𝐗𝐈𝐈. 𝐌𝐚𝐥𝐚𝐝𝐞 𝐂𝐨𝐦𝐦𝐞 𝐮𝐧 𝐂𝐡𝐢𝐞𝐧

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PDV Niki:

Si l'on me demande un jour, quelle est la meilleure façon de finir son après-midi, je peux garantir que ce n'est pas de me retrouver tête la première dans la cuvette des toilettes. Encore moins pour y vomir mes tripes depuis une quinzaine de minutes. Que cela me serve de leçon ! La prochaine fois que des cookies aux pépites de chocolats seront disposés sous mes yeux, je ne les toucherai pas. Hors de question de subir une seconde indigestion.

-Les cookies t'ont rendu malade ? s'inquiète Sunghoon, la voix tremblante, Tu es intolérant au gluten peut-être ?

-Oui, c'est ça, mentis-je, J'avais oublié mon allergie.

Le noireau, assis sur le carrelage derrière moi, caresse mon dos d'une main et me tend du papier toilette de l'autre, avec lequel je m'essuie les lèvres. Aucun mot n'est assez puissant pour décrire à quel point la situation est embarrassante. Si je pouvais disparaître sur le champ, je le ferais sans une once d'hésitation.

-Tu vas mieux ?

Le ton de sa voix était délicat. Il n'essaie pas d'être rassurant mais d'une manière ou d'une autre, Sunghoon m'apaisait. Du moins, mentalement. Physiquement, ma nausée répond toujours présente à l'appel.

-Malade comme un chien mais ça va, tenté-je de rigoler, avant d'être à nouveau secoué dans l'estomac

-Je t'accompagne chez toi ?

-Non ! Non ! Surtout pas ! m'écrié-je

Mettre ne serait-ce qu'un pied chez mes colocataires signerait son arrêt de mort. Il ne prendra pas de risque pour si peu. Même aux portes de la mort, je serais prêt à faire la route seule jusqu'à ma maison afin de l'éloigner le plus loin possible de mon espèce.

-Tu préfères rester dormir ici alors ? Parce qu'il est hors de question que tu sorte de chez moi dans cet état.

C'était un ordre. Pourtant, ces mots avaient sonné timidement sur ses lèvres. Quant à ses yeux noisettes, ils n'étaient plus aussi inquiets qu'auparavant, et m'observent désormais nerveusement. Son air adorable me donne terriblement envie d'accepter son offre.

-Je dois partir, dis-je finalement à contrecœur, Je ne peux pas rester avec toi.

Contre toute attente, Sunghoon esquisse un sourire face à mon refus, puis hoche la tête, respectant sans rechigner ma décision.

Mon ventre entièrement vidé de mes précédents repas, il me reste une trentaine de minutes avant de crier famine. Quand cela arrivera, je refuse que mon ami soit sur mon passage. Autrement, j'aurais accepté volontiers. Je pourrais répondre "oui" à chacune de ces requêtes, aussi dangereuses et débiles qu'elles soient, à l'exception que sa sécurité ne soit pas compromise.

Sunghoon se redresse, attrape mes poignets, et m'aide à me lever. Pris d'un tournis atroce, mon postérieur rejoint le sol aussi vite qu'il l'a quitté.

-On réessaye ? propose le noireau, prêt à tirer mes bras vers lui

Je lâche un soupir, puis jette ma tête en arrière. Je ne parviendrai jamais à parcourir des kilomètres pour le moment, seul ou accompagné. Mon trajet est perdu d'avance.

-Tu as raison, annoncé-je, Je vais rester pour la nuit. Avec toi.

Le visage de Sunghoon s'illumine, et réveille le mien par la même occasion l'espace de quelques secondes, comme une pilule de guérison.

-Je préviens mon père. Attends-moi ici. Ou dans ma chambre si tu y arrives.

Sans perdre une seconde, le noireau court hors de la pièce. Malgré, mon esprit et mon estomac en vrac, je pose mes paumes sur la cuvette des toilettes et pousse de toutes mes forces sur celles-ci afin de me lever. Je m'appuie ensuite contre le mur et glisse doucement en direction du couloir. À cette allure, je me trouve au seuil de la porte de sa chambre quand mon ami revient.

𝕯𝖊𝖑𝖎𝖈𝖎𝖔𝖚𝖘 𝕭𝖑𝖔𝖔𝖉 { 𝖍𝖔𝖔𝖓𝖐𝖎 }Où les histoires vivent. Découvrez maintenant