A la Croisée des Destins - Sirius et Regulus Black/Meredith Lestrange Tome 3

21 la Mésaventure de Kreattur

Sirius descendit en sifflotant. Douché et rasé de près, il affichait un sourire satisfait qui ne manqua pas d'attirer les remarques amusées, des membres de l'Ordre.

Lorsque Méredith descendit à son tour, les regards entendus et les chuchotements l'agacèrent.

Laura lui adressa un regard glacial.
- Alors ça y est, il t'a mis le grappin dessus à toi aussi. Moi qui pensais que tu n'étais pas du genre à céder aussi facilement.
Méredith soupira.
- Laura, je sais que tu es amère, et que tu en veux à Sirius pour t'avoir laissé tomber aussi vite, mais tu ne crois pas qu'il serait temps de tourner la page et de passer à autre chose ? Ce ne sont pas les hommes qui manquent au royaume uni.
Laura haussa les épaules et s'éloigna.

Méredith et Sirius s'échangèrent un regard entendu.
- Viens lui dit il.
Elle le suivit. Ils sortirent discrètement.
Sirius sortit la moto, et ils roulèrent jusqu'à Londres.
Il se gara devant son immeuble. Sur le seuil de son appartement, Méredith s'arrêta.

- Il y a un problème ? Demanda Sirius.
- Non, je me demandais juste combien de femmes étaient venues ici ?
- Aucune qui comptait.

Elle sourit. Il l'embrassa, et elle y répondit fébrilement.
Il la conduisit jusqu'à la chambre, sans cesser de l'embrasser, ni de se déshabiller.

Elle répondait à ses baisers, sans même prendre le temps de reprendre son souffle, tout en se déshabillant aussi.
Ils étaient fébriles, impatients, avides d'assouvir leur envie l'un de l'autre.

Ils découvraient leurs corps, se rassasiait de carresses, et de baisers.
Et tout à coup, elle le repoussa.

- Non ! Sirius....Attends. Je...Je ne peux pas.

Il se détacha brusquement.
- Comment ça tu ne peux pas ?
Elle s'enveloppa dans le drap, se lèva et marcha jusqu'à la fenêtre.
- Je ne peux pas, c'est tout.
- Tu ne peux pas ou tu ne veux pas ?
- Qu'est ce que ça change ?
- Tout. Si tu ne peux pas, on trouvera une solution, mais si tu ne veux pas..
- Je...C'est compliqué.

Il soupira, se leva et s'approcha.
- Mèry, regarde moi.
Des larmes roulaient sur les joues de la jeune sorcière.
Elle les essuya d'un geste rageur.

Il posa ses mains sur ses épaules. Elle frémit, mais ne le repoussa pas.
- Dis moi ce qui se passe.
- Je ne peux pas c'est tout.

Elle se dégagea, prit sa baguette se rhabilla, et sortit.
Il en fit autant  et
la rattrapa dans l'entrée. 
- Tu ne peux pas partir comme ça, sans explication.
- Désolée d'avoir froissé ton égo, Sirius  répliqua t'elle d'un ton froid.
- Ne dis pas de bêtise. Il ne s'agit pas de ça.
- Bien sûr que si. Tu n'as pas l'habitude qu'on résiste à ton charme dévastateur.

Il se crispa.
- Tu en avais autant envie  que moi.
- Bein j'ai changé d'avis.
- Comme ça ? Sans raison ?
- Bein oui.
- Tu mens ! Il y a une raison et tu vas me le dire.
- Ou sinon ?
- Mèry...on est plus des gosses, je t'aime, parle moi.
- Je....Je ne peux pas.
- Pourquoi ? Tu sais que tu peux tout me dire.
Elle se mordit la lèvre.
Une tempête d'émotion contradictoires se bousculait dans son esprit torturé.

- Mèry ?
Sa voix avait la douceur d'une carresse. Elle ferma  les yeux, et lutta quelques secondes, contre la nausée que des lointains souvenirs provoquait.

Elle entra de nouveau dans l'appartement. Elle ne pouvait plus reculer. Elle allait devoir lui confier, l'inavouable, le terrible secret, qu'elle n'était jamais parvenu à enfouir au fond d'elle, et qui revenait la hanter, parfois, au point de ne pouvoir se livrer comme elle le désirait pourtant ardemment à l'homme qu'elle aimait plus que tout.