Francisco

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-Mais de quoi parles-tu Francisco ?
-Victoria ! Merde, c'était Victoria !
-Ta Victoria ? Ton amour de jeunesse ?
-Oui! C'est la femme du maire! C'est ma patronne
-Et qu'est-ce qu'elle t'a dit?
-Rien! Son mari était là. Elle m'a juste dit "bonsoir "
-Elle était comment ?
-Comment te dire qu'elle était magnifique! J'ai eu le souffle coupé quand je l'ai regardée. Elle portait une longue robe noire avec une petite fente sur le côté. La robe laissait voir ses épaules, son cou. Elle épousait parfaitement ses formes. Elle avait toujours été belle Ivan mais là c'était une femme. Une femme qui rendrait fou n'importe quel homme.
-Je te parlais de son expression. T'es vraiment incorrigible ! Était -elle troublée?
-Oui je pense. Elle tremblait comme une feuille quand je lui ai pris la main
-Tu devrais démissionner Francisco
-Pourquoi ?
-Tu ne peux pas travailler pour le mari de ton ex
-Bien sûr que si! Ça n'a rien à voir. Je suis un professionnel
-Tu t'es entendu à l'instant ? T'as vu comment tu parlais d'elle ? Tu vas t'attirer des ennuis. On parle du maire de Marbella, enfin!
-Je n'ai pas peur de lui. Je vais faire mon travail! Il m'a engagé pour assurer sa protection.
-Et Victoria ?
-Je n'en sais rien. Je verrai comment la situation va évoluer
-Oh mon Dieu Francisco, tu ne t'arrêtes donc jamais.
-Assez parler de moi. Toi et Macarena, c'est pour quand le mariage ?
-Dans 1mois. On est décidé
-Viens là mon frère. Je suis tellement content pour toi.
-Moi aussi, t'imagines pas. C'est la femme de ma vie.
-Elle est parfaite pour toi.
-Alors comme ça Julia s'installe à Marbella?
-Oui, elle prétend vouloir être plus proche de Maria Fernanda
-Peut-être que ça vous laissera une nouvelle chance pour...
-Non ne commence pas s'il te plaît. D'ailleurs faut que j'y aille. J'accompagne Rodrigo MÉDINA à une conférence de presse aujourd'hui.
-Essaies de ne pas trop matter sa femme surtout !
-Je ne te promets rien

**********Narrateur externe*********Francisco entra dans la maison et ses pas résonnaient dans l'entrée silencieuse

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**********Narrateur externe*********
Francisco entra dans la maison et ses pas résonnaient dans l'entrée silencieuse. En traversant le long couloir, il sentit la tension monter en lui, mais il n'était plus question de reculer. Il arriva dans le grand salon, une pièce somptueuse éclairée par de lourds chandeliers en bronze qui projetaient une lumière dorée sur les tableaux anciens. De grandes fenêtres laissaient filtrer un filet de lumière, atténué par des rideaux épais, créant une atmosphère feutrée. Victoria était assise dans un fauteuil près d'une fenêtre, ses jambes croisées avec élégance . Elle tenait un livre à la reliure en cuir dont l'usure des pages trahissait une lecture répétée. Francisco resta un instant à l'observer puis se décida à franchir le pas. Cette fois il voulait lui parler, qu'elle le veuille ou non!

*************Victoria*************
Je lisais un livre quand je le vis arriver. Aujourd'hui il ne portait pas de costume. Juste un t-shirt qui lui collait à la peau et qui laissait imaginer ses muscles. Je devais quitter la pièce immédiatement. Je ne me sentais pas prête à lui adresser la parole. Pas aujourd'hui ! Pas maintenant ! Je m'apprêtais à partir quand...
-Attends
Il me tutoyait ? Comment osait-il? On était sous mon toit et j'étais sa patronne. Je lui lançai, sans me retourner :
-Bonjour monsieur BELTRÁN , mon mari ne va plus tarder
Il s'approcha de moi et m'attrapa le bras. Eh merde!
-J'ai besoin de te parler
-Non Francisco
Maintenant je lui faisais face.
-Pourquoi ?
-Parce que je n'en éprouve pas l'envie
-C'est pour ça que tu trembles ? A chaque fois que je te touche?
-Tu racontes n'importe quoi!
-Tu crois?
Et maintenant ma respiration s'accélérait. Il me lâcha le bras
-Je crois que des félicitations sont de rigueur
-De quoi tu parles?
-T'es quand même la première dame de Marbella. On peut dire que t'as bien réussi ta vie n'est-ce pas?
-Tu pourrais arrêter ton sarcasme?
-Tu m'as manqué !
-T'es un grand malade Francisco
-Pourtant c'est la vérité. Je ne pensais pas que te revoir me ferait cet effet. Je pensais que tu ne pourrais plus jamais me faire perdre la tête.
-C'est toi qui es parti, je te signale!
-Non, c'était pas aussi simple Victoria
-Maintenant tu débarques comme une fleur après huit ans et t'espérais quoi? Que les choses seraient restées comme tu les as laissées ?
-Peut-être pas mais je ne t'imaginais pas mariée au maire de la ville non plus! Et qui s'avère être mon client de surcroît.
-Tu devrais partir
-Quoi?
-Inventer une histoire, démissionner. N'importe quoi mais tu ne peux pas continuer à travailler pour Rodrigo
-Je ne ferai pas ça !
-Je ne vais pas y arriver. La haine que j'éprouve pour toi est beaucoup trop forte. Je ne pourrai pas supporter de te voir chez moi!
-La haine ?
-Oui! Je te hais
Il se mit à sourire. Mais pourquoi faisait -il cela ? Il ne me prenait pas au sérieux. Il savait que j'étais déstabilisée et il prenait un malin plaisir à en profiter.

Coeur ou raisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant