𝐀𝐥𝐨𝐧𝐞 𝐀𝐠𝐚𝐢𝐧𝐬𝐭 𝐓𝐡𝐞 𝐖𝐨𝐫𝐥𝐝

02. 𝐃𝐢𝐬𝐚𝐩𝐩𝐨𝐢𝐧𝐭𝐞𝐝

-Wylson Manor 11.pm-

flashback

SKY

« Il me dévisage du haut de ses 1m90 avec un regard puissant qui ferait fuir toutes personnes sensées, ses yeux bleus perçants transpercent les miens et là, je comprends qu'il a apprit la seule chose que je lui cachais et cela pouvait facilement le décevoir.

Oui, il sait car à cet instant, dans son regard, j'aperçois quelque chose que j'ai toujours redoutée, le dégoût et la déception.

J'ai toujours tout fait pour qu'il ne m'observe jamais de cette manière, pour qu'il soit fière de moi et de mes exploits. Je me suis battue, blessée, j'ai appris de mes erreurs lorsque je faisais fausse route, pour ensuite retrouver le chemin dignement, mais aujourd'hui, je me suis salement égarée et il l'a compris.

Je ne pensais pas que cela me ferait autant de
mal de voir cette personne que j'ai tant admiré et idolâtré tout au long de mon enfance, me regarder ainsi.

Alors cette fois, je ravale ma fierté qui est malgré moi compliquée à cacher et je baisse les yeux.

Je le voit alors tourner des talons et s'approcher de mon sac de sport vide.

-Carl, qu'est-ce que tu fais ? lui dis-je sans comprendre pourquoi il ne m'hurle toujours pas dessus.

Il ne répond pas et je crois que c'est ça le plus effrayant, il s'acharne sur mon placard. Carl récupère certains de mes vêtements et un couteau puis il s'empresse de les entasser dans ce sac. Mr Wylson s'approche dangereusement de moi d'un pas tellement rapide qu'il me fît reculer.

-Je ne veux pas de toi ici ! me dit-il sèchement en me jetant brusquement le sac à la gueule.

Attendez, il va vraiment me mettre à la porte un mardi soir, à vingt-trois heures dans les rues de Manhattan ?

-Attend quoi ? Tu ne vas tout de même pas faire ça Carl ?! m'adressai-je à lui paniquée.

-Ta place est dehors, je ne veux pas d'une traînée dans ma maison ! me cracha-t'il.

crack,
je peux entendre mon cœur se briser face à ses mots.

-Carl...

Brutalement la porte d'entrée du Manoir Wylson se claque sous mon nez et me voilà à présent seule face à mes tourments»

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- NYPD Manhattan 1.am -

-J'ai entendus dire que t'aimais jouer au baseball avec des briques et des voitures de flics, me disait sarcastiquement l'homme qui me faisait face, tout en jetant son gobelet de café vide à la poubelle.

C'est une blague ?

Fallait-il vraiment que je tombe sur ce mec ? C'était sur, ma journée ne pouvait pas être pire.

-Oh putain... soufflai-je en jetant lacement ma tête en arrière.

-Tu peux m'expliquer ce qu'il s'est passé ? prononçait le détective en s'asseyant sur la chaise à l'autre extrémité de la table.

Je me contentais simplement de le fixer droit dans les yeux pour l'analyser, cerner les gens sans même qu'ils aient le temps de montrer un tant soit peu d'émotions, cela faisait partie de mes talents. C'est tellement moins compliqué de les manipuler après avoir lu en eux comme dans un livre bêtement ouvert.

Uniquement la table vissée au sol qui était d'ailleurs fraîchement lavée, nous séparait et je pouvais ressentir qu'il était...inquiet ?

-Je sais ce que t'es entrain de faire et tu ferais mieux d'arrêter ça tout de suite. me disait-il d'une voix ferme.

Je m'exécutais alors sous son ton autoritaire et je déviais mon regard vers la porte. A vrai dire, ce n'était pas dans mes habitudes de ne pas riposter mais étant donné les circonstances, je faisais mieux de m'abstenir.

-Qu'est-ce que tu faisais dehors à cette heure ci Sky ?

Aucune réponse de ma part.

- J'aimerais simplement comprendre ce qu'il t'arrive, alors s'il te plaît mets y du tiens, lâchait-il d'une voix exaspérée.

Si il pensait que j'allais répondre à toutes ces questions débiles que les flics utilisent pour manipuler leurs détenus, il se mettait complètement le doigt dans l'œil.

-T'es pas sensé être au manoir en ce moment d'ailleurs ?

-Bon t'as finis ? On peut directement passer au moment où tu m'enferme pour 24h Diaz? lui dit-je agacée.

-Sky, t'as vandalisée une voiture de police. Je fais seulement mon travail.

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-NYPD Manhattan 2.am-

Après une dizaines de questions stupides comme me demander mon âge, mon nom et prénom ou encore ma taille, le fameux détective Sulyvan Diaz que je ne connaissais que trop bien, m'avait enfin mis derrière les barreaux pour 24h.

J'étais là, enfermée entre 4 murs sales, allongée sur ce qu'ils appelaient un lit. Cette pièce était plongée dans l'obscurité, le froid et l'humidité.

Depuis que le toit du commissariat s'était effondré à cause d'une explosion provoquée par un criminel qui voulait se venger, Éric Adams, le maire de la ville, n'avait pas jugé bon d'isoler le nouveau toit. Alors me voilà, tremblante dans cette cellule vraiment ignoble soit dit en passant et sur cet inconfortable banc.

Qu'est-ce que je regrette ma chambre de bourge...

Sous la fatigue de cette soirée pesante, je tombais rapidement dans les bras de Morphée, en espérant le lendemain être dans un monde meilleur...

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