Nuits bruyantes

Et Maintenant ?

Mes yeux se ferment, encore, tôt ce soir. Mes yeux se ferment, et je ne peux que penser à toi. Tes mains, sur moi. Me serrant à toi. Ta chaleur. Ton aura. Tout de toi.

Tu me fais peur, car j'ai conscience du contrôle que tu as sur moi. Je déteste ça, le fait de savoir que une personne dans le monde est réellement de me mettre dans cet état.

Tu le sais, n'est ce pas ?
Est-ce pour ça que tu m'ignores ? Suis-je effrayante ? Ou dégoûtante ?

Je ne suis pas eux. Je ne suis pas fine avec de jolies yeux et un joli style vestimentaire. J'existe, et c'est déjà beaucoup, tu le sais, n'est ce pas ?

Je donnerais beaucoup, pour retourner un peu avant. Tout était différent. Que ce soit souvenirs ou sentiments, tout était plus doux avant. Mais les choses devaient se passer ainsi n'est ce pas ?

Je m'en veux, je m'en veux de découvrir cette attirance si violente. J'essaye de la repousser, je l'ignore depuis si longtemps mais suis-je à un point de non retour ? Est ce que je saurais m'en défaire ? Tout hurle, tout est bruyant et tu le sais

Tu sais très bien tout ça, n'est ce pas ?
En joues-tu ?
Cela te rend-il heureux ?

Je n'en sais rien, et je ne veux pas savoir je pense. Je ne comprends rien à ce qu'il m'arrive maintenant. Est ce que tout n'était pas que pour avoir ton attention ?
Est ce que ce texte n'est pas que pour avoir ton attention ?

Je n'en sais rien, et qui a besoin de savoir ça après tout ?

23 : 23

Je regarde le peu que j'ai de toi, en souriant bêtement, accompagnée d'un soupir. Une enfant stupide ecrivait des lettres d'amour il y a quelques mois qui resteront cachées ou brûlées. Elle était blessée, triste et déçue. Déçue de toi ? Déçue d'elle même ? Personne ne saura vraiment.

Une petite fille reste là, près de moi, en me regardant un peu étonnée. Est-ce si étrange de ressentir tout ça ? Devrais-je avoir honte ?
Oui je le devrais
Je dois être pure.
Sage.
Innocente.

Dois-je te détester de me donner envie de renoncer à ça ?

Tes paroles, ton rire, ton sourire. Mon dieu, sauvez moi et aillez pitié de mon cœur, n'ai-je pas déjà assez souffert ?

Viens dans mes bras, calme moi à ta manière. Fais moi me sentir unique. Fais moi le sentir spécial. Fais moi me. Sentir aimée. Tu le sais tout autant que moi, tu es le seul à réellement me connaître, n'est ce pas ?

Alors viens, Étrangle moi pendant mon sommeil, fais moi quitter toutes ces douleurs en un regard, tire mes cheveux, giffle moi si il le faut, mais fais moi oublié tout ça. Rends moi folle comme tu sais le faire.

Et gardons ça entre nous. Un secret, un jardin privé, ne parlons pas de ça. De toute façon, le faire serait déjà un péché que je ne saurais me pardonner.

Je m'endormirais ce soir dans un fraquat intense. Un jour, tu sauras, et je te dirais tout. Mais nous sommes trop innocents, et tu n'es sûrement pas prêt à tout entendre. Ce n'est rien, je ne demanderais. Je ne te dirais rien, car moi même je ne sais quoi dire. Et je ne peux me permettre de te perdre.

Regarde moi et lis dans les yeux tout ce que j'ai vu, vécu et entendu.
Car même ce que je cache, ça ne s'effacera pas.

Silencieuse, l'enfant ira dormir. Ses draps taché de sa peine et de son désespoir. Tout restera vain et silence, comme cela l'a toujours été.