𝐀𝐥𝐨𝐧𝐞 𝐀𝐠𝐚𝐢𝐧𝐬𝐭 𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐨𝐫𝐥𝐝

04. 𝐈𝐦𝐩𝐚𝐜𝐭

SKY

- Sulyvan's apartment 9.am -

Il lâcha cette information telle une bombe à retardement:

-Ton frère est en ville.

Il l'annonça d'un ton sec me faisant pouffer de rire, un rire sincère qui se transforma en nerveux quand je compris que Sulyvan ne plaisantait pas.

Mais si bien sûr qu'il plaisante haha !

-Dis moi que c'est une bonne blague, lui demandai-je pour me rassurer.

Il soupira en détournant le regard l'air coupable.

-Comment l'as-tu su ?

-Je te rappelle que je travaille dans la police ? me répondit-il. Je me suis débrouillé pour être le seul à avoir accès aux caméras de la ville quand j'ai commencé à avoir des soupçons.

Il avait des soupçons et n'a même pas évoqué le sujet ne serait-ce qu'une seule fois ?

-Je les aient piratées avant que mes collègues les visionnent et je l'ai aperçu sur le trottoir d'une ruelle, poursuit-il.

Je ne pris même pas la peine de lui demander s'il était sur d'avoir vu mon frère en ville, Sulyvan Diaz ne se trompait jamais.

Il se leva du canapé en direction de sa pochette de travail et annonça tout en cherchant je ne sais quoi :

-Évidemment, après ça, ne voulant prendre aucun risque, j'ai fouillé les archives pour voler ça.

Il jeta un dossier sur la table basse devant moi, me faisant sursauter au passage, je n'étais pas complètement réveillée et la nouvelle ne faisait qu'augmenter mon stresse.

En réalisant que la situation devenait sérieuse, je bus une gorgée de mon café encore fumant avant de déposer la tasse sur la table basse noire assortie à la décoration de cet appartement majestueux.

Je pris alors le document où était inscrit en noir « Kyo Anderson » et lus les choses qui m'intéressaient.

Les nombreuses accusations de meurtres, les trafics d'armes, de drogues, les interactions avec des hommes plus dangereux les uns que les autres...

Plus je lisais ces informations, plus l'impression d'avoir une boule à l'intérieur de mon ventre ne cessait de s'agrandir.

Je savais bien que Kyo n'était pas quelqu'un de tendre avec un casier judiciaire vierge, mais avec tous les délits dont il était accusé, si les forces de l'ordre venaient à le coincer alors ils n'hésiteraient pas à l'abattre.

J'eu un haut le cœur et je refermai le dossier presque dégoûtée avant de le reposer.

Je m'allongeai sur le canapé et sentis le plaid remonter sur moi, Sulyvan se permit de l'ajuster de façon à ce que seulement ma tête soit visible. Il s'éloigna et prit mon sac que je trimbalais depuis hier soir puis il le posa sur la table.

-Qu'est-ce que tu fais ?

-Puisque madame refuse catégoriquement de m'expliquer pourquoi elle était dans les rues si tard hier soir, voyons voir ce qu'il y a dans ton vieux sac, dit-il en se battant contre la fermeture éclair.