Chapitre 5

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Livaï s'est dirigé vers les escaliers, te trouvant debout, les mains derrière le dos alors que tu regardais par la fenêtre.

Tu suivais des yeux les gouttes de pluie tomber sur la vitre, hypnotisée et calme.

" Allons-y." a dit Livaï.

Ton corps s'est un peu tendu à l'entente de la voix soudaine, et tu as rapidement fait demi-tour, ton expression calme laisse place à un léger air renfrogné alors que tu jetais un coup d'œil aux escaliers.

" Bien."

Livaï est passé en premier, et tu l'a ensuite suivi, en vous dirigeant vers le dernier étage où Reiner nettoyait l'une des grandes fenêtres.

Il a dû vous entendre tous les deux venir parce qu'il a rapidement fait le salut militaire avant de te jeter un coup d'œil.

" Qu'est-ce qu'elle fait ici ?" A-t-il ricané.

" Vous allez travailler ensemble."

" Hors de question !" Il a crié.

" Je n'aime pas ça non plus crétin."

Tu as attrapé une éponge dans son seau et tu t'es approchée de l'autre fenêtre que tu as commencé à nettoyer.

Reiner et toi travaillez en silence, l'atmosphère était si tendue que vous pouviez la couper avec un couteau.

Il n'a pas fallu longtemps pour que quelqu'un vienne briser ce silence en murmurant quelque chose à Livaï.

" Je reviendrai bientôt, vous avez intérêt à ne pas faire de la merde." Il vous a prévenus tous les deux.

Tu as regardé Livaï partir avant de te remettre à nettoyer. Tu travailles en silence et en oublie que Reiner est avec toi.

Bien que le silence n'ait duré qu'environ une heure lorsque tu as accidentellement heurté l'autre cadet.

" Regarde où tu vas." A-t-il grogné.

" C'était un accident." Tu as soufflé.

" Eh bien, je ne veux pas te toucher, alors vas nettoyer ailleurs."

Tu poses ton éponge et le regarde de haut, avec un de tes regards noirs qui pourrait en faire suer plus d'un.

" Y a-t-il un problème avec moi ?" Tu as demandé humblement.

" Oui, il y en a un. Dégage."

Un petit sourire s'est frayé un chemin sur ton visage.

" Sinon quoi ?"

" Je te jure (T/p)-"

" Fais-moi bouger." Tu as murmuré.

Reiner a laissé tomber son éponge et s'est jeté sur toi, t'attrapant par le col de ta chemise, te plaquant contre le mur.

" Je te donnerai un avertissement, laisse-moi partir." tu as prévenu.

" Sinon quoi ?" Il s'est moqué.

En soulevant ta main, tu lui a attrapé le poignet et a commencé à faire une pression en lui faisant un clin d'œil.

Reiner a reculé de quelques pas alors que tu continues à exercer une pression, et il a essayé de t'attraper ta main libre, mais tu ne l'a pas laissé faire, tu l'as poussé contre la fenêtre.

" Je jure de partir, lâche moi maintenant !" Il a rugi.

Tu as commencé à plier son bras vers l'arrière, mais une main autour de ton poignet t'a fait t'arrêter, mais pas lâcher prise.

" Libère-le maintenant." a dit Livaï.

" C'est lui qui a commencé." Tu as grogné, regardant Reiner.

" Je me fiche de savoir qui a commencé, libère-le. Maintenant."

Tu as essayé de lâcher prise la pression que tu exerçais sur le poignet de Reiner, mais rien ne s'est passé.

" Lâche-moi !" Reiner a crié.

' Gifle-le...'

" Non..." tu as murmuré.

" Comment ça non ?"

' Gifle-le...'

Comme submergé par la voix, tu as lentement poussé son poignet vers l'arrière, malgré le fait que Livaï ait essayé de t'arrêter et que Reiner te crie dessus pour le laisser partir.

Tes yeux étaient vides, ne dégageant aucune émotion, même lorsqu'un claquement a été entendu et que Reiner hurlait de douleur.

C'est là que tu l'a finalement laissé partir.

" Tu es un putain de monstre !" a crié Reiner en se massant le poignet.

Tu as fait quelques pas en arrière.

Livaï vous a laissé partir et a claqué sa langue contre son palais comme il sait si bien le faire.

" Va à l'infirmerie." Il a ordonné à Reiner.

Ce dernier s'est précipité, te laissant là, le corps tremblant alors que tu essayais de te calmer.

" Bordel, c'était quoi ça ?" a-t-il dit fermement.

Tu regardes par la fenêtre, regardant la pluie. Livaï se tient là les bras croisés en te regardant.

" Alors ?"

Tu as commencé à marcher, alors que le tonnerre grondait au-dessus de vous, ton pied rencontrant le seau, l'envoyant voler à travers le couloir avec une forte détonation.

" (T/p) !"

Livaï se rapprocha de toi, t'attrapant le poignet. Encore perdue, tu lui a giflé la main.

" N'ose pas lever la main sur moi cadette."

" Taisez-vous !"

En te précipitant vers Livaï, tu l'as frappé dans le torse. Le bruit des pas s'est mis à retentir après que tu aies frappé le Caporal, laissant voir Hanji, Erwin et d'autres soldats hautement gradés.

Livaï a essayé de te frapper en retour mais il a été arrêté par Erwin.

Tu as cligné des yeux, regardant tout le monde. Puis tu as regardé Livaï, tes yeux s'élargissant un peu en prenant conscience de ce que tu venais de faire. Tu n'étais pas censé le frapper, tu ne voulais blesser ni Reiner ni le Caporal, tu n'avais aucun contrôle sur ton corps lorsque tu étais en colère.

" (T/p)." a dit Hanji calmement.

Elle a fait un pas en avant vers toi et tu as reculé d'un pas.

" Va-t-en !"

En les dépassant tous, tu as esquivé tous les soldats qui ont essayé de t'attraper.

" Reviens ici !" a crié Livaï.

Tu l'a ignoré, te précipitant vers les escaliers devant tes amis qui t'ont appelé au passage.

Tu as continué de courir, jusqu'à arriver sous la pluie, tes vêtements se trempaient instantanément.

' C'est ça, continue à te mettre en colère. Termine-les tous ! ' a murmuré la voix dans ta tête.

" Ferme là !"

Tu es tombée à genoux, cachant ta tête dans tes mains, agrippant les racines de tes cheveux.

Pourquoi diable était-ce si difficile ?! Pourquoi diable as-tu dû être coincée avec cette malédiction ? Tu perdais le contrôle et tu pouvais le sentir, chaque fois que tu te mettais en colère, tu pouvais le sentir.

Il n'y avait rien que tu pouvais faire, tu étais perdue, désespérée... et dangereuse.

En soulevant ta chemise, tu as regardé la marque sur ton ventre, la seule façon de la décrire était un pentagramme. Un piège démoniaque. C'était ce qui te liait à la chose en toi, et cela s'estompait lentement, ce qui signifiait que, lentement, tu perdais, cela signifiait que la chose en toi allait se libérer si tu n'apprenais pas à contrôler ta colère rapidement.

𝐀𝐍𝐂𝐇𝐎𝐑 (𝐋𝐢𝐯𝐚i 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫) 𝐓𝐑𝐀𝐃𝐔𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐅𝐑𝐀𝐍Ç𝐀𝐈𝐒𝐄Où les histoires vivent. Découvrez maintenant