𝐀𝐥𝐨𝐧𝐞 𝐀𝐠𝐚𝐢𝐧𝐬𝐭 𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐨𝐫𝐥𝐝

𝐏𝐫𝐨𝐥𝐨𝐠𝐮𝐞

NDA: je vous conseille fortement de lire en écoutant la musique à partir de 00:52, bonne lecture...

J'étais à présent seul, seul avec ma souffrance...

Ma tête s'abaissa pour observer mes mains tremblantes et mes yeux s'horrifièrent lorsque je vis ce liquide écarlate s'étendre de mes paumes jusqu'à mes phalanges distales.

Du sang...

Son sang.

Face à cette pensée, un pincement se fit ressentir à l'intérieur de mon cœur et ma douleur s'agrandissait, je pouvais ressentir ce gouffre s'immiscer en moi, comme si chacune de mes respirations n'alimentaient plus mes poumons d'air, mais qu'il s'encrait dans ma cage thoracique pour alimenter et élargir cette noirceur que je ressentais désormais. Chaque bouffée d'oxygène était un supplice, j'avais cette effrayante impression que les images qui se répétaient sans cesse dans ma tête, resteraient là et ce pour l'éternité. Mes larmes d'affliction s'accrochaient aux conjonctives, comme si elles ne voulaient pas s'échapper, me prouvant que ce qu'il s'était déroulé n'était qu'issue du fruit de mon imagination, pourtant, en un battement de cils, le liquide lacrymal dévala mes joues brulantes. Je savais que si quelqu'un me voyait à cet instant il comprendrait l'ampleur de mon chagrin, car mes larmes le reflétait.

À cet instant, il y avait peu de chose dont j'étais sûr, mais s'il devait y en avoir une dont j'étais persuadé, ce serait que la chute allait être longue et j'avais ce foutu pressentiment de n'être encore qu'au bord de la falaise. Je le ressentais au plus profond de mon âme, ou du moins ce qu'il en restait.

Je me devais de rentrer dans cette pièce pour le rejoindre, alors même si mes jambes vacillaient, je ne m'arrêtais pas. En entrant dans ce grand salon, je le vis, assit, un verre à la main et je ne pus m'empêcher de penser que cet homme avait toujours la classe, j'aimerais être aussi fort que lui aujourd'hui...

Cette histoire ne pouvait pas se terminer ainsi, notre histoire ne pouvait pas se terminer ainsi...

Je refusais cette triste réalité, mais n'était-ce pas ainsi que devait s'achever le livre ?

Une partie de moi reniait cette idée, peut être la seule partie en moi qui demeurait encore vivante qui sait...

- Cela ne peut pas se terminer comme ça, lui dis-je d'un air complètement désemparé.

Mais étonnamment, lui n'avait l'air en aucun cas horrifié par la situation, assît dans un fauteuil, son sourire mauvais toujours collé au visage, il avala une gorgée de son bourbon avant de m'annoncer de sa voix malsaine et de son regard sombre, cette simple phrase qui me déclenchai des sueurs froides :

- Oh mais mon cher ami... c'est tout juste le commencement...

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