Chapitre 28

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Le monde aurait pue s'écrouler, ils resteraient enfermés dans leur bulle au milieu de cette chambre inhabitée dans laquelle passait en fond une mélodie accompagnée des respirations saccadées des deux jeunes hommes.



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Deux semaines plus tard


Le brun jeta un rapide coup d'œil à son téléphone, comme prit soudainement d'une intuition.

- Meeeerrdeee! dit il en découvrant l'heure qu'affichait l'écran son portable. Merde, merde, merde! jurait il en déambulant dans sa chambre pour attraper les différentes affaires dont il avait besoin, en manquant de glisser plusieurs fois sur deux trois chaussettes qui trainaient sur le sol.

Il mit ses chaussures à toute allures, sorti de la pièce en claquant la porte, descendit les escalier par peur que l'ascenseur ne soit trop lent pour enfin arriver en bas de l'immeuble. Bien évidement les horaires qu'affichait le tableau des bus ne correspondaient absolument pas aux siens. Le grand se décida finalement de courir à grandes enjambées après avoir constaté qu'il lui faudrait vingt-quatre minutes de marche pour arriver à la plage. Il était déjà tard, vingt-et-une heure passé et le soleil fondait lentement dans le ciel ensanglanté.
Pendant sa course, il attrapa rapidement une fleur séjournant dans l'un des parterres près de la route.
Chuuya allait le noyer. Il était déjà en retard de quinze minutes et savait que ce conteur risquait de s'allonger lorsqu'il sentit ses jambes flancher lentement.
Il avait troqué son manteau noir d'hiver contre le léger beige d'été, mais ce n'était pas pour autant plus simple de courir avec ce bout de tissu qui s'accrochait partout et s'emmêlait entre ses jambes.

- Fichue manteau de merde... marmonna t il en essayant tant bien que mal de le replacer correctement.

Le Brun déambulait entre les passants qui se faisaient de plus en plus nombreux plus il se rapprochait de la berge.

« Putain mais pourquoi il y'a autant de monde ce soir... » pensa t il en se faufilant entre deux groupes.

Lorsqu'il passa le bain de marée humaine, il finit sa course dans le sable avant de s'arrêter.

C'était bon. Il venait d'apercevoir Le Roux.

Dazai, après avoir repris son souffle, se redressa pour admirer tranquillement Le Roux qui ne l'avait pas encore remarqué.

Celui ci était calment assis sur une serviette reposant sur le sable, en train de dessiner le couché de soleil sur l'un de ses carnets.
Il était l'une des rares personnes sur la plage ce soir. Seul, face l'immensité de la mer de lave qui s'étendait devant lui. Ses cheveux étaient d'un roux vif, tellement éclatants qu'on en aurait dit des flammes dévorant une de forêt.
Il était beau, même de dos.

Le regard de Dazai était remplie de tendresse. Ses cheveux brun, prenant la couleur des reflets de la mer à certains endroits, flottaient légèrement dans le vent tout comme son long manteau. Ses yeux étaient larmoyants. Il souriait bêtement tout seul. Il serrait dans sa main devenue moite, la fleur orange légèrement fatiguée de cette course dont elle avait été victime.
Il était amoureux, et n'avait aucunement envie de mourir à cet instant.

Le grand s'approcha lentement du roux dans son dos pour essayer de l'enlacer par surprise, mais contre toutes attentes, ce fut lui qui fit prit au piège. Chuuya l'avait violemment attrapé et l'avait fait basculer par dessus son épaule pour le faire tomber sur le dos et entouré ses mains sur son coup.

- Maquereau de mes deux! Presque une demi-heure de retard! Tu me prends pour une girouette ou ça se passe comment?! Dit il légèrement agacé mais tout en exagérant sa réaction. Le Brun mis immédiatement ses mains en l'air pour jouer les innocents.

les couleurs immaculées [BSD FF Dazai x Chuuya]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant