Chapitre 3

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-Tu danses incroyablement bien pour une femme soldat. Je lève les yeux au ciel et ris quand je replonge mon regard dans celui d'Howard.

-Epargnes moi tes flatteries, gardes les pour ta femme mon vieux. Tu ne fais que blesser mes oreilles avec ta voix ! Il explose de rire et ce son emplit la grande tente qui a été convertie en salle de balle pour la soirée. 

J'aime Howard comme un frère et je pense que cette affection est réciproque. Lorsque je ne suis pas sur le camp d'entrainement, je suis le plus souvent dans son bureau à le déconcentrer. Howard est un scientifique, un mathématique... Et même avec les meilleurs intentions, je n'arrive pas à comprendre son travail. Je suis un agent, un soldat et j'avoue ne pas aimer les maths. Mais, pour faire plaisir à mon ami, il m'arrive régulièrement de l'écouter parler et de lui poser des questions. 

Howard n'a jamais rit de mes lacunes pour les sciences, au contraire, il adore m'apprendre des choses qui, à ses yeux, sont indispensables pour vivre. Et j'adore l'écouter parler. Cet homme a une voix faite pour parler. Lorsqu'il ouvre la bouche, le monde se tait et écoute. Je ne crois pas avoir un jour rencontrer un homme avec autant de charisme. 

-Je comprends pourquoi tu t'entends si bien avec Peggy. Je lui fais un clin d'œil et la musique s'arrête. Je fais une révérence bancale qui le fait rire et il me la rend, déclenchant le rire des quelques soldats qui nous entoure. 

Je retire ma main de la sienne et lui donne un coup de coude dans les côtes. Je fais un pas et tangue légèrement avant d'arriver à retrouver mon équilibre. Malheureusement, mon écart n'a pas échappé à mon ami qui bouffe de rire. Je lui lance un regard par-dessus mon épaule. 

-Je te rappelle que c'est de ta faute si je suis dans une robe de soirée et non dans mon uniforme !

-Je m'en serais voulu de priver notre caserne de cette vision. Toi te battant contre tes talons pour essayer de rester debout... C'est bien trop drôle pour ne pas être partager. 

-Je t'en merde Howard ! Il explose de rire en se tenant les côtes. Cet enfoiré a fait passer l'annonce que toutes les femmes présentes dans cette réception, qu'elles soient soldats ou compagnes de soldats, devaient porter une robe de soirée. Et évidement, il a aussi insisté pour que les soldats enfilent des costumes cravates. 

J'avoue avoir beaucoup rit lorsque j'ai vu Steve arriver avec sa cravate toute tordu. Peggy a du lui remettre avant qu'il n'entre dans la tente. Mon regard cherche dans la salle l'homme que je pris pour ne pas voir se soir et pourtant mes yeux prient pour pouvoir admirer sa silhouette élancé. J'aime un peu trop admirer son corps à mon goût mais lorsque la nature vous met sur votre route un homme tel que James, il serait irrespectueux de ne pas l'admirer. 

-Je vais essayer de rejoindre Peggy avant qu'elle ne fasse une connerie et toi, tu devrais aller retrouver ta femme. J'ajoute en appuyant un doigt contre son torse. 

-Tu n'as pas tord, je pense avoir fait acte de présence assez longtemps. Bonne soirée ma belle. Il se baisse pour embrasser ma joue avant de partir discrètement vers la sortie. Je secoue la tête en voyant son dos disparaitre puis me mets en chasse pour retrouver ma coéquipière. 

Je dois avouer ne pas mettre beaucoup de temps avant de la retrouver. Comme je m'y attendais, elle discute avec Rogers. La dernière créature de notre scientifique préférer. Je me souviens encore de celui qu'il était en arrivant ici et bien, il ne pourrait pas être plus différent.

Je m'approche d'eux dans une démarche que je veux assurer alors même que je déteste marcher avec une robe. Cette dernière étant d'ailleurs bien trop moulante à mon goût mais que voulez-vous, Stark obtient toujours ce qu'il veut. Et il sait comment me faire marcher dans ses conneries. 

The Red Swan -Fini-Où les histoires vivent. Découvrez maintenant