REVIENS MOI

elle

« - Bien dormi ?

- Ouais, plutôt bien.

- Ce soir il y a une soirée chez une de mes amies. Ça te dit ? Je commence sérieusement à m'ennuyer ici.

- Pourquoi pas. C'est où ?

- Juste à côté, à même pas 5 minutes.

- Ok. Et je peux savoir pourquoi tu t'es levé aussi tôt ? Il est à peine 8h.

- Je sais pas j'arrivais plus à m'endormir. Et de toute manière je me lève toujours tôt. Y'en a qui ne se lève pas à midi comme toi Jey.

- C'est faux. Enfin bref je me sens pas trop bien là.

- C'est à dire ? Où est ce que tu as mal ?

Il a pris ma main et il a amené à sa bouche. Surprise mais pas vraiment choqué de cette action.

- Je crois que c'est par là.

- Oh. Et comment je suis sensé vous aider ? Je pense que je ne peux rien faire pour vous.

- Vous devriez toucher pour voir si c'est chaud, on est jamais trop prudent ...

- J'ai déjà touché, c'est vrai que c'est un peu chaud.

- Et que pensez-vous de poser quelque chose de plus frais ?

- Comme ?

- Ça.

Et cette fois-ci, c'est son doigt qu'il posa sur mes lèvres. Alors j'ai fait ce qu'il a demandé. Un simple baiser. J'ai volontairement retiré mes lèvres tôt, pour le frustrer.

- Alors, ça a marché ?

- Vachement ouais. Peut-être que le remède aurait été plus efficace s'il avait été plus long et plus, comment dire, intense. Mais bon je crois que c'est votre addiction de me voir en mauvais état...

- Vous avez sûrement raison. Comment ne pas l'être ? Enfin bref dépêchez vous de vous lever de ce lit.

- À vos ordres. »

Il s'était enfin levé. J'avais préparé des pancakes plus tôt dans la matinée. Je l'ai attendu dans la cuisine le temps qu'il prenne sa douche.

C'est une trentaine de minutes plus tard qu'il débarqua dans la cuisine avec comme seul vêtement une serviette. Il avait les cheveux trempé et mal coiffé. Même dans cet état il arrivait à être beau, impressionnant.

« - C'est pas moi qu'il faut manger Amy.

- Je ne te regardais même pas.

- Oui évidemment. Avoue juste que tu aimerais que cette serviette tombe. Je t'assure que je t'en voudrais pas.

- Rêves pas trop... J'en ai rien à faire que cette serviette tombe ou pas. Viens plutôt manger au lieu de dire n'importe quoi. »

Il s'est assis en face et il a mangé son assiette en littéralement une minute. C'est un animal, clairement pas un humain. Il est reparti dans la chambre pour s'habiller. Je suis resté dans le salon pour ranger ce qui traînait. Il était rapidement parti et j'en ai profité pour aller prendre l'air. Il commençait à faire frais mais le vent n'était pas encore violent. Avant de rentré, j'ai fait quelques courses pour les prochains jours. Avec un animal comme lui le frigo se vidait en moins de 24h.

C'est seulement vers 4h de l'après midi que je suis rentré. Il était déjà rentré à en juger à la porte ouverte. Il était allongé devant la télévision les yeux à moitié ouverts. Je n'ai pas pu m'empêcher de le trouver adorable dans cette position. C'était tellement mignon que je l'ai pris une photo. Mais malheureusement pour moi le flash était activé donc il a directement ouvert les yeux. Il détestait les photos... Par réflexe j'ai couru m'enfermer dans la pièce la plus proche. Je l'entendais me courir après. J'ai fait du plus vite que j'ai pu mais dans ce château tout est éloigné. J'ai réussi à atteindre la salle de bain la plus proche et je pensais vraiment que je l'avais semé mais je me suis rendu compte que non quand son pied bloquait la fermeture de la porte. Il avait l'air un petit peu en colère mais aussi amusé. Son regard trahissait de toute façon toutes ses émotions. Il m'a attrapé les mains par une main et il a utilisé l'autre pour verrouiller la porte.

« - Comme ça tu t'enfuiras pas. Donc je peux savoir à quoi tu joues ?

- Désolé mais tu étais beaucoup trop adorable dans cette position. Je pouvais pas ne pas prendre cette photo.

- Adorable ?

- Adorable, mignon, à croquer. Tout ce que tu veux.

- Justement je veux rien de ça. Je vais vite remédier à ce problème. Tu va me dire d'autres types de qualités d'accord ?

- Non pour l'instant je reste sur ma position.

- Ok. »

Je me pensais libre mais c'est sans compter le fait qu'il venait littéralement de m'attraper par la nuque pour m'embrasser. Il ne me laissait pas de temps pour respirer et devenait de plus en plus sauvage. Comme si ça ne suffisait pas, il rapprocha son bassin du mien et effectuait de légères frictions. Ça a eut l'effet escompté sur moi mais sur lui aussi puisque je l'entendais gémir légèrement. Quand j'ai voulu poser mes mains sur son torse il les a directement enlevé. J'étais confuse mais surtout frustrée.

« - Dis que je suis sexy et tu pourras.

- Non.

- Sûre ?

Et il donna cette fois-ci un coup de bassin beaucoup plus vulgaire. Mais l'effet de surprise eut raison de moi.

- C'est bon. Tu es sexy. Tu n'es pas adorable tu es sexy. Satisfait ?

- Plus même. Vasy tu peux toucher maintenant. »

J'ai enfin pu poser mes mains mais je comptais me venger très vite de cet affront. Il continuait le baiser pendant que je faisais balader mes mains partout sur son corps. Mais je me suis volontairement arrêtée sur une place particulière : ses tétons. Je savais qu'il était sensible. Sa réaction fut immédiate puisqu'il s'était momentanément éloigné de moi pour gémir tout en gardant les yeux fermés. C'était un plaisir pour les yeux.

« - Comment tu ... comment tu sais

- Je le sais c'est tout. »

Mais alors qu'il voulait vérifier si c'était mon cas aussi la sonnerie retentit. On n'attendait personne donc c'était plus que bizarre. Ça ne l'arrêta pas pour autant mais j'ai dû mettre fin à sa sauvagerie pour aller voir qui s'était. J'ai juste pu l'entendre jurer. Il pouvait être d'un vulgaire sans pareil.

« - Dépêches toi de revenir, j'en ai pas fini avec toi.

- L'animal en rut est de sorti ?

- Lui et toute sa famille. Donc traînes pas poupée. »