XVI

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- bon, ça suffi !; dis-je agacée en m'arrêtant au milieu de ma suite.

Mes mains se posent sur mes hanches et mon regard quadrille la pièce. Je recule et m'assoie sur le bord de mon lit, les bras croisés. Mes yeux fixent le mur, en quête d'une idée. Depuis hier, je me creuse les méninges pour trouver des idées de cadeaux pour mes amis. Le problème, c'est que j'ai toujours été très mauvaise en cadeau. Je n'ai jamais eu beaucoup d'imagination et mes présents ont toujours été à peu près dans le même style. Je finissais toujours par faire quelque chose à la va vite de mes mains et ça ne rendait jamais comme je le souhaitais. Mais non, cette année, j'ai décidé d'innover et de me creuser un peu plus la tête. Le problème, c'est que depuis hier, je n'ai toujours rien trouvé. Et malheureusement, le temps avance et joue contre moi. C'est pour cela que je me suis levée tôt ce matin : pour trouver des idées. J'ai sillonné internet et tous ses sites d'idées cadeaux sans qu'un seul n'attire mon attention. Enfin bref, je suis toujours au même point de départ, et ça a le don de m'agacer. Je pense que je vais finir par aller en ville et puis je verrai bien. Tiens, d'ailleurs, c'est ce que je vais faire. Je me lève donc et me dirige vers la commode. Je fouille dans les tiroirs et sors une jupe blanche d'hiver joliment quadrillée de fins traits noirs, ainsi qu'un large pull en laine blanc à col roulé. Je vais rapidement dans la salle de bain faire ma toilette et me maquiller, puis je reviens pour enfiler ma tenue. J'adore le contact de la laine sur ma peau. C'est délicieusement doux et réchauffant. Je fais face au miroir et arrange mes cheveux pour qu'ils descendent le long de mes épaules. Mes beaux cheveux blonds s'accordent parfaitement avec la couleur de mon haut. Je souris et me dirige maintenant vers le placard de l'entrée dans lequel je prends mon trench-coat et mon sac en bandoulière. J'enfile tout cela et me penche pour regarder mes différentes paires de chaussures. Après une longue réflexion et un rapide coup d'oeil dehors, j'opte pour mes bottes montantes grises. Je fais un rapide inventaire de mon sac et ouvre la porte pour sortir. Je ferme à clé et prends soin de correctement les ranger dans mon sac. Je me retourne et traverse le couloir en souriant. Mon doigt presse le bouton de l'ascenseur et les portes s'ouvrent presque instantanément. Je m'engouffre dans la cabine et descends tranquillement les étages. Aucun arrêt, parfait. Mes talons claquant sur le marbre, indiquant mon arrivée dans le hall. Quelques regards sont posés sur moi, mais c'est beaucoup moins que d'ordinaire et c'est tant mieux. Dieu sait que je n'aime pas être le centre de l'attention, en tout cas de cette manière. Je passe les portes en souriant au portier et frissonne lorsque le vent glacial me frôle. En même temps, nous sommes le 12 décembre, à quoi je m'attendais. Je referme donc mon manteau et croise les bras devant moi. Je traverse la route et m'engouffre dans les rues passantes. Les gens sont au rendez-vous, ce qui me force à slalomer. Mes yeux guettent toutes les vitrines à la recherche d'idées. Puis, je tourne dans une autre rue, un peu plus familière.

- parfait ; dis-je en m'arrêtant devant l'enseigne d'un magasin.

Je pousse la porte et entre me mettre au chaud. Les vendeuses me regardent en souriant, même si je vois bien qu'elles guettent derrière moi. Je leur souris en faisant signe de ne pas s'inquiéter. Non mais c'est quand même fou, Steeve leur fait peur même en étant absent. Moi je dis que cet homme bat des records. Je les regarde se disperser tandis que je sillonne les allées de vêtements. Soudain, quelque chose attire mon attention. Au loin, je remarque un très beau manteau. Je m'approche et le prends dans mes mains. Son tissu bleu marine accordé aux reliures dorées le rend tout bonnement magnifique. Je souris et le pose définitivement sur mon bras. Cadeau pour Steeve : trouvé. Je retourne sur mes pas et continu d'arpenter les différentes allées. Une bonne vingtaine de minutes plus tard, je décide de me diriger vers la caisse, avec seulement le futur manteau de Steeve dans les mains. Une vendeuse semble remarquer ma tête bougonneuse et vient timidement vers moi.

My life at Royals 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant