𝐀𝐥𝐨𝐧𝐞 𝐀𝐠𝐚𝐢𝐧𝐬𝐭 𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐨𝐫𝐥𝐝

06. 𝐇𝐞 𝐡𝐚𝐬𝐧'𝐭 𝐰𝐨𝐧 𝐲𝐞𝐭

NDA: ce chapitre est légèrement plus long que les autres, mais j'espère qu'il vous plaira tout de même, bonne lecture...

- Somewhere in New York City 10.am -

SULYVAN

Il n'était pas loin de neuf heures du matin lorsque j'avais tenté d'appeler Carl Wylson, évidement, sans grande surprise, celui ci n'avait pas décroché.

En réalité, cela n'était pas bien surprenant, cet homme avait toujours été obstiné et imbu de lui même. Malgré ça, j'avais tout de même éperdument essayé de le joindre pour avoir les réponses à mes questions, les questions auxquelles Sky refusait de répondre.

Du peu que je sache, Carl n'était pas très famille, ce n'était pas un homme souriant et le mot tendresse ne faisait visiblement pas partie de ses connaissances. Depuis déjà ses cinq ans, Sky avait toujours voulut le rendre fière. Elle faisait tout son possible pour simplement attirer son attention en vain. J'avais bien compris qu'il l'avait mise à la porte parce qu'elle l'avait déçu et son comportement perdu ne faisait que de me le confirmer.

J'avais une petite idée de la raison qu'avait poussé Mr Wylson à virer sa fille adoptive du manoir, mais jamais, AU GRAND JAMAIS, je n'évoquerais ce sujet, pour rien au monde je n'aurais voulu qu'elle se braque ou encore que son état mental se dégrade comme la dernière fois.

Même si cette gamine fut porteuse du pire caractère que la Terre est put connaitre, ce soudain besoin de la protéger et de la considérer comme ma petite sœur quitte à y laisser ma peau ne m'abandonnerait sûrement jamais. Quand bien même il nous arrivait d'avoir certains différents, cette peine commune causée par un déchirement passé, consolidait nos liens.

Sky n'accordait sa confiance en personne, les évènements du passé ne lui permirent pas, mais pourtant, j'étais cette personne qui tentais à perpétuité de lui sortir la tête de cette eau salée qui menaçait à chaque épreuve de la vie de faire couler ses ailes pour l'embarquer dans les profondeur.

Elle gardait chacune de ses émotions enfouies et cadenassées en elle par peur du jugement, mais je restais persuadé qu'un beau jour ces émotions prendraient possession de son corps et qu'elles exploseraient, mais ce jour là, elle ne pourrait plus les contrôler.

Sky était malheureusement ma seule famille et s'il devait lui arriver la même chose qu'à mon petit frère, je ne me le pardonnerais jamais.

Il faut que mon cerveau sorte de ces ondes négatives.

J'étais seul dans la cuisine, debout, uniquement vêtu d'un jogging gris. Dans un bruit insupportable, je remuais lentement à l'aide d'une cuillère le sucre dans mon café noir. Sur l'îlot centrale en marbre près de moi, mon téléphone sonna pour la dixième fois de la matinée si je ne m'abuse, mon boss s'acharnait sur mon répondeur.

Je ne répondrais pas.

Je laissais la sonnerie retentir dans le calme de cette maison, Kyo était partit je ne sais où et sincèrement, je n'en avais rien à foutre de là où il pouvait se trouver. Si le jour précédent je lui avait sauvé le cul, c'était simplement pour Sky et si cela ne tenait qu'à moi, j'aurais appelé mes collègues pour qu'ils l'abatte lui aussi. Nous n'avions jamais développé une once d'affinité lui et moi.