𝕯𝖊𝖑𝖎𝖈𝖎𝖔𝖚𝖘 𝕭𝖑𝖔𝖔𝖉 { 𝖍𝖔𝖔𝖓𝖐𝖎 }

𝐗𝐈𝐈𝐈. 𝐃𝐞𝐬 𝐜𝐨𝐥𝐨𝐜𝐚𝐭𝐚𝐢𝐫𝐞𝐬 𝐚𝐟𝐟𝐚𝐦𝐞́𝐬

PDV Niki:

Heeseung place son bras autour des épaules du noireau, tandis qu'un large sourire narquois s'étend jusqu'à ses oreilles. Leurs trois rires résonnent de là où je suis.

Mon cœur bouillonne dans ma poitrine, mes poings se serrent sans que je ne puisse les contrôler, puis mes pieds se décollent du sol d'un bond sévère.

-Riki, tu ne m'avais pas dit que tu avais des colocataires, dit-il lorsque j'arrive à leur hauteur

Sans un regard pour lui, j'empoigne le col du premier venu sur mon chemin, Heeseung. Son bras se dégage violemment du cou à Sunghoon tandis qu'il brandit les mains en l'air en signe de paix. Son sourire ne lâche toujours pas son air mesquin.

-Riki... hésite le noireau, Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Rien, répondé-je, en lui donnant son corn dog, un regard noir rivé sur mes colocs, Je dois leur parler en privé.

Jay et Heeseung ne résistent pas et acquiescent tous deux d'un hochement de tête. Je desserre alors mes doigts de sa chemise et les amène plus loin de mon protégé, sous son silence confus, voire inquiet de ma réaction soudaine.

-Votre présence ici n'est pas due au hasard, alors pourquoi ? Sa vie n'est pas un de vos stupides jeux!

-Oh, ne sois pas fâché. On voulait juste le rencontrer, commence le plus âgé, Faire connaissance.

-Et son odeur! enchaîna l'américain, Il a l'air si bon. Comment tu fais pour résister ? Il n'aurait pas eu cette chance avec moi.

J'assène un coup de poing dans la mâchoire de Jay. Une main sur sa joue, je m'attend à recevoir une punition en retour. Pourtant, celui-ci se redresse et garde une expression amusée dans les yeux.

-Je vous interdis de l'approcher.

-Ou sinon quoi ? demande Heeseung en enroulant vivement sa main autour mon cou, Tant qu'on ne met pas fin à sa vie, Jungwon ne te sera d'aucune aide, gamin.

Sous la pression de ses doigts, ma gorge est sur le point d'exploser. L'air se bloque dans ma bouche, incapable de passer à travers son canal et remplir mes poumons en feu. Mes veines, elles, gonflent, frustrées de ne pas pouvoir atteindre la pompe centrale.

-Juste une gorgée, propose Jay, Si ça ne nous plaît pas, alors on arrêtera.

Je tente de retirer le bras de mon aîné, en vain. Rien n'y fait. S'il ne me lâche pas maintenant, je risquais de perdre connaissance.

-Tu es dans un piteux état, Ni-ki. Blême, maigre, faible. Si tu continues ton régime anti-humain, ton corps ne contiendra même plus assez de sang pour tenir debout. C'est toi qui joue à un jeu dangereux, pas nous.

Heeseung libéra ma gorge. Mon premier souffle brûla ma tranchée, et suffit à provoquer une quinte de toux frénétique. Je me pliai en deux, les bras enroulés autour de mon ventre, en quête de nouvelles bouffées d'air.

-Le temps presse, gamin, ajouta-t-il, Tu es encore jeune, mais un jour tu comprendras pourquoi aucun vampire n'est ami avec un humain. Et à ce moment, soit c'est toi qui brisera celui que tu protèges, soit c'est lui qui portera le coup fatal.

Sa tentative d'intimidation n'avait rien de drôle, pourtant le rire de Jay retentit dans le parc, accompagné d'un léger pouffement de notre aîné. Je les connaissais assez pour ne pas les laisser m'atteindre avec leurs moqueries. S'ils ne pouvaient pas agir sans les représailles de notre chef, alors ils finiraient bien par trouver le prétexte valable pour rompre notre accord.