A la Croisée des Destins - Sirius et Regulus Black/Meredith Lestrange Tome 3

15 Trouver sa place

Après la ceremonie, tout le monde se dirigea vers le buffet.
Méredith resta à l'écart. La nuit était tombée, et elle observait les étoiles.
Sirius avait gagné le buffet.

- Ainsi c'est vous.
Méredith se retourna et croisa le regard perçant de Euphémia Potter.
- Moi ?
- Celle qui a brisé le coeur de mon pauvre Sirius.
Méredith sourit.
- Pour le briser, il aurait fallu qu'il en ait un.
- Allons mon petit, vous n'etes ni aveugle, ni idiote, ce garçon est fou de vous, et ça ne date pas d'hier.
- Je suis désolée de vous décevoir, mais nous sommes seulement amis.
- Vous pouvez vous mentir, si ça vous chante, mais vous n'abuserez pas une vieille dame. Vous l'aimez et lui aussi vous aime.
- Sirius n'aime que lui. Les femmes ne font que passer.
- Oh, ça c'est seulement parce qu'il a peur de souffrir encore. Mais lorsqu'il aura dépassé ça, il se rendra compte que c'est vous qu'il veut. Quand on vous voit ensemble, C'est comme une évidence. Vous êtes fait l'un pour l'autre.

Méredith sourit.
- Je ne veux pas vous décevoir, mais...ça n'arrivera pas, il ne se passera rien, entre nous.
- Ne laissez pas votre peur vous empêcher d'être heureuse. Le temps passe vite, mais...ne le faites pas souffrir. Parce que ça...Je ne vous le pardonnerez jamais.

Meredith hocha la tête.
- Vous l'aimez beaucoup, n'est ce pas.
- Il est comme un second fils. Nous voulions beaucoup d'enfants, mais la vie en a décidé autrement. Nous ne pensions pas  pouvoir en avoir lorsque James à pointé le bout de son nez.
Nous aurions voulu qu'il ait au moins un frère, alors quand Sirius est arrivé, devant notre porte, un peu avant Noël, il avait beau avoir déjà seize ans, était comme un cadeau du ciel. Le frère que James désirait tant...Ne lui faites pas de mal. Il a déjà tellement souffert.

"Parce que moi j'ai pas souffert,  peut être."
Songea Méredith.
Mais une fois de plus, elle  hocha la tête.

Sirius revenait du buffet lorsque Fleamont l'arrêta.
- Ah, Sirius, et bien, tu nous avais caché ton amie.
- Meredith ? Je ne vous l'ai pas caché, Fleamont, c'est une amie, rien de plus.
- Hum, des amies, tu en as eu beaucoup jusqu'à présent. Mais j'ai vu comment tu la regardes  et comment elle, elle te regarde.
- On se connaît depuis longtemps, on est juste amie.
- Alors qu'est ce que tu attends ? Vous formez un beau couple, mais le bonheur, ça vient pas tout seul. Il faut parfois le provoquer.
- J'y penserais, Fleamont.
- Fais plus qu'y penser, mon garçon, le bonheur,  c'est pas un cadeau qui vous tombe tout cuit dans les bras. Il faut parfois se battre pour l'avoir. Et tâche de pas tout gâcher, hein, elle a l'air bien cette jeune femme.
- Je suivrais vos conseils, Fleamont.

Sirius rejoignit Méredith, un large sourire aux lèvres.
Il lui tendit une assiette.
- Tiens, j'ai pris tout ce que tu aimes.
Elle le remercia, et ils mangèrent en silence.

- Les mariés vont ouvrir le bal. Lui dit il, alors qu'il terminait la dernière bouchée.
- Tant mieux, on va pouvoir partir.
- Pas avant de m'avoir accordé une danse.

Elle soupira.
- Sirius ! 
- Une danse, rien de plus, et après on s'en va, promis.
- D'accord, mais une seule.
Il sourit.
- promis.

Ils se dirigèrent vers la salle de bal
Alice et Franc achevait la danse langoureuse, qui ouvrait le bal.
Sirius chuchota quelques mots à l'orchestre  qui entama un Tango.

Méredith sourit.
C'était leur danse préférée.
Ils évoluèrent au son de la musique, envoûtante, sensuelle, se livrant corps et âme, les yeux dans les yeux.
Cette danse était faite pour eux, ils en connaissait chaque pas.

Il y avait si longtemps, qu'ils n'avaient pas dansé ensemble. Mais leurs corps n'avaient rien oublié, de la sensualité de la danse des amants.
C'était comme  revenir en terrain  connu.