A la Croisée des Destins - Sirius et Regulus Black/Meredith Lestrange Tome 3

19 Un Revirement Fort à Propos

A son arrivée dans l'ordre, Méredith avait soulevé un tollé de protestation. Ceux qui l'avaient connu à Poudlard, ne voulaient pas d'elle, dans leur groupe a présent soudé, et l'avaient bien fait comprendre à Maugrey.

L'étrange Lestrange, n'avait rien à faire dans l'ordre.
- Elle est dangereuse ! Affirma Dorcas. Ses réactions sont imprévisibles, elle est incapable de se lier à qui que ce soit, elle est froide, indifférente à tout et à tous.
- C'est une prétentieuse, qui prend tout le monde de haut ! Poursuivit Emmeline. Elle se croit supérieure à tout le monde.
- Elle est foncièrement mauvaise. Comme tous les membres de sa famille. Renchérit Franc.
- Peu importe qu'elle ne soit pas du côté de ses frères, elle reste une Lestrange, on ne peut pas lui faire confiance. Affirma Alice.

Seule, Lily avait prit sa défense.
- Laissons lui une chance. Elle a sauvé Sirius et elle a arrêté son propre père. Elle déteste sa famille encore plus que nous. Et on ne juge pas quelqu'un d'après son nom ou sa famille, sinon Sirius serait à Azkaban au lieu de se battre avec nous.

- Elle ne nous causera qye des problèmes ! Affirma Franc.
- On avisera le moment venu. Conclut Maugrey. Pour le moment elle reste.

Méredith n'était pas sans savoir que sa présence mettait les membres de l'Ordre mal à l'aise. Dans un premier temps, son réflexe avait été celui de demeurer sur la défensive. Mais après y avoir mûrement réfléchi, elle finit par réaliser que ce n'était pas la bonne technique. Si elle se comportait comme elle l'avait toujours fait, elle ne parviendrait pas à s'intégrer. Et bien qu'elle ne le souhaitait pas vraiment, et même si elle avait envie de traiter ces gens avec le même mépris et la même défiance, qu'ils affichaient envers elle, elle était coincée avec eux, et il valait donc mieux faire profil bas.

Aussi, décida t'elle d'abandonner son masque de froideur, derrière lequel elle s'abritait, habituellement, et de se montrer t'elle qu'elle était.

Peu à peu, les membres de l'Ordre, découvrirent une Lestrange avenante, souriante et malicieuse et dotée d'un bon sens de l'humour.

Après sa désastreuse tentative cillinaire, elle accepta les railleries de ses camarades, sans sourciller, et pratiqua même une autoderusion qui surprit tout le monde.

Lors des différentes missions, qu'elle effectua avec les différents membres, tous durent admettre qu'elle était efficace, réfléchit et n'hesitait pas à se mettre en danger pour aider ses équipiers.
Il lui en avait coûté, d'abandonner ainsi les barrières qu'elle avait érigées depuis sa plus tendre enfance, pour se protéger de la méchanceté des autres.
Mais elle sentait que c'était indispensable.
C'était l'une des raisons qui l'avait poussé, un soir, ou ils étaient tous réunis dans le salon, silencieux, et sombres, après que Emmeline et Dorcas aient été blessées, et les personnes qu'elles devaient protéger aient été tuées sous leurs yeux, à s'asseoir au piano,et à jouer cette ballade Irlandaise que sa mère aimait tant.

Elle ne l'avait plus joué depuis longtemps, mais la mélodie, bien que triste, avait réconforté le groupe. Sirius c'était joint à elle, et bientôt, ils avaient joué des morceaux plus joyeux et endiablés. James avait pris sa guitare, et les autres avaient chanté avec eux.
Ce soir là, elle sut qu'elle faisait vraiment partie de leur groupe, et elle en conçut une grande joie.

Ils oublièrent L'Etrange Lestrange, et l'acceptèrent comme l'une des leurs.

Certes, elle avait parfois des réactions, que les autres ne comprenaient pas. Par exemple, elle avait conservé cette curieuse manie, de ne pas dormir dans la chambre.

Elle passait ses nuits dans le salon, près de la fenêtre, à côté d'une lueur magique, qui brûlait toute la nuit.
A Poudlard, elle dormait dans la salle commune.