Corringham était une ville plutôt calme, quand on pensait au fait qu'il n'y avait pas de paparazzis ou de fans qui le suivaient partout. Les lumières de Noël se balançaient doucement entre les lampadaires et la pluie du matin avait lavé toutes les rues. Le ciel était gris souris et le vent se faufilait entre les arbres qui bordaient la rue principale.
Corringham n'était pas une grande ville. Elle comptait huit mille habitants à tout casser et accueillait un résident supplémentaire pour les fêtes, en la personne de Dougie Poynter. Affalé sur le canapé, il patientait que sa mère en ait fini de démêler les guirlandes électriques pour qu'il puisse les installer sur le sapin. Tous les ans, il y avait le droit et tous les ans, il devait attendre que les nœuds soient enlevés pour pouvoir le faire. Dougie soupira un peu et observa sa montre : onze heures du matin. Il était encore en pyjama et n'avait même pas pris la peine d'enfiler des chaussons, se contentant alors de ses chaussettes épaisses. Il était assez fatigué mais il avait hâte de terminer le sapin, pour pouvoir aller se recoucher et éventuellement, il se doucherait sur les coups de quinze heures.
- Arrête de bouder, Dougie, rabroua sa mère.
- Maman, tous les ans c'est le même cirque ! On pourrait pas faire attention en les rangeant au lieu de tout jeter comme ça dans un carton ?
- Ca fait partie de la tradition, souffla la maman.
- Tu parles d'une habitude, ronchonna le blond en repoussant ses cheveux en arrière.
- Dougie, tu as vingt-huit ans, tu n'es plus un ado et si tu es fatigué, c'est ton problème. Je te rappelle qu'à trois heures du matin, tu ne dormais toujours pas.
- Et tu l'as très bien dit, Maman. Je ne suis plus un ado, donc tu n'as plus besoin de me gronder pour ça, ricana-t-il.
- Très bien, fais le malin, s'amusa-t-elle. C'est toi qui va les démêler, cette année. J'ai des tartes qui ne demandent que mon attention pour être faites !
Dougie éclata de rire et se leva du canapé, en profitant pour s'étirer de tout son long alors que sa mère passait et lui frottait affectueusement le ventre. Dougie mit à peine une seconde pour réagir et enroula ses bras autour des épaules de sa mère, posant sa joue sur le haut de sa tête.
- Tu m'as manquée, ma petite maman, souffla-t-il.
- Toi aussi tu m'as manqué, mon grand garçon, sourit-elle. Allez, occupe-toi du sapin, file à la douche et viens m'aider à cuisiner !
- Jaz' pourrait t'aider, quand même !
- Au cas où tu ne l'aies pas remarqué, ta sœur est partie faire les dernières courses pour le repas de ce soir, lança sa mère. Tu aurais pu le faire, si tu t'étais levé avant onze heures moins le quart !
Dougie ronchonna dans sa barbe et s'attela à sa tâche. Il démêla avec précaution les guirlandes et les enroula autour du conifère, en prenant grand soin à ce que rien ne dépasse ou ne soit mal installé. Jazzie le tuerait si c'était mal fait.
Tout en travaillant, son esprit partit vers la précédente semaine. Il avait fêté Noël avec son groupe, sa deuxième famille, ses frères, et le voilà désormais au sein de sa véritable famille, dans un cocoon reposant et familier. Pourtant, il ne s'y sentait pas réellement complet, il manquait quelque chose et il n'avait aucun mal à dire quoi.
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Overjoyed
FanfictionOr how Camille ends up pissed at yours truly because she writes things that bother her.