Le feu

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- Bonjour, soupira Elisa dans son écharpe. 

Connor, ne lui reconnu pas cette petit voix fluette, elle qui était d'ordinaire plutôt enjouée. Il ne lui fallu qu'une seconde qu'Elisa était gelée de la tête aux pieds. Il s'empressa de faire le tour du comptoirs, et de tirer une chaise. 

- Bonjour, répondit-il précipitamment, tu as l'air morte de froid, installe toi, je vais chercher du thé. 

Elisa ne se fit pas prier et sans retirer son manteau, s'installa à la place que lui avait désigner le fils de l'Apothicaire. En réalité c'était Monsieur Scott qu'elle souhaitait voir, mais une petite pose dans son périple depuis les docks ne lui ferait pas de mal. Connor réapparut avec du thé et un assiette de pain. Le ventre  d'Elisa se mit aussitôt à grogner, mais elle leva les yeux sur l'étagère afin de se changer les idées, elle ne voulait pas avoir l'air affamée bien qu'elle le soit. 

- Tiens. Dit il en posant le tout sur la petite table. Ca devrait te réchauffer un peu. 

Voyant s a réticence à se servir un morceau de pain, Connor, pris de honte devant ces morceaux secs, et rassis, partit dans l'arrière boutique pour y chercher de quoi l'améliorer. 

Elisa colla ses mains gelées sur la tasse de thé, et la porta à ses lèvres. C'était délicieux, sucré. Surement du sucre ou du miel. Connor réapparut avec de la confiture.

Il ouvrit le pot et Elisa cessa de résister, la dernière chose sucrée qu'elle avait manger était une orange offerte par un patient, l'année dernière. 

Elle observa les mains habiles du jeune homme saisir chaque morceau et y étaler avec parcimonie une fine couche de confiture. Elisa ne connaissait pas cette odeur, elle n'avais jamais gouter de confiture de cette couleur, rouge, surement de la confiture de baies.

- C'est de la framboise, dit simplement Connor. 

Il devait se douter qu'elle ignorait de quoi cette confiture était faite, ce genre de denrée était extrêmement rare. Surement un produit importé. On pouvait espérer trouver quelques framboises au printemps, mais jamais assez pour réaliser une confiture qui tiendrait dans un pot de cette taille. Et, étant donné le prix exorbitant d'une produit comme le sucre, la fabriquer aurait été tellement ruineux qu'il était plus rentable de les manger directement. Sans compter qu'il aurait fallu avoir quelque chose sur quoi l'étaler. 

Soudainement, face à l'idée que le fils de l'Apothicaire, pouvait manger de la confiture, Elisa ressentit un brin d'amertume envers cette famille.

 Ce qui ne l'empêcha pas de porter à sa bouche un morceau de pain. Elle en savoura chacune des trois bouchées qu'elle en fit. Avant de boire un peu et de s'éclaircir la gorge. 

- Ton père est là ? J'avais une question pour lui. 

- Non, répondit-il, ma mère et lui sont à l'hôtel de ville; la fille du Maire est malade. 

- Pourquoi sont-ils partit à deux ? 

- Ma mère connait bien la femme du Maire, elle à été invitée. 

Elisa reprit une gorgée de thé en essayant de chasser les pensées peu flatteuses qu'elle nourrissait à l'encontre de la femme du Maire, et de la mère de Connor. Ces deux harpies lui avait toujours semblées froides, et malveillante sous bien des aspects. Et cela n'avait rien à voir avec le fait qu'elle faisait partit des personnes qui souffraient le moins de la misère ambiante du fait de leur position sociale, ou tu talent de leurs époux. 

- Que voulais-tu savoir ? ajouta Connor avec un ton qui se voulait décontracté. En réalité, il appréhendait la question d'Elisa et avait peur de ne pas savoir y répondre, mais il avait terriblement envie de lui être utile. Qu'elle reste un peu. 

Le Feu Qui Ne Brûlais PasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant