crazy 2

Chapitre 8

David en média

Pdv David

Je ferme les yeux, j'essaie de visualiser mon entourage. Seul le bruit de la balle m'intéresse. Son rebondissement inlassable sur le terrain, me permet de me concentrer. Je suis marqué par un membre de l'équipe adverse. Je fais un léger mouvement de recul avec le ballon. Que faire ? J'ai à peine cinq secondes pour réagir. Mason et Tyler aussi sont marqués. Kai est dans une mauvaise position. Je suis obligé de forcer un passage en drible. Je dois être rapide, plus rapide.

J'ouvre les yeux et exécute ma pensée. Je cours sur le terrain en faisant des zigzags sur le terrain comme si j'évitais le marquage adverse. Et je finis par marquer un panier à deux points. Je respire un grand coup, souriant. Je suis fier de mon dunk. Je marche vers le panier pour récupérer mon ballon.

Je suis exténué et j'ai besoin de me désaltérer. Je m'entraine depuis le matin sans interruption. J'aime bien m'entrainer tout seul quand j'en ai l'occasion. Je suis capitaine et j'ai beaucoup de pression sur mes épaules. Je dois constamment m'améliorer. Cependant, j'aime cette pression et j'aime le basket.

Le basket a été un véritable exutoire pour moi. Déjà gamin, je me sentais tout seul dans cette grande maison. Être enfant unique avec un père qui te met autant la pression pour exceller, c'est chiant. Je n'avais pas de véritable passion. Je devais juste ramener de bonnes notes pour intégrer une grande université comme Harvard. Pour ensuite, prendre la place de la dynastie Richman. Assister à des soirées guindées à deux balles, sans broncher, pour agrandir mes contacts. Le classique des héritiers d'une entreprise.

Heureusement, ma mère était là. C'est elle qui m'a proposé de m'inscrire à une activité sportive, plus précisément le basket. Elle m'avait dit qu'elle me trouvait très grand pour un élève de cours moyen. Et cette proposition a changé ma vie. Et depuis ce jour, je suis accro à ce sport et m'y donne à cent pour cent. Ça m'aide à oublier tous mes tracas. Peu m'importaient l'avis de mon père à ce moment. Je savais juste que pour mon équilibre, je devais continuer.

Je lève le visage et observe l'azur du ciel. Elle annonce une journée réellement ensoleillée et sans orage.

Je vais aller prendre un bain. Je me suis assez donné aujourd'hui. Je n'ai presque plus la force de marcher. L'avantage d'avoir un terrain de basket chez soi, je peux directement monter dans ma chambre et dormir comme une marmotte. Je m'avance vers la table posée près du terrain. Je récupère mon téléphone et une bouteille d'eau. Je laisse le liquide couler dans ma gorge. C'est si rafraichissant ! Je verse le reste sur mes cheveux avant de les secouer dans tous les sens.

Je déverrouille ensuite mon téléphone. Je vois une tonne de notifications. Flemmard, je préfère les effacer. Je me suis endormi tôt hier. Réveillé, j'ai exécuté mon footing matinal. Ensuite, des abdos avant de me mettre sur le parquet.

Je m'attarde sur les messages de Mason. Surpris en lisant les messages, je l'appelle :

« Salut Mason.

-Frère, je t'ai écrit depuis ce matin ! Où étais-tu ? Il hurle presque

-Mon entraînement du dimanche. Je renchéris simplement

-Okay !

-Qu'est-ce-qu'il y a ? Je l'interroge

-Tu as vu mes messages. Retrouve-moi chez moi ! »

Pourquoi il aime toujours autant de cérémonie ? Il n'a qu'à dire ce qu'il y a ! Je soupire et ajoute :

« Je suis fatigué. Déballe maintenant !

-Je suis sur, tu ne l'as pas encore vu.

-De quoi tu parles ? Je demande perplexe

-Viens et tu comprendras. À plus ! »