Le garçon

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Elisa, était assise devant la cheminée crépitante. Elle avait passé une bonne heure à batailler avec du petit bois humide ramassé dans la neige devant la maison, avant de réussir à obtenir quelques flammes. Elle savourait a présent un bon feu bien lancé. 

Elle s'emmitoufla dans une grosse couverture en laine piquante et entrepris de se laisser sombrer dans les limbes quand la porte s'ouvrit à la volée, son père, un jeune garçon dans les bras entra en trombe dans la maison se dirigeant tout droit vert la cuisine. 

Le sang d'Elisa ne fit qu'un tour, et son père n'eut pas le temps de l'appeler qu'elle était déjà en train de débarrasser la table de la cuisine où il déposa le garçon. 

Derrière lui, un couple accompagné d'une petite fille et d'un bébé, semblaient paniqué. La femme, sans doute la mère du garçon pleurait à chaude larme, tout en essayant de calmer les pleurs de son plus jeune enfant. La petite fille, qui ne devais pas avoir plus de 3 ans, s'agrippait au cou de son père. 

Gordon Stewart, le père d'Elisa, les invita à s'assoir prés du feu, pour réchauffer les enfants. Puis se tourna vers sa fille et lui murmura : 

"Ce petit à la fièvre depuis une semaine. Ils n'ont vu personnes, ils n'ont pas d'argent et aucun moyens de payer...Tu peux faire quelque chose ?"

Elisa, vit au regard de son père qu'il s'agissait de personnes qui comptais. Elle le regarda dans les yeux, pour l'inviter à lui en dire plus. Il poursuivit. 

"Son père, travaillait avec moi sur les docks avant qu'on perde la flotte,  il était marin. Il n'a plus eu de travail depuis. Ce sont des gens bien qu'on pas eu de chance."

Elisa, vit les yeux de sont père s'éteindre. Cela lui arrivait quand il ne souhaitais pas en dire plus, des choses qui lui faisait de la peine. 

Elisa entreprit de déshabiller l'enfant, il ne devais pas avoir plus de 8 ou 10 ans, mais cela restais difficile à estimer tant il était amaigrit. La fièvre le dévorais, et Elisa entrepris de déposer des linges détrempé à plusieurs endroit stratégiques afin de la faire baisser, comme le lui avait montré sa mère autrefois. 

Son père restant les bras ballant, elle leva les yeux un instant et lui fit un petit sourire pour l'encourager à quitter la pièce. Son père supportait mal de voir les malades ainsi sur la table, mais il restait toujours, sans doute qu'il ne voulais pas donner l'impression d'abandonner sa fille de 18 ans face à la mort.

Le garçon se mit à claquer des dents. Et Elisa entrepris de recouvrir son corps humide d'un linge sec le protégeant tout de même des courant d'air. Elle repéra bien vite la cause présumée de cette fièvre dévorante. Le garçon présentait une morsure purulente et bien infecté au niveau du bras. Une morsure de rat très probablement. Il présentait tout les symptôme du typhus.

Si cela faisait une semaine, alors il était plus proche de la fin que de la guérison, théoriquement.

Mais  Elisa, ne souhaitait pas y penser. Elle traitait tous les malades qui arrivait sur la table de la cuisine de la même manière. On les y déposais pour trouver une solution. Et tant qu'il y avais des gens pour espérer, Elisa essayait.

"Papa ?" appela-t-elle d'un ton calme. 

Gordon, entra aussitôt dans la cuisine toute ouïe.

"J'aurais besoin d'alcool blanc si tu peux m'en trouver ? Il faut drainer cette morsure"

Elisa reçu pour seule réponse les pas précipité de son père vers la porte qu'il referma aussitôt.

La nuit commençant à tomber Elisa alluma le plus de bougies qu'elle pu dans la cuisine, cette lumière supplémentaire lui permis de constater que le corps de son jeune  patient était recouvert de tâches rouges, confirmant son diagnostic précédent. C'était la fin.

Ne voyant ce qu'elle pouvait faire de plus en attendant le retour de son père, elle entreprit de préparer à manger pour les parents du garçon.

Elle alluma le poêle pour réchauffer un reste de soupe, qui n'étais en réalité que de l'eau bouille avec quelques os, des carottes, et divers aromates qu'Elisa cultivait elle même. 

Elle déposa ce qui restais d'une petite miche de pain sec au fond d'une grosse soupière, et recouvrit le tout de la soupe fumante. C'était bien modeste mais c'était tout ce qu'ils avaient. Et c'était malheureusement tellement plus que la majorité des habitant du village.

Ses invités, reconnaissant, commencèrent à manger en silence. N'ayant jamais été vraiment à l'aise avec de la compagnie, Elisa, retourna auprès du garçon. 

Son chat,  Bingley, ronronnais sur le plan de travail à la recherche de quelque chose à manger. Sous cette neige épaisse il n'y avais pas grand chose pour lui à manger aux abords de la maison.

Elle fouina dans la poubelle, pour en sortir une carcasse de poisson, ou plutôt une longue arrête. Et la présenta au chat, qui miaula d'un air désespéré. 

Elisa soupira tristement, avant d'enfouir son nez dans le pelage beige tigré de son meilleur ami. 

"Désolée mon poilu, c'est tout ce qu'il y a à manger."

Le chat renifla et lécha un instant la joue de la jeune femme, avant de se faufiler auprès du garçon. 

Il s'installa prés de lui, et ronronna jusqu'à s'endormir. 

Sans doute Était-il attiré par la chaleur de sa fièvre, pensa Elisa.

Son vendre grondait terriblement, alors elle se servit une tasse d'eau chaude, qu'elle sirota en silence. Bercé par les souffles calmes de son chat et de son patient.  

Le Feu Qui Ne Brûlais PasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant