Chapitre un

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Je ne comptais plus le nombre d'hommes et femmes qui avaient passé cette porte dans l'espoir de devenir mon assistant ou mon assistante. Aucun ne correspondait à ce que je recherchais. Ils étaient tous incomplets, ou à l'inverse trop complets. Je n'arrivais pas à trouver cette personne qui puisse rivaliser avec mon ancienne assistante.

Celle-ci, hélas, s'en allait avec son fiancé à l'autre bout du monde dans l'optique de découvrir de nouveaux horizons. Elle me laissa donc seul, du jour au lendemain, partant vers son idylle.

Cela faisait maintenant un mois que je recherchais un assistant. Sans quelqu'un à mes côtés, je ne tiendrais pas longtemps. La charge de travail se multipliait de plus en plus. Même si je faisais celui qui contrôlait la situation auprès de mes confrères, en réalité, j'étais au bord du gouffre. Mais je ne devais pas perdre espoir et attendre cette femme ou cet homme qui saurait pleinement satisfaire mes attentes. Un frappement à la porte me sortit de mes rêveries.

-Entrez, dis-je.

-Bonjour monsieur Adams. Votre réunion pour le projet de construction du grand centre commercial de la ville est sur le point de commencer.

-Très bien. Merci Rebecca, je m'y rends sur-le-champ.

Rebecca est l'hôtesse d'accueil de la société. Le temps de me trouver un assistant, elle s'était gentiment proposée de s'occuper de mon emploi du temps. Offre que je ne pouvais évidemment pas décliner. C'était toujours mieux que rien, et je dois l'admettre, elle se débrouillait plutôt correctement. Néanmoins, elle avait une fonction à côté et je ne pouvais donc pas abuser davantage de sa charité.

***

Huit heures du soir, ma journée de travail s'acheva. Je pris mes affaires et me dirigeai vers le hall d'entrée. Rebecca n'y résidait déjà plus, ni aucun autre de mes collègues d'ailleurs. Voulant éviter de prendre trop de retard sur mes collaborateurs, je me devais de faire des heures supplémentaires, et cela, à mon grand désarroi. J'étais vraiment exténué de cette situation.

Les rues de cette ville étaient toujours aussi sombres. Je n'y vis pas une seule lueur de joie de mon enfance jusqu'à maintenant. Tout le monde était stoïque ou encore pire, sur les nerfs. Aucun sourire ne se discernait sur le visage de quiconque. Je n'ai jamais été quelqu'un de très aimable ou de souriant. Cela était sans doute normal puisque j'avais vécu toute mon enfance dans cette ville sinistre.

Sans m'en rendre compte, je marchai en direction d'un petit restaurant chinois. Je ne l'avais jamais vu auparavant. Et pourtant je prenais ce chemin tous les jours. Il était catégoriquement impossible qu'un restaurant ouvre ses portes en quelques heures seulement. J'étais passé par cette route le matin même, et il n'y était pas.

Enfin peu importe, n'ayant personne qui m'attendait dans ma résidence ou de bons plats chauds préparés, je me laissai tenter par ce petit restaurant. J'étais bien curieux de découvrir ce qui se trouvait à l'intérieur de cet endroit. Alors, j'y entrai.

Ma secrétaireOù les histoires vivent. Découvrez maintenant