Chapitre XXVIII

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*🎶*

Cela faisait une semaine que j'avais passé ma nuit dehors avec Dieter. J'étais restée avec lui pendant un long moment et j'étais rentrée tôt le matin. J'avais réussi à dormir quelques heures avant d'affronter mon dimanche. Val était restée juste la matinée puis elle était repartie en me fixant d'un oeil d'aigle.

Elle m'avait talonnée toute la semaine jusqu'à ce que je lui apprenne le message d'Harry et ce qu'il avait provoqué en moi.

-Je vais aller au Japon pour lui niquer la tête.

Je ne m'attendais pas à ce qu'elle dise ça et j'en avais pleuré de rire. Ça m'avait fait du bien de m'entendre rire ainsi. Je n'avais pas rencontré Dieter de la semaine et je n'avais pas trop osé lui envoyer un message de peur de le déranger. Nous étions jeudi pourtant mais j'avais peur de me rendre compte que je suçais notre amitié comme un vampire avec du sang : sans aucune limite.

J'étais encore à la bibliothèque quand je le vis passer dans l'allée près de moi. Je l'attrapai par la main et il me fit un grand sourire. Il me passa son sac pour réserver la place juste à côté de moi et il arriva avec deux livres.

-Tu vas bien ?

-Oui, merci encore pour samedi. Tu l'as sauvé du début à la fin !

-Ça m'a fait plaisir de passer du temps avec toi. J'aimerais bien que tu viennes un de ses quatre à une fête de Midas, ça te changerait les idées.

-Je vais voir ce que je peux faire. C'est vrai qu'avec les cours et les TD je me sens un peu débordée mais dès que je trouve un moment, je me pointerai !

-Il lui arrive de louer une petite maison en pleine campagne, tu peux même rester sur place si ça te tente.

-Une fête à la campagne ? Ça fait début de thriller où la fille meurt après un rite satanique.

Il me fixa d'un air interdit et se secoua de rire. Il n'en pouvait plus de rire et se cacha dans son écharpe un instant mais ce n'était pas suffisant.

-Tu peux arrêter de rire ? Certains aimeraient bosser.

C'était une fille de ma promo et Dieter se tourna vers elle, le regard froid et avisa des notes qu'elle prenait pour son commentaire d'arrêt. Il eut un sourire désabusé.

-Excuse-moi, je vais te laisser travailler en paix, tu vas en avoir besoin vu que tu te foires totalement sur ton exercice.

Il m'embrassa sur la joue et partit sous l'oeil outragé de la fille. Je me levai à mon tour avant de me tourner vers la fille, un sourire sur les lèvres. Je le rejoignis dans les escaliers qui menaient vers le sas d'entrée.

-Tu as été dur.

-Non, j'ai été sympa, je lui ai dit que c'était de la merde ce qu'elle faisait. Elle a compris la décision à l'inverse.

Il haussa des épaules avec une nonchalance hilarante et il déposa ses livres sur le comptoir. Nous sortîmes tous les deux pour tomber sur Midas avec une vapoteuse.

-Tu vapotes ? demanda Dieter.

-Je dois m'entrainer pour un shooting et je ne veux pas arriver en ne sachant pas comment ça marche. Une pote m'a passée la sienne.

-Une pote hein ? Commença à le charrier Dieter. Encore une qui veut que tu lui souffles dedans.

Il rougit quand il se rendit compte que j'étais toujours là. Je n'arrivais pas bien à le cerner. D'un côté, il était adorable et entreprenant et de l'autre, il était timide et rougissait à la moindre remarque. Midas émit un petit rire et je finis par le taper en me rappelant sa dernière story.

Holding out for a princeOù les histoires vivent. Découvrez maintenant