Je commence à m'impatienter. Ethan et moi tournant un peu en rond seul dans la cuisine. D'ailleurs pourquoi suis-je dans la cuisine déjà ?
- ça fait combien de temps qu'on est là ?; me demande Ethan en s'appuyant contre le comptoir.
- aucune idée, mais je commence à trouver le temps long.
- ils nous ont peut-être oubliés ?
Ma tête se tourne vers lui.
- je n'espère pas, c'est quand même mon anniversaire à la base.
Je cru distinguer un sourire. Il avança vers moi et me poussa peu à peu contre la table. Je peux distinguer son regard vert à travers l'obscurité. Un main vint se poser contre ma mâchoire, me levant légèrement la tête. Je sens son souffle chaud sur mon visage. Je frissonne. Que cette sensation m'avait manqué.
- c'est vrai que c'est aujourd'hui.
Je souris lorsqu'il dépose ses lèvres contre ma joue. Puis il descendit progressivement vers mon cou qu'il embrassa avec précision.
- comment puis-je souhaiter une bon anniversaire à la femme que j'aime ?
Je frissonne. Que j'aime ce mot. Il sonne si bien à mes oreilles. Mes mains glissent le long de son torse.
- tu as déjà tant fait pour moi.
- je n'ai pas ce sentiment ; dit-il toujours enfoui dans mon cou.
- tu rigoles ? Tu m'as couverte de cadeaux : le concert, la rencontre, la robe... et j'en passe.
Il sourit contre ma peau, me procurant un nouveau frisson. Il me dépose un dernier baiser sous l'oreille et se redresse pour se placer face à moi.
- à quoi tu penses ; demandais-je en le trouvant particulièrement silencieux.
- à toi ce soir-là.
Mes mains se faufilent dans ses siennes. Nos doigts s'emmêlent presque instantanément.
- tu étais resplendissante.
Je rougie, heureuse d'être cachée par la pénombre.
- cette robe était ... fabuleuse.
- c'est grâce à toi.
- j'étais heureux que tu la portes. Je savais qu'elle t'irait forcément bien. Mais j'ai quand même été subjugué.
Je rougie de nouveau. Comment ne pas réagir à de tels compliments ?
- quand je t'ai aperçu au détour d'un couloir ; me chuchota-t-il à l'oreille. J'ai bien failli le mur d'en face.
Je me mis à rire.
- mais qu'est-ce que tu racontes ?
Il me déposa un baiser sur le coin de la mâchoire.
- ne te moque pas, c'est vrai ce que je te dis.
Je ris de plus belle. Je m'amuse même à l'imaginer bougonner devant moi.
- je me souviens très bien de ce moment ; dis-je en reprenant mon souffle. J'avais eu l'impression que le temps c'était arrêté.
Mes doigts caressent tendrement les siens.
- malgré ce qu'il s'est passé, cette soirée reste une des plus de ma vie.
Un silence ponctua ma phrase. Je le senti se tendre très légèrement.