Ecouter son coeur

23 3 0
                                    

8h55.........Domicile des MÉDINA

Une heure! Une heure que j'étais en éveil et recroquevillée dans mon lit. Une heure que je ne bougeais pas et que je fixais ma fenêtre. Une heure que je n'avais plus de larmes pour pleurer. Je me sentais sale, souillée. Je le détestais pour ce qu'il m'avait fait, me frapper et me violer dans la même soirée. Et ce n'est pas d'être mon mari qui lui donnait ce droit ! Je ne voulais voir personne aujourd'hui. J'avais donc éteint mon téléphone et l'avait balancé quelque part dans cet immense lit.

***************Tatiana*****************

Oups ! Cette image n'est pas conforme à nos directives de contenu. Afin de continuer la publication, veuillez la retirer ou mettre en ligne une autre image.

***************Tatiana*****************

Depuis le matin je n'arrivais pas à joindre Victoria. Je commençais vraiment à m'inquiéter. Elle coupait rarement son portable comme ça. J'ai donc décidé de me rendre chez elle pour savoir ce qui se passait réellement.
Louisa la gouvernante m'informa qu'elle n'était pas sortie de sa chambre de toute la journée. Je jetai un coup d'œil à ma montre: « 10h23 ». C'était vraiment pas normal. Lorsque j'entrai dans la chambre, elle était couchée dans le lit et le drap la couvrait de la tête aux pieds. Je me précipitai alors vers elle et lui retirai le drap...

-Hey bichette ça va?
Elle avait le regard vide et les yeux enflés à force d'avoir pleuré
-Ehhh, qu'est-ce qui se passe?

**************Victoria****************
Tatiana était venue. Je savais qu'elle allait le faire. Je savais que je n'allais pas pouvoir fuir bien longtemps et surtout pas la fuir, elle.

-Non rien
-Arrête t'as les yeux tous gonflés
-Ça arrive de pleurer des fois, tu sais ?
-Et pourquoi t'as pleuré cette fois ?
-........
-Tu sais très bien que tu peux tout me dire Victoria
-C'est Rodrigo, j'en peux plus; balbutiai-je en fondant en larmes et en lui montrant ma joue
-Oh le chien! Il a osé . Je vais le tuer

Tatiana se leva du lit en furie et se dirigea vers la porte. Je lui attrapai donc le bras pour la retenir
-Non tu vas faire quoi Tatiana?Laisse s'il te plaît. Il est même pas là.

J'étais toujours en larmes.

-Il faut qu'on le dénonce Victoria
-Tu veux dénoncer le maire de Marbella? Personne ne me croira. Et pour l'autre chose, ils diront juste qu'il avait le droit. C'est mon mari tu vois? Il a bien le droit de faire l'amour à sa femme, il n'y a rien de mal.
-Pas quand elle n'en a pas envie! C'est du viol!
-Oui pour toi et moi. Mais pour cette société pourrie c'est complètement normal.
-Mais je refuse d'en rester là!
-Je te promets que je vais gérer ça. Il ne me fera plus de mal.
-Oh oui ça j'y compte bien. Tu veux qu'on aille faire un tour pour que tu puisses respirer un peu?
-Oui s'il te plaît. Je veux sortir d'ici

Elle me prit dans ses bras et ça me fit un bien fou. J'avais vraiment beaucoup de chance de l'avoir, c'était elle ma seule famille. Ma propre mère m'aurait dit , littéralement : « Mais enfin Victoria, arrête de dramatiser. C'est ton mari, tu ne devais pas lui répondre. Tu l'as mis en colère . Et puis il a bien le droit de vouloir te toucher non?... » Je ne sais pas si c'est la grosse somme qu'elle recevait tous les mois de Rodrigo qui lui faisait raconter de telles sottises ou juste son absence cruelle d'instinct maternel .
Après avoir pris ma douche et m'être parfumée, je sautai dans la voiture de Tatiana et c'était parti pour faire le tour de la ville. Ça me ferait du bien, j'en étais sûre.

Coeur ou raisonOù les histoires vivent. Découvrez maintenant