Regarde moi

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Connor s'éveilla en sursaut, se redressant d'un coup manquant de faire tomber Elisa à la renverse. 

Cette dernière était entrée dans sa chambre avec de quoi lui remplir l'estomac, ne sachant pas à quand remontait son dernier repas solide. 
La jeune femme se brula légèrement avec du thé jaillissant de la tasse alors qu'elle essayait de se redresser. 

Elle s'empressa de poser le plateau sur la table de nuit, et à une vitesse qui lui échappa, Connor à présent debout en face d'elle tamponnais sa main rougit à l'aide d'un torchon arraché au tablier de la jeune femme. 

Le jeune homme semblait tout à fait éveiller, le regard alerte, la pupille étrécie, les mains tremblantes il leva les yeux pour les plonger dans ceux d'Elisa. Cette dernière fut frappé par l'intensité de son regard, elle compris alors pourquoi elle n'avait pas garder une idée précise de la couleur de ses yeux. Les yeux de Connor étaient hétérochrome. Bleu sur les pourtours, la pupille était comme encerclée par un soleil orangé, cette particularité portait un nom dont Elisa fut incapable de se souvenir tant elle était absorbée. 

Connor, tenant toujours la main d'Elisa de ses doigts tremblant laissa retomber sa seconde main et par la même le torchon humide qu'il venait d'utiliser. Il était bien placé pour savoir qu'une brulure devait être immergée dans l'eau froide et non tamponnée avec un vieux torchon rugueux qui plus est mais il n'avais pas réfléchi. Il sortait d'un sommeil cauchemardesque, et la simple présence d'Elisa, ainsi que cette odeur omniprésente de violette qu'elle avait apportée avec elle l'avait apaisé et enflammé à la fois, il avait soudain ressentit le besoin viscéral de se rapprocher d'elle. 

Alors qu'elle ne le lâchait plus du regard, il se rendit compte qu'elle tremblait, tout comme lui. Elle n'était qu'a quelques centimètre de son visage, et sentant son souffle sur son visage, il ne put s'empêcher de baisser les yeux sur ses lèvres entrouvertes. Il le regretta instantanément. Car Elisa baissa les yeux avant de s'écarter brusquement, réalisant qu'il était torse nu, ce qu'il n'avait pas réalisé lui même.

"- Pardon, je suis maladroite, et je n'avais pas vu...je ne voulais pas...Enfin si j'avais...bégaya-t-elle confuse.

- C'est rien, murmura Connor en essayant de capturer son regard. Je vais nettoyer ça...

- Je te laisse t'habiller. Conclut-elle précipitamment en faisant volte face. 

Elle sortit de la pièce. Connor était partagé entre une envie de sourire et de s'insulter lui même. Quel imbécile, il l'avait terrorisé. 

Elisa ne savait plus ou donner de la tête. Elle s'empressa de rejoindre sa propre chambre qu'elle n'occupait en réalité que pour dormir et s'y enferma. Il n'y avait strictement rien à faire dans cette pièce mais elle ne pouvait pas rester dans le salon ou la cuisine. 

Le problème c'est qu'il était évidement qu'en sortant maintenant elle croiserais Connor, et elle se sentait beaucoup trop gênée pour cela. Elle fonça alors aussi vite qu'elle pu à travers la maison. Attrapa son manteau, et sortit aussi vite que possible au village. Elle réfléchirais plus tard à un prétexte qui l'aurait poussé dehors. 

Alors qu'il s'habillait à la hâte, Connor fut surpris par le claquement de la porte d'entrée. Il était certain cette fois de l'avoir effrayé. Elisa avait oublié une marmite sur le feu qu'il décida d'éteindre, lorsqu'il fut distrait par la fumée qui s'en échappait. Une drôle d'odeur...qui lui semblais familière, il s'agissait surement d'un breuvage supposé apaiser les maux de tête que son père préparait régulièrement. Puis il se souvint avoir pris un bain, et entendu la voix de Gordon Stuart la veille...Petit à petit des bribes lui revinrent. Le cheval en feu, un homme parlant dans une langue étrange, puis, quelqu'un l'avait hissé sur son cheval...il avait vomis, et s'était finalement retrouvé dans son lit. 

Le Feu Qui Ne Brûlais PasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant