elle était tout pour moi. Elle me défendait quand je me faisais harceler. Elle m'offrait des bonbons même après que je me sois brossé les dents quand mes parents partaient et qu'elle devait jouer la nounou. Je la couvrais quand elle voulait sortir en douce de la maison,...
C'était ma meilleure amie, ma sœur, on n'avait aucun secret l'un pour l'autre. Du moins c'est ce que je croyais. Elle m'a laissé du jour au lendemain. Elle est partie sans prévenir et je me suis retrouvé seul, face à des angoisses nouvelles.
J'ai mis du temps avant de m'en remettre et de faire mon deuil. Aujourd'hui encore, c'est dur mais je m'efforce de garder le cap et me plonger dans le travail m'aide à oublier. C'est pour ça que j'aime aider les autres et c'est pour ça que je veux retrouver Louis. Avant de trouver la raison, j'ai sombré. J'étais au fond du gouffre. Je sortais pratiquement tous les soirs, je revenais déchiré par l'alcool. Les filles m'aidaient à oublier, à me faire relâcher la pression que je me m'étais à moi-même. Mes notes ont chuté, je me suis fait virer de plusieurs fac. Je ruinais mes chances d'avoir un avenir stable et confortable.
J'efface ces souvenirs douloureux et les enfouis dans le coin le plus sombre de ma tête afin de ne pas les voir refaire surface. Les portes s'ouvrent sur un adulte à la mine fatiguée et rongée par les cernes. Une tonne de document à la main il s'avance et rentre dans l'ascenseur. Il lève le regard et... merde il m'a vu.
- Harry ? Je peux savoir ce que tu fais là ?
Je vous présente le grand, l'honorable et l'admirable docteur Styles aka mon géniteur, avec lequel je ne m'entends absolument pas. S'il découvre ce que je faisais, je risque de passer un sale quart d'heure.
- Ne vous en faites pas Monsieur, Harry m'accompagnait simplement rendre visite à un ami qui s'est fait opérer des ligaments croisés. mentit Niall.
Je remercie intérieurement Thomas de notre classe de psychologie d'être dans ce lit d'hôpital car il vient inconsciemment de me sauver.
Nous sortons en vitesse et une fois les portes de l'ascenseur refermées et mon père partit, nous partons en courant, étouffant le fou rire qui s'empare de nous.
°
Une bonne odeur s'infiltre dans mes narines lorsque j'ouvre la porte d'entrée et je m'engouffre dans la chaleur de la maison. Le sourire de ma mère vient apaiser toutes mes peines et nous nous mettons ensemble à cuisiner le repas du soir.
♪ (Hungry eyes - Éric Carmen)
La musique préférée de ma sœur passe sur le petit poste radio qui se trouve sur le plan de travail de la cuisine. Une vague de nostalgie m'envahit menaçant ainsi mes yeux de se remplir d'eau. Je vois bien que ma mère aussi partage mon sentiment.
Contre toute attente, je m'approche du poste et monte le son. Je prend ma mère par les hanches alors que les premières paroles de Hungry eyes chantées par Eric Carmen résonnent dans la pièce et nous dansons. Un sourire remplit d'émotion plaqué sur le visage.
I've been meaning to tell you
I've got this feeling
That won't subsite.
Les larmes roulent sur mes joues mais je m'en fiche. Je sers ma mère un peu plus fort et dis :
- Elle me manque tu sais.
- A moi aussi Harry, mais elle ne voudrait pas que tu gâches ta vie à cause de son départ. Alors vis ta vie. Et vis la pour deux. Vis la pour elle. Je sais que c'est difficile pour toi comme ça l'est pour moi mais je t'en prie, ne la gâches pas.
Ses paroles me bouleversent mais je sais qu'elle a raison. Arrivé au refrain, je me détache de ma mère, lui prend les mains et la fais tourner sur elle-même, lui déclenchant un rire franc qui me réchauffe le cœur.
With these hungry eyes,
One look at you
And I can't disguise
I've got hungry eyes,
I feel the magic between you and I...
//nda//
Voici le premier vrai chapitre de l'histoire ! Le prochain arrive bientôt ;) N'hésitez pas à poser vos questions en commentaires ou sur instagram : felucise
J'ai hâte de voir vos réactions !
J'avoue être un peu sadique à vous faire patienter ainsi mais ne vous en faites pas, Louis va bien (ou pas ;) !
Je voulais aussi vous présenter mes excuses, car j'écris sur mon ordinateur et certaines fois, il y a des espaces trop grands dans le chapitre...
Sur ce, bisous !
Lucie :)
VOUS LISEZ
Feelings
FanfictionJe n'arrive pas à dormir. Je me tourne et retourne dans mon lit, mais je n'y arrive pas. La peur que l'on pouvait lire à travers ses yeux me tracasse. J'allume alors la télé située en face de mon lit afin de m'occuper l'esprit. J'ai dû relire plusi...