5.~Dabi~

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Kikou, ce chapitre est un peu spécial, il révèle le passé de Dabi.

🌟Bonne lecture🌟
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ATTENTION, GROS GROS SPOIL SUR DABI, SOYEZ AU MOINS A LA SAISON 5

PDV Dabi :

~FLASHBACK~

-Viens, m'ordonna d'une voix dure mon père, tout en m'entrainant à sa suite dans les corridors.

Il m'emmenait encore dans sa salle d'entraînement. Je n'en pouvais plus de tout ça, il ne cessait de me répéter que j'étais nul, faible, inutile. Je n'en pouvais plus.

Presque chaque soir, je me rendais dans la chambre de Natsuo, en pleurs, et couvert de blessures.

Et toutes n'étaient pas provoquées par mon entraînement intensif afin de développer mon alter de feu. Mon père était certain qu'avec une bonne maîtrise, il dépasserait le sien,mais rien ne s'est passé comme prévu.

Je suis trop faible. C'est ce qu'il ne cesse de me répéter. J'ai hérité de la faible constitution de ma mère, et je suis plus maigre que Natsuo et Fuyumi, malgré le fait que je sois l'aîné.

Enji tourna à gauche, me tirant toujours derrière lui.

-La salle n'est pas de l'autre côté ? pensai-je.

Je n'osai pas poser la question, craignant la colère de cet homme qui me répugnait.

Endeavor ne s'arrêta qu'une arrivé au sommet de la colline de Sekoto. Il m'y avait déjà emmené quelques fois, et m'avait confié s'y rendre afin de s'y entraîner.

Mais depuis qu'il entraînait Shoto, il ne m'y emmenait plus.

Ça me faisait mal de l'admettre, mais j'étais content que ce ne soit plus moi qui doive subir son entraînement horrible, même si en contrepartie, je lui servais de souffre-douleur.

***

Je dégoulinai de sueur, à bout de souffle, et tombai à genoux dans l'herbe.
Mon père me balança un énième coup de pied dans les côtes, me faisant gémir de douleur.

Je ne criais pas, je m'étais promis de ne jamais lui faire ce plaisir.

-Tu es trop faible. Comme ta mère. Tu n'es qu'un échec, un débris. Tu ne mérites pas le nom Todoroki. Articula-t-io avec un dégoût à peine dissimulé.

Ses mots résonnèrent en moi. Je ne voulais pas de ce nom, non je ne voulais pas !

Qu'il ose parler de maman me brisa le cœur. Il l'avait fait interné il y avait à peine un mois, après qu'elle ait craqué, et lancé une bouilloire sur Shoto, lui brûlant l'œil gauche.

C'était elle qui était à l'hôpital, alors que tout était de sa faute !

Shoto était mon petit frère, et je ne le voyais quasiment jamais, sauf aux rares repas auxquels il assistait.

Enji me laissa là, crachant au sol, et s'en alla lentement. Je voudrais tellement disparaître, pouvoir tout oublier...

La nuit tomba petit à petit, et bientôt il n'y eut plus un seul rayon de soleil illuminant la colline, sur laquelle j'étais toujours allongé.

Je levai les bras au-dessus de moi, et les contemplai longuement. Ils étaient tous deux pleins de cicatrices, de bleus et de brûlures.

-Qu'est-ce qui me retiens ici ? me demandai-je à voix haute. Je ne sers à rien, je ne suis qu'un déchet bon à rien. Ce serait mieux pour tout le monde si je disparaissais...

J'activai mon alter, et une douce lumière bleu dansante apparut sur ma paume. Il me suffisait d'une flamme, une petite.

Tout disparaîtrait.

Plus de coups, d'injures, d'injustice.
Plus de douleur, de tristesse, de colère.
Plus rien.

Juste une lueur bleue.

***


-Sur la colline de Sekoto ! Vite, avant que l'incendie ne se propage ! hurla un pompier, un tuyau d'eau à la main.

J'étais là, deriiere un ruban jaune, avec à ma gauche Shoto, et à ma droite Natsuo.

Père n'était pas là, il s'entraînait encore, et maman... elle était à l'hôpital.

Je sentis la main de mon petit-frère se refermer sur le dos de mon pull, tout crispé. Natsuo, quant à lui, tentait de rester fort, mais je voyais aisément l'inquiétude déformer ses traits.

Après une bonne dizaine de minutes, le feu bleu fut maîtrisé, et les pompiers nous rejoinrent.

-Où sont vos parents ? nous demanda l'un d'eux toit en s'agenouille devant nous.

-Ils sont occupés, répondis-je, stressée en voyant son air embarrassé. Dites-nous ce qu'il se passe.

-Votre frère à disparu, n'est-ce pas ? nous questionna-t-il.

Nous hochâmes la tête ensemble, redoutant la suite. Natsuo se rapprocha imperceptiblement de moi.

-On... on a retrouvé un bout de chaire carbonisée... Le feu était bleu, et votre frère était la seule personne déclarée avec cet alter... je... je suis désolé.

Shoto s'agripa à moi de toutes ses forces, et Natsuo passa un bras autour de mes épaules.

Une larme coula sur ma joue, tandis que mon letit-frère enfouis sa tête dans mon épaule, pleurant à chaudes larmes, Natsuo nous enlaçant.

Je le savais. Je l'avais vu sombrer, jours après jours, prenant tout sur lui, et je n'avais rien fait.

C'était de ma faute si Toya était mort..

Shoto Todoroki x readerOù les histoires vivent. Découvrez maintenant