𝐀𝐍𝐂𝐇𝐎𝐑 (𝐋𝐢𝐯𝐚i 𝐗 𝐑𝐞𝐚𝐝𝐞𝐫) 𝐓𝐑𝐀𝐃𝐔𝐂𝐓𝐈𝐎𝐍 𝐅𝐑𝐀𝐍Ç𝐀𝐈𝐒𝐄

Chapitre 7

Tu t'es réveillée, en remuant un peu et en fixant le plafond. Tu te souviens vaguement d'être montée à l'étage. Tu te souviens seulement d'avoir pris un bain chaud et de t'être changée.

Assise, tu regardes par la fenêtre, le soleil vient de se lever, faisant briller l'herbe par-dessus les gouttes de pluie.

" C'est paisible..." tu as murmuré.

'C'est dégoûtant, le chaos c'est mieux.'

" Tais-toi." Tu as claqué des doigts en regardant ton estomac.

En te tirant du lit, tu as enfilé ton uniforme et mis un pull par-dessus, puis tu as quitté tranquillement ta chambre.

Peu de gens se demandaient ce qui se passait à cette heure-ci, tu avais donc de l'espace et le calme pour bien commencer ta journée.

En descendant les escaliers, tu as ouvert tranquillement la porte d'entrée et tu es sortie, laissant la brise fraîche te frapper le visage avant de la fermer doucement. Marchant sur l'herbe, tu fredonnais pour toi-même en te promenant sans but précis.

Perdue dans tes pensées, tu as failli heurter quelqu'un et tu as immédiatement esquivé. Tes yeux restent bloqués sur ceux, gris acier, de ton chef d'escouade.

" Désolé !"

Tu as rapidement fait le salut militaire et Livaï leva un sourcil en te regardant.

" Donc tu peux saluer correctement." Remarqua le Caporal.

En riant un peu, tu as hoché la tête et tu t'es frottée la nuque avec un sourire effronté...

" Ouais, quand je le veux..."

Laissant tomber tes mains, tu l'a contourné et tu as légèrement incliné la tête...

" Excusez-moi..."

Sur ce, tu as continuer à marcher, mais ses pas t'ont rattrapé, ce qui t'as rendu un peu tendue...

" Pourquoi te promènes-tu à cette heure-ci ?" A demandé Livaï.

" Je viens de me réveiller, j'aime cette heure-ci. C'est calme, et je ne me sens pas en colère quand c'est paisible. Puis-je vous demander pourquoi vous êtes là ?"

" Non."

Tu as hoché la tête et vous marchez tous les deux en silence pendant un petit moment avant que tu te souviennes de quelque chose.

" Caporal Livaï ?"

" Quoi ?"

" Je suis... désolée de vous avoir frappé..."

" Encore heureux que tu le sois."

Déglutissant, tu étais inquiète de ce qu'il allait te faire. Est-ce qu'il te ferait nettoyer pendant des mois ? Faire des tours de terrain ? Il y a tellement de choses qu'il pourrait te faire faire.

" Tu as une bonne poigne."

Tu as un peu sursauté et tu l'as regardé avec stupeur avant de te tourner en sa direction.

" Ouais... ce n'était pas non plus mon coup le plus violent..."

" Pourquoi m'as-tu frappé (T/p) ?"

Tu as soupiré, laissant sortir une petite bouffée d'air de ton nez.

" Je ne voulais pas le faire... Je ne pouvais pas le contrôler..."

Livaï n'a rien dit, alors tu n'as rien dit non plus. Tu es restée silencieuse, marchant avec ton chef d'escouade dans ce qui pourrait presque être décrit comme un endroit de confort et de paix.

Livaï t'as regardé, un petit sourire prenait place sur ton visage. Pour la première fois depuis des mois, c'était un vrai sourire. Ce n'était pas un sourire en coin ou un rictus, mais un vrai sourire de bonheur et de paix.

Cela ne te ressemblais presque pas, tu ressemblais à une personne complètement différente.

Il a arrêté de te regarder et a recommencé à regarder droit devant lui.

Vous vous êtes arrêtés près d'une clôture, tu as grimpé et tu t'es assise dessus tandis que Livaï s'est simplement appuyé contre elle.

Tu regardes le lever du soleil, des souvenirs te traversant l'esprit de le regarder comme quand tu étais enfant, heureuse et gentille.

Même le démon à l'intérieur de toi semblait être en paix pendant que tu étais assise là, il ne remuait pas et ne parlait pas, il semblait juste rester assis à l'aise.

Livaï avait regardé ton dossier, essayant d'en savoir plus sur toi, mais il n'y avait rien.

Le nom de tes parents, ton âge, une brève histoire sur toi quand tu étais enfant et c'était tout. C'était comme si tu avais disparu du monde et que tu avais refait surface pour rejoindre le bataillon d'exploration, il y avait tellement de choses inexpliquées.

Livaï t'a de nouveau regardé, le soleil frappait ta peau en lui donnant un petit éclat, tes yeux pétillaient en regardant le soleil se lever.

Il avait encore tellement de questions, ton dossier ne l'aidait pas du tout. Il avait besoin d'en savoir plus, il devait trouver des réponses à ses questions non posées.

Il y en avait une qui trottait dans sa tête : qu'est-ce que tu cachais, bon sang ?