les couleurs immaculées [BSD FF Dazai x Chuuya]

Chapitre 27

Le Brun se leva et alla placer un disque sur un tourne disques qui reposait dans la chambre.

La musique démarra emplissant chaque recoin de la pièce avec une délicatesse absolue et vint chatouiller les tympans du roux.

-Oh... constata t il en reconnaissant les notes de la mélodie.

L'orchestrale suite N0.3 en D majeur BWV 1068: II. Air de Jean Sébastien Bach. C'était sûrement l'une de ses préférées de ce compositeur. Lorsqu'il était encore un peu plus jeune, son oncle lui avait fait écouter tout un tas de mélodies et de composition classique dont il était un fervent adepte. Le monde aurait bien put s'écrouler, Chuuya en était persuadé, son oncle écouterai, toujours aussi bien installé dans un fauteuil la tête en arrière, l'une des compositions de Bach sans broncher un sourcil. D'ailleurs celui ci lui manquait un peu.

Dazai revient en silence se réinstaller devant le rouquin pour reprendre son dessin. Au bout d'un moment, lorsque Le Brun était déjà passé la peinture, Chuuya laissa son regard dérivé vers la vue qui s'étendait derrière le quadruple vitrage. Sur un doux morceau de musique, les images prenaient soudainement des allures d'histoires.

Dazai était terriblement minutieux pour le mieux retranscrire chacun des traits du visage du roux. La couleur de sa peau était fantastiquement blanche avec de très légères teintes rosées sur les joues et sur toutes ses articulations. Il dû utilisé une multitude de couleurs pour reproduire la couleur enflammée de sa chevelure de cuivre. Même en étant profondément concentré, Le Brun ne pouvait s'empêcher d'admirer la beauté du roux. Ses lèvres étaient toujours aussi rouges qu'au premier jour où il avait croisé sa route dans une supérette. Il avait affreusement envie de passer son pouce sur cette bouche ensanglantée. De redessiner, non du bout d'un pinceau, mais avec les phalanges de ses doigts la mâchoire parfaitement définie du rouquin. De ne pas simplement admirer la finesse de son coup d'aussi loin, il avait envie d'y goûter, d'y planter ses dents. D'y voir les traces rougeâtres qu'il aurait lui seul laisser sur cette page blanche qu'était la peau du roux. Il désirait terriblement de parcourir son torse du bout de ses lèvres. Toucher chaque partie de son corps. De passer sa main dans ses cheveux soyeux...

« Oula... c'est pas bon..» souffla intérieurement Dazai qui avait carrément oublier de peindre pendant qui dévorait des yeux de roux.

Lorsqu'il releva la tête vers les yeux du roux, il fut écrasé par l'intensité avec la quelle il le regardait. Le bleu azur des ses iris vint s'implanter au creux des siennes. Dazai sentit un picotement se balader dans ses joues et une bouffé de chaleur lui monter dans la nuque. Chuuya ne l'avait jamais regardé ainsi. Le bleu transperçant de ses deux globes oculaires étaient avide. C'est alors qu'en observant bien ce qui ce reflétait dans ses yeux qu'il compris ce qui se déroulait dans le crâne du roux, il se sentit rougir. Le Roux ne s'imaginait pas le dévorer, puisqu'il le faisait déjà. Jamais Dazai avait été autant déstabilisé par les pensées que quelqu'un pourrait bien avoir pour lui.

Il fut rapidement désintéressé par l'idée de peindre une toile.

Dazai se levât lentement sans ne faire plus attention à rien d'autre qu'a ce regard bleu saphir. Il tenait toujours dans sa main droite son pinceau à la pointe de couleur rouge. Il contourna le tableau qu'il venait d'abandonner pour s'approcher du roux. Il sentait son pouls s'accélérer terriblement à mesure que les centimètres entre eux se dissipaient.

Lorsque qu'il fut parfaitement en face de lui, sans détourner son regard, il laissait Le Roux de dévorer des yeux. Il avait l'impression d'être droguer tant la tentions dans son corps, entre lui et le rouquin, et celle qui parcourait le rouquin était étrangement forte tout à coup. Il était totalement fasciné par le sentiment qui s'insérait en lui. Sans même être conscient de ses propres mouvements, tant obnubilés par ses désir en vers ce bijou qui se trouvait sous ses yeux, Dazai vint lentement lui attraper le menton et passer délicatement ses doigts sur sa mâchoire.