Après leur dernière entrevue, alors que Camille avait plutôt comaté plus qu’autre chose, Dougie était un peu intimidé mais pas encore assez effrayé pour laisser la Française tranquille. Elle avait fini par s’excuser, un peu honteuse, de son comportement en lui précisant bien que ce n’était pas voulu, que c’était un effet de son traitement et qu’il la rendait plus grognon qu’amicale, ce que Dougie avait parfaitement compris. Il avait fini par lui dire que ce n’était pas grave et qu’il était content d’avoir pu l’aider au lieu de la laisser dans un état peu confortable, ce à quoi Camille avait acquiescé avant de le remercier une bonne dizaine de fois.
- Comment tu as su, pour les pates carbos ?
- Une intuition, avait-il souri.
- Je ne te crois pas.
- Bon, d’accord, j’ai demandé à Navy.
Camille s’était contenté de rire avant de le serrer dans ses bras, pour le remercier encore une fois.
Depuis, ils n’avaient pas vraiment pu se rencontrer et leur rendez-vous bimensuel commençait déjà à pointer le bout de son nez. Déjà deux semaines que Dougie avait cuisiné des pâtes à la va-vite en priant pour qu’elles ne cuisent ni trop, ni pas assez. Il avait fait ce qu’il avait pu et finalement, c’était passé (c’était même passé crème s’il osait la blague). La prochaine fois, il n’aurait sûrement pas autant de chance mais il avait envie de tenter quand même, parce qu’il voulait impressionner Camille et qu’il ne pouvait pas le faire avec une guitare. Il l’avait déjà trop fait, il avait déjà trop joué avec la carte du guitariste et de la superstar, Camille valait mieux que ça. Et puis il avait la très nette impression, également, que ce n’était pas le nombre de zéros sur son compte en banque qui lui ferait gagner le cœur de la Française. Il voulait le faire correctement, pour une fois. Si ça avait foiré à chaque fois, alors il voulait tenter autrement, parce que cette fois-ci, il voulait que ça marche.
C’est pour cela qu’il passa plusieurs jours à ranger sa maison de fond en comble et à astiquer chaque meuble et chaque recoin pour que tout brille à la perfection. Il avait rangé ses magazines, il avait même nettoyé la salle de bains et il avait fini par sortir les poubelles sans qu’Harry n’ait à le lui rappeler par texto !
Son salon était niquel, le canapé blanc était exempt de toute tâche suspecte et la table basse avait récupéré son usage primordial : poser sa tasse de thé et non pas ses pieds dessus. Il avait jeté tous les vieux journaux qu’il avait acheté en pensant pouvoir les lire, avait fait le tri dans ses papiers pour le boulot (il avait même retrouvé un mail de leur manager pour les informer d’une interview à laquelle il était arrivé en retard en clamant qu’il n’était pas au courant) qui traînaient et il avait aspiré le tapis pelucheux, au sol. Il avait astiqué toutes les vitres de la maison (intérieur et extérieur), il avait briqué la cuisine, il avait passé la serpillière partout et il avait fini par changer ses draps, même s’il savait parfaitement que Camille ne viendrait pas dormir dedans. Et pour l’amour de Dieu, il avait tondu la pelouse.
Sa maison était aussi nickel que le jour où il l’avait acheté, il avait fait du bon travail, il était fier de lui, en soit.
Ce matin-là, Dougie avait été pris d’un courage sans limite. Il venait de se réveiller (certes, il était dix heures du matin) et il avait attrapé sa tablette pour lire ses mails, dans son lit. Pas mal de spam (non, ce n’est pas parce qu’il était une star qu’il y échappait) et un mail de leur manager pour leur rappeler à tous qu’ils devaient écrire un petit paragraphe sur leur vie dans McBusted, pour un magazine. Dougie avait déjà commencé le sien mais il ne savait pas vraiment quoi dire de plus que les quelques phrases qu’il avait déjà notées dans son cahier tout défoncé. Il verrait si l’inspiration lui venait. Dans tout le bordel de sa boîte mail, il trouva aussi un mail d’Harry qui lui envoyait un lien vers une vidéo de deux mecs qui dansaient en boîte, d’une façon assez ridicule, accompagné d’un beau « Toi et moi, la prochaine fois qu’on sort ». Dougie se prit en photo avec un majeur levé et envoya le cliché comme seule réponse à son aîné. Tom avait tenu sa promesse et lui avait envoyé les vidéos qu’il avait prises de lui, en train de jouer, lors d’une répétition. Il avait pensé les mettre dans son prochain vlog mais son montage atteignait déjà les vingt minutes et il avait annoncé à Dougie qu’il ne garderait pas les vidéos. Le bassiste avait feint être vexé avant de rire et avait demandé à voir les vidéos.
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Overjoyed
FanfictionOr how Camille ends up pissed at yours truly because she writes things that bother her.