The Red Swan -Fini-

Chapitre 12

On s'est tous installé dans mon bureau et je dois le reconnaitre, l'atmosphère n'a jamais été aussi lourde ici. L'air semble se ramifier et chaque fois que quelqu'un bouge, les autres sont sur le qui vive.

Angela tente de détendre tous le monde depuis dix minutes mais les regards que les garçons adressent à Bucky ne m'échappent pas. Je les observe les uns après les autres, attendant un mouvement pour attaquer. Je ne suis plus qu'une boule de nerf, je redeviens la tueuse que j'ai toujours été, mon instinct prend le contrôle de mon esprit et j'ai l'impression de devenir un animal sauvage prêt à combattre.

Je ronge mon frein comme je peux en attendant Sam. Chaque seconde devient plus dure à gérer que la précédente. Les regards deviennent plus insistants, les grognements deviennent plus puissant et surtout la chose en moi se défend contre mes barrières.

James ne semble pas se formaliser des regards noirs qui lui sont adressé. Je ne sais pas comment il fait pour ne pas y prêter attention, mais il semble être habituer. Savoir qu'il a dû vivre une grande partie de sa nouvelle vie avec tous ces regards me rend folle.

Son regard est rivé sur moi depuis tout à l'heure et une part de moi se réjouit qu'il n'arrive pas à détourner les yeux. J'aime être au centre de son attention, j'aime l'obséder comme il m'obsède. Chaque seconde que je passe loin de ses bras et une seconde que je n'arriverai jamais à rattraper et je hais le monde pour ça. J'ai perdu tant de temps loin de lui qu'aujourd'hui j'aimerai le retrouver.

Je n'arrive pas à suivre mes sursauts d'émotions, un jour je le hais, l'autre je l'aime. Je le veux avec moi, je le veux loin de moi. J'ignore qui joue avec moi ainsi mais je commence à perdre la tête.

-Désolé du retard. Sam passe le pas de la porte et se stoppe net lorsqu'il voit le comité d'accueil qui l'attendant. Son regard parcourt la pièce et se stoppe sur son coéquipier. T'es déjà là, toi ? Je me crispe en attendant la réponse de James, honnêteté ou mensonge ? Je sais que c'est puéril comme test mais j'ai besoin de le mettre à l'épreuve. De voir ces intensions.

-Il est arrivé bien avant nous aussi, t'inquiète. Je tourne vivement la tête vers Marc qui vient de marmonner ses mots, mon regard le clou sur place et il ferme ses lèvres.

-Bien, tous le monde est là, Swan, je te laisse l'honneur d'expliquer la situation. Je vois Angela s'installer sur le canapé avec Luc et Daniel, Marc suit leur exemple et va s'installer sur un fauteuil dans un coin. Sam se place dans mon fauteuil de bureau et James, quant à lui reste debout contre la porte. Je louche quelques secondes sur son torse lorsqu'il croise ses bras et quand je relève le regard vers le sien, il me fait un clin d'œil. Cramé !

-Je suis partie en mission, il y a un mois. Les ordres étaient clairs, pas de survivants. Ma voix est posé, calme et direct. Je ne veux pas embellir la vérité, elle ne le peut pas de toute façon. Il faut qu'ils soient tous mit au courant et rapidement. Je sens une brulure s'installer dans mon ventre lorsque je dois rouvrir la bouche, comme si on voulait me faire taire. Je dois parler, je dois agir, je le sais et pourtant, je n'arrive plus à écarter les lèvres.

-Je ne t'ai jamais donné d'ordre pareil. Je foudroies Samuel du regard pour le faire taire. Son intervention bien qu'indésirable vient de me donner le coup de boost qu'il me fallait pour repousser la brulure. J'arrive à contrôler la douleur et à reprendre le contrôle de mes lèvres.

-Les ordres ne venaient pas de toi ! Je vois ses yeux s'écarquiller. Je disais, mes ordres étaient d'interrogés puis de neutralisé le groupe de résistant. Quand je suis arrivée sur les lieux, j'ai tout de suite senti qu'il y avait un soucis. Les hommes étaient trop rapide, ils semblaient trop forts, trop résistant pour de simple mortel. Ils bougeaient comme s'ils savaient où j'aillais frappé le coup d'après. Ils semblaient avoir cinq tours d'avances sur moi. Chaque fois que je reprenais le dessus, l'un lancer une nouvelle offensive, ils perdaient la vie la plupart du temps mais ils arrivaient à me toucher. Me rendant plus faible à chaque attaque. Plus j'en tuais, plus les autres devenaient violent. Je n'arrivais pas à m'en sortir, je ne voyais pas d'issus, pour la première fois de ma carrière, j'ai failli y rester. Par je ne sais quel miracle, j'ai réussi à reprendre le contrôle sur la situation, on aurait presque cru qu'un être extérieur m'accorder un coup de main pour que je m'en sorte. Lorsque j'ai enfin réussi à passer les hommes, non sans blessure, je me suis retrouvée devant Darkside. Il n'avait plus rien du marchant d'arme que je connaissais. Son regard était devenu sombre et ses attaques me rappelaient quelque chose que j'avais déjà vu. Quelque chose que j'avais déjà combattu et contre laquelle j'avais perdu. Trop de fois pour que je puisse les comptés. Même si je perdais du sang en grosse quantité, j'ai réussi à lui couper la tête. Son crâne s'est détaché du reste de son corps et je n'ai même pas eu le temps de souffler. Quand il est mort, j'ai vu une ombre sombre quitter son corps. Elle est sortie de lui comme un serpent, longeant l'obscurité pour rester cacher mais je l'ai vu. Elle a plongé dans la terre. Je n'ai pas voulu comprendre, je n'ai pas voulu y croire, pas voulu y penser seulement... Mais comment ne fermer les yeux sur tous ça ? Mais j'ai fini par être obliger de comprendre les signes lorsque je suis tombée sous la douleur. Lorsque j'avais un genou à terre et que j'ai regarder le sol qui se trouvait sous mes pieds, j'ai compris. Un seul être est capable de posséder des humains, un seul être peut faire mourir la terre lorsqu'il passe, un seul peut accorder assez de puissance à des hommes pour qu'ils arrivent à combattre une optimisée avec autant de facilité. J'ai fini par quitter cette endroit maudit en espérant que l'ombre reste dans le monde qui était le sien. Mais même si je le souhaite de toutes mes forces, même si je veux y croire, je ressens sa présence depuis que je suis revenue. Je le ressens comme s'il était en moi, j'ai l'impression qu'il n'est pas loin et que si jamais je baisse ma garde il apparaitra.