La dédicace, partie 2

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Le pilote s'en était sorti, il n'avait au final que quelques brulures légères. En revanche, sa voiture, était foutue de chez foutu. Je n'avais également que quelques brûlures légères et le sang de mon bras n'était finalement qu'une simple égratignure.

Je refusais de partir en ambulance pour aller à l'hôpital sous l'œil désapprobateur de Lena qui voulait que j'y aille. La jeune femme avait vraiment eu peur pour moi. Et pour la première fois, je voyais dans ses yeux autre chose, de l'inquiétude, une inquiétude viscérale. Lena avait beaucoup de mal à reprendre son souffle et ses yeux brillaient, je voyais bien qu'elle tentait de retenir ses larmes de couler.

Ça me désolait de la voir comme ça, je me sentais mal pour elle, pour la peur qu'elle avait dû avoir, et ne je pouvais m'empêcher de la comprendre, de comprendre la douleur qui traversait son esprit en ce moment. Car en toute honnêteté j'aurai ressenti exactement la même chose à son égard si les rôles avaient été inversés.

Dans l'ambulance qui nous ramenait dans le paddock, je pris la main de Lena et plantais mon regard dans le sien, il était si intense que l'espace d'un instant j'en oubliais presque que nous étions dans un véhicule de secours.

– Hey, Lena, je vais bien, je n'ai rien, à peine une égratignure tentais-je de plaisanter

Lena entremêla ses doigts avec les miens envoyant une nuée de papillons indescriptible dans le reste de mon corps.

Puis elle se pencha vers moi et m'embrassa le front avec tendresse. Le monde autour de moi n'existait plus, j'étais au paradis et je ne voulais plus jamais en sortir.

– Ne me faites plus jamais ça !

– Je vous le promets Lena, lui répondis-je tendrement alors que je faisais tourner doucement mon pouce sur le dos de sa main tout en la regardant comme si elle était mon monde.

Malgré l'insistance du médecin, je ne voulais toujours pas partir à l'hôpital et je dû signer une décharge pour que celui-ci accepte. Lena l'avait cependant assuré qu'elle allait me ramener et me procurer les soins nécessaires.

Je ne sais pas pourquoi, mais cette idée-là était bien loin de me déplaire, bien au contraire, et j'acquiesçais de manière un peu trop enthousiaste au vu du rire de Lena quand j'avais donné mon accord.

Je pensais que Lena allait me ramener chez moi, mais non, nous prîmes la direction de son appartement, ce qui me faisait un peu stresser, je dois bien l'avouer.

Arrivés chez elle, je découvrais un immense appartement dont la baie vitrée donnait sur la ville une vue des plus magnifique. Je restais un instant bouche bée face à celle-ci et Lena m'autorisa à faire comme si j'étais chez moi le temps qu'elle aille dans sa salle de bain afin de chercher un nouveau bandage pour mon bras.

Elle revint dans le salon quelques minutes plus tard munis d'une bande et d'eau oxygénée alors que j'étais devant sa bibliothèque, admirant son incroyable collection. J'allais prendre dans ma main « le portrait de Dorian Gray » quand Lena me fit sursauter en posant sa main sur mon épaule.

Je soufflais fortement, me posant la main sur le cœur, soulagé de ne pas avoir été surprise par un serial-killer.

– Je vous ai fait peur ? se moqua Lena gentiment

– L'espace d'une seconde, j'ai cru me faire surprendre par un serial-killer, donc oui, j'ai eu peur...

– Rassurez-vous, je n'ai nullement l'intention de vous tuer, sauf si vous me le demandez, me chuchota-t-elle au creux de l'oreille en passant près de moi

Recueil One shot Supercorp et ClexaOù les histoires vivent. Découvrez maintenant