crazy 2

chapitre 20

Pdv Lucie

J'ai expliqué toutes mes théories sur la situation et ils m'ont écouté sans aucune interruption. Ses parents semblent, abasourdis, particulièrement sa mère qui n'arrêtait pas de répéter doucement.

« Impossible.

Elle était comme en transe. Elle semblait vouloir se convaincre soit même. Et fuir une réalité beaucoup trop difficile à digérer. Je comprends leur réaction moi aussi, j'ai eu l'impression que le ciel me tombait dessus. L'inspecteur Gerard Patrick, gardant son calme que je qualifie à présent de légendaire, demande :

« C'est qui Nelson Jérémie ? »

Je me tourne vers lui un peu honteux. Ma diatribe a duré des minutes et j'ai mis tout le monde dans la confidence en oubliant que certaines personnes ne connaissent pas l'histoire. Monsieur Davenport a pris les devants :

« Il y a de cela cinq ans, notre fille Lindsey et ce jeune homme ont été complice d'une falsification de note. Les notes de sa sœur.

-Et pourquoi ne m'avoir pas parlé de cet incident ? Il demande un sourcil inquisiteur arqué

-Nous avons jugé cette histoire futile et passée.

-Dans ce genre de situation rien n'est inutile, monsieur Davenport. Lindsey n'est donc pas à sa première tentative d'atteindre Ellie. C'est un élément essentiel. C'est à nous d'exploiter les pistes puis éliminer celles qui sont fausses. Il se plaint tout en essayant de ne pas avoir un air trop réprobateur.

-Mais c'était Jérémie qui avait manipulé Lindsey. Intervient madame Davenport.

-J'ai toujours eu des doutes. Jérémie n'avait pas le profil de ce manipulateur. Cependant, j'ai préféré fermer les yeux. Soupire le père en s'opposant à sa femme.

-Tu penses toujours que c'était Lindsey le cerveau ? S'indigne sa mère.

-Madame excusez-moi de vous interrompre, mais moi aussi, je pense que c'était l'idée de Lindsey. Je ne pouvais rien dire à l'époque par loyauté à mon amie. Elle ne m'a rien dit clairement, mais c'est elle qui avait décidé de l'aborder et elle m'avait dit qu'il lui serait utile. Et... »

Ils me regardent tous, mais je finis par m'abstenir de leur raconter ce qu'elle a fait à Théo. En plus dans cette affaire, ce n'est pas important ; enfin, je crois. Lindsey est déjà assez dans la merde pour que je noircisse encore son tableau de méfait. Mais pour calmer l'inspecteur qui vient à peine de se plaindre des non-dits, je lance :

« Et Lindsey ne ressentait rien pour lui ; elle le méprisait. »

Je baisse le visage pour ne pas voir le visage de sa mère se décomposer.

« J'ai détruit la vie de ce pauvre garçon. Elle avoue en larmes ce qui me déchire le cœur.

-Que s'est-il passé après cet événement ? Demande le policier qui avait été assez calme.

-Il avait été désigné seul coupable et renvoyé de l'école. Avoue honteusement le père.

-Mais nous subvenons à leur besoin. A sa mère et lui depuis ce jour. Un compte bancaire a été crée où nous reversons une onéreuse somme à cette famille. Pour les études du jeune homme depuis des années.

-Vous ne communiquez pas avec sa mère ? Demande le flic notant studieusement nos dires.

-Jamais !......C'ét..... C'était une transaction bancaire rien de plus. Sa mère avait promis de partir loin avec son fils, refaire leur vie et on avait, jamais eu de souci. Répond monsieur Davenport toujours sonné.