6. ~ Je t'aime ~

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-Regarde ! me dit Denki en me mettant son test sous le nez. Monsieur Aizawa m'a encore mis une mauvaise note !

-Moi, j'ai eu le note maximale, remarquai-je.

-On dirait qu'il m'en veut, mais je ne sais pas pourquoi, soupira-t-il.

Sa remarque me choqua. Peut-être que...

-Je vais aller lui parler, décidai-je, à haute voix.

-C'est gentil, dit Kaminari, attendri par ma colère qu'il trouvait mignonne, mais je doute que tu puisses y changer quoi que ce soit.

-On ne sait jamais avant d'avoir essayer, glissai-je malicieusement.

-Dans ce cas, que dirait du d'essayer d'aller au cinéma ensemble.

Je ris, tant sa proposition était dite stupidement. Je commençais à bien l'aimer, et je n'étais pas malheureuse avec lui, loin de là. Mais ce ne serait jamais comme avec Aizawa.

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-Pourquoi vous vengez-vous sur Kaminari ? demandai-je, furieuse.

-De quoi me vengerais-je ? répondit Aizawa, en s'appuyant sur son bureau derrière lui.

Il détourna le regard, comme il l'avait si bien fait durant ces derniers jours.

Il m'ignorait complètement depuis son « changement » où je lui avais fait part de mon refus de lui pardonner si facilement de m'avoir brisé le cœur.

J'avais demandé à lui parler le lendemain de notre conversation avec Denki, et il avait accepté quasi immédiatement, m'emmenant dans son bureau que je ne connaissais que trop bien.

Je soupirai, et il fit une mine triste.

-Je ne vois pas de quoi tu veux parler.

-De notre baiser.

-Il ne s'est rien passé de compromettant.

-Vous m'avez embrassée !

-Tu étais consentante, et d'ailleurs, c'est toi qui a commencé.

-Vous aussi, vous étiez consentant.

Ce fut à son tour de soupirer, avant de répondre :

-Je sais, mais il m'est impossible d'avoir une relation avec une élève, qui plus est une mineure, même si je le voulais.

-Alors laissez-moi sortir avec Kaminari et cessez de lui chercher des noises !

-Mais il m'est insupportables te voir avec un autre, avoua-t-il en s'avançant d'un pas.

Ils mordit la lèvre inférieure, ce qui me faisait totalement craquer. Il était si beau !
Ressaisis-toi espèce de cruche ! pensai-je.

-Pourtant, cela ne vous a pas gêné de me rejeter.

-Je suis désolé si je t'ai blessée, mais... je t'aime, mais je ne peux pas sortir avec toi, et ce même si tes sentiments pour moi étaient toujours là...

-Ils le sont.

Aizawa releva les yeux, plein d'espérance, avant de se rappeler ce dont il était en train de parler.

-Mais je ne peux pas espérer avoir une relation avec toi, car ce serait un abus de ma situation de professeur.

-Et c'est une raison pour baisser les notes d'un élève qui ne vous a rien fait ?

-Si, il m'a fait la pire des choses possibles.

Je m'y attendais, mais lorsqu'il prononça ces mots, mon cœur fondit, et je me sentis toute retournée, ne sachant plus que faire :

-Il m'a pris la seule personne que j'aie jamais aimé.

Alors, j'ai fait la seule chose qui me semblait possible à cet instant.

Je m'avançai à mon tour vers lui, lui pardonnant immédiatement toit ce qu'il m'avait fait subir, simplement à cause de cette petite phrase toute simple, mais qui prouvait son amour.

Aizawa ouvrit ses bras, et je m'y agrippa comme une perdue, à la seule chose me semblant réelle.

-Je vous aime.

Ma tête se cala naturellement dans le creux de son cou, et son menton se posa sur mon front, comme s'il n'aurait jamais dû être ailleurs.

-Moi aussi, je t'aime.

Nous nous embrassâmes alors, tous deux d'un même accord, et rattrapâmes le temps perdu, enfouis dans les bras l'un de l'autre, cachés dans son bureau.

-Il serait peut être temps que tu me tutoie, et que tu m'appelles par mon prénom, lança malicieusement Shota, les yeux pétillants.

-Si tu le veux, dis avec désinvolte. Mais comment on va faire, car si le directeur se rend compte de notre relation, tu risques de...

-Il n'en saura rien.

-Et comment ferions-nous ?

-On se cachera, on aura des rendez-vous dans des lieux où il n'y a personne que l'on connaît, et on se verra en cours. Même si je ne peux pas être tout près de toi, te voir suffit à me combler de bonheur.

-Moi aussi, surtout lorsque tu es aussi gentil qu'à présent.

-Parce que je ne suis pas gentil d'habitude ?

-Non, d'habitude tu fais ton bougon, le taquinai-je en le chatouillant sous le menton.

Nous rîmes, tant ce qui nous semblait impossible il y a quelques jours nous semblait futile à présent.

-Et pour ta demande pour que je change de classe ? m'enquerrai-je inquiète d'être séparée de lui.

-Je ne l'ai pas encore faite, et ne risque pas de la faire, répondit-il en couvrant mon visage de baisers.

Shota Aizawa x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant