30 jours pour rêver

Chapitre 2| Samedi 4 avril 17h40

À peine avais-je eu le temps de fermer mon carnet con frapper à la porte d'entrée. J'étais seule dans la maison, mes parents étaient retenus au travail.

Je m'approchai de la porte et regardais discrètement par le judas.

"Mer*e!

- Allez! Ouvre, Emma! Je sais que tu es là!

-Pfff...

-Emma!"

J'ouvris la porte mais laissais la chaîne accrochée.

" Quoi, Adrien?

-il faut qu'on parle!

-De quoi?"

J'avais décidé de jouer l'innocente.

" De ce qu'il s'est passé jeudi, de toi, de moi, de nous.

- Je vais t'ouvrir. "

Je fermais le battant sans lui laisser l'occasion de parler, retira la chaîne et soufflais un bon coup avant de rouvrir et de me diriger, sans l'attendre vers la table de la cuisine. Je t'irais une chaise et m'assis tandis qu'Adrien m'imitais.

" Désolé de ne pas t'avoir planqué seule...

- STOP! Je commence : moi, je suis désolée d'être entrée et... D'avoir... Regarder..."

Il passa sa main dans ses cheveux : soit il était stressé, soit il était gêné ou les deux.

" Mince, moi je ne suis pas désolé de t'avoir vu nue, mais maintenant je suis blessé... Je suis si moche que ça?"

Il avait un sourire du style : j'ai raison... Quand à moi je crois que même une tomate devait paraître terne comparée à moi...
J'hésitais à répondre

«Oh! Et puis crotte!»

" Bon, tu as fini? J'aimerais retourner à mes révisions! J'ai contrôle de maths demain! "

«La pire excuse au monde...»

Il soupira et dit:

" Alors bonne chance Emma."

«Chiotte! Je pensais qu'il allait insister!»

"Je... Tu... Me vois comment ?

- Tu es ma petite sœur, c'est tout... Bye!"

Il sort et part sans me laisser le temps de dire quoi que ce soit.

"MER*E !!! SA*AUD !!! "

Je cours dans le garage, enfile mes gants de boxe et tape le plus fort possible dans le sac de sable.

Droite, gauche crochet, coup de pieds! J'anchainais les coups avec violence, évacuant ma rage et ma tristesse sur le pauvre sac de frappe.

Finalement, après un coup plus violent que les autres, je m'écroulais face au sac et posais ma tête contre le mur froid. Je craquais et m'effondrais en pleurs.

« Jamais il ne m'avait fait aussi mal... Je pensais avoir connu le pire mais là... C'est trop...»

La porte du garage s'ouvrit. Je me relevais d'un bond et fit comme si j'enlevais mes gants. Ma mère apparu dans l'encadrement.

" Bonjour choupi! Bien passé l'après-midi ???

- Salut man'  Nickel et toi?

- Je me suis bien amusée avec mon collègue, il faisait des tonnes de blague et~... "

Elle parlait mais je ne l'écoutais plus. J'étais perdu. Silence. Absence. Noir. Vide... Chaud et pourtant froid, ce lieu où mon esprit s'égarait était dénué de tristesse et de colère, juste le calme, la paix.

" Emma ? Emma!? Réveilles toi! La terre appelle Emma !"

Je sortais de ma transe pour découvrir ma mère, mains sur les hanches, inquiète et irritée.

" Ô, euh... Désolé maman, je ne me sens pas super bien...

- Tu as encore dû trop forcer! Vas te reposer et bois de l'eau !"

Comme je partais, elle lança :

"Il y a des barres chocolatées aux céréales sur le buffet ! Prends-en une!

- Oui maman!..."

J'allais me servir un verre d'eau, pris une barre pour faire plaisir à ma mère et remontais dans ma chambre. Je posaismon chargement sur le bureau et m'étalais sur le lit.
Sur le dos, je fermais les yeux. Je retrouvais cet état de "calme". Seule, dans le noir, sans aucune émotion ni sentiment, je me sentais bien. Ici, rien ni personne ne pouvait me blesser.
Sans m'en rendre compte, je m'endormis.