Prologue

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Qui sommes-nous ? Où sommes-nous ? Sommes-nous les seuls occupants de ce vaste univers ? Pouvons-nous croire qu'il n'existe qu'une seule et unique forme de vie consciente et intelligente ? Tant de questions que l'Homme se pose sans jamais pouvoir y répondre. Cet affreux sentiment de solitude couplé avec cette sensation d'unicité nous rend vulnérable face à l'immensité de l'univers. Il est difficile d'accepter que l'histoire de notre monde qui nous paraît si riche et si grande, ne constitue qu'un grain de poussière dans l'infini du Cosmos. Cependant, à l'aube du XXIIIème siècle, il devient urgent de trouver des solutions pour répondre à ces questions. L'Humanité doit s'interroger sur elle-même et découvrir un moyen de s'échapper de sa cage que constitue le système solaire. Elle doit apprendre à s'évader et à survivre hors de son nid natal appelé Terre car, en effet en 2242, notre planète n'est plus ce qu'elle était. L'effet de serre s'est accru considérablement. Ressemblant à l'enfer de Vénus, notre bien-aimée Terre est recouverte d'un nuage jaunâtre n'abritant qu'une dose infime d'oxygène. L'Humanité suffoque par sa faute. Certaines expéditions ont été porteuses d'espoir, des navettes allant jusqu'à Io ( lune de Jupiter), permettant à certains terriens d'aller y vivre ou encore des installations lunaires auréolées de succès, mais malheureusement plus de 14 milliards d'habitants pèsent lourds sur une si petite et une si faible planète bleue.

En ce 29 juin de l'an 2242, Avenaar Behroune attend sa mort de pied ferme. Il avait été condamné à mort il y a bien 30 ans de cela. Pourquoi ? ..... Il ne se rappelait plus. Cette sensation était ce qui l'inquiétait le plus. Il ne se souvenait plus ce qui s'était passé pour en arriver à mourir pour une raison qui lui échappait. Il se rappelait pourtant de son propre nom, du visage de sa fille, de l'énergie incroyable de son fils, du délicieux parfum de sa femme sans pouvoir leur dire, se dire ce qui s'était réellement passé. Ne recevant aucune visite depuis plus de 30 ans, sa famille avait du l'oublier. Il était désormais seul, seul face à son destin funèbre, seul face à la proximité de la mort ; pourtant il allait être à l'origine du sursaut de l'Humanité.

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