Du bruit dans le couloir me réveille. Qu'est-ce que c'est ? Et qu'elle heure est-il ? Je roule sur le côté et m'écroule sur le sol.
- Aïe ; râlais-je en me relevant péniblement.
Je regarde mon lit et ricane en réalisant que oui, je ne suis plus dans l'immense lit de ma suite. J'arpente ma chambre afin de rassembler des affaires et sors, direction la salle de bain. Je verrouille la porte et me jette sous la douche. L'eau chaude s'écoule contre mon corps et me réveille. Une dizaine de minutes plus tard, je me décide à sortir et à me sécher. Je ne me maquille pas et brosse soigneusement mes cheveux. Puis j'enfile un tee-shirt col-roulé noir et un pantalon marron clair similaire à mon trench-coat. Je me faufile hors de la salle de bain et retourne dans ma chambre poser mes affaires. Une fois cela fait, je descends les escaliers à la recherche de mes parents. Je trouve mon père assit sur le canapé en train de lire le journal. Je me penche et l'embrasse sur la joue pour le saluer. Il sourit et me regarde m'asseoir à côté de lui.
- Bien dormi ma puce ?
- Oui ; répondis-je en m'étirant un peu.
Il ricane et tourne la tête vers la cuisine.
- Ta mère est aux fourneaux.
- Ah bon ?
- Tu la connais, elle ne veut pas venir mes mains vides.
J'acquiesce et me lève pour aller la voir. Je passe la tête par la porte et la trouve penchée devant son four.
- Bonjour maman ; dis-je en me mettant à côté d'elle.
Elle se tourne et me sourit.
- Bonjour, bien dormi ?
- Oui ça va ; dis-je en lui déposant un rapide baiser sur la joue. Qu'est-ce que tu fais ?
- Une pièce montée ?
Je regarde autour de moi et souris en voyant le chantier qu'est devenu cette cuisine.
- Alors je te laisse, je ne veux pas te déranger.
Elle approuve, concentrée sur la cuisson d'un des gâteaux. Je quitte la cuisine et retourne auprès de mon père.
- Alors, quoi de neuf dans cette ville ?
Il ricane et tourne la tête vers moi.
- Pas grand-chose. Que veux-tu qu'il se passe ici ?
- Je ne sais pas, on ne sait jamais.
Nous rions et je pose ma tête sur l'épaule de mon père. Il sourit et m'embrasse le front avant de se reconcentrer sur son journal. Je fixe la pièce sans rien dire. Puis mon regard dérive vers ma bague. Il faudrait que j'en parle à mon père mais je ne veux pas que ma mère gâche ce moment.
- Ça te dit d'aller faire un tour ?; me demande mon père en me regardant du coin de l'œil.
Je souris et acquiesce. Il tapote ma main et se lève.
- Je m'occupe de prévenir ta mère, toi va chercher ton manteau.
Je hoche la tête et monte dans ma chambre. J'enfile une paire de baskets et mon trench-coat puis redescends auprès de mon père. Il m'attend devant la porte, le sourire aux lèvres. Il me précède et nous sortons dans la neige. Nous nous éloignons tranquillement de la maison en silence.
- J'ai l'impression que nos petites balades remontent à une éternité ; dit mon père en regardant le ciel.
- C'est plus difficile maintenant que je suis à New York.
