Chapitre 15

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Lorsque j'ouvre les yeux, il me faut quelques instants pour réaliser où je suis. À mon dernier souvenir, j'étais sur le canapé et non dans un lit. Je n'ose bouger de peur de réveiller Adam. Je me tourne sur le côté à sa recherche. Malheureusement, sa place est vide, mais une note est déposée sur son oreiller.

Bonjour mon cœur. Je suis en bas au garage. J'y serais jusqu'à midi. Je t'aime.

P.S. Désolé, je n'ai que des céréales pour le petit-déjeuner.

Cette petite note est une belle attention de sa part, mais j'aurais aimé mieux qu'il soit à mes côtés. Tant pis pour moi. Je me lève et commence à faire le lit. Le cadran sur la cuisinière indique 10 h 24. J'ai beaucoup trop dormi et je suis affamé. Je fouille dans les armoires et trouve seulement une boîte de céréales très sucrées. Il a raison, il n'y a rien d'autre dans les armoires à part quelques assiettes, des bols et verres. J'ai soudainement une idée de génie. Je décide de remplir celles-ci en allant faire les courses. Je pourrai ainsi lui concocter de bons petits repas et il pourra également manger à sa faim lorsque je serai absente.

Avant de débarquer à l'arrêt du garage hier, j'ai remarqué qu'il y avait une petite épicerie tout près. Je laisse donc une note à Adam au cas où je ne serais pas de retour avant la fin de son quart de travail. Je m'habille, fais un brin de toilette, prends mon portefeuille et descends l'escalier en prenant mon temps pour ne pas débouler les marches sur les fesses. Je prends la direction du marché et me surprends à chantonner. La journée est très belle, mais un peu fraîche. On sent déjà que l'automne approche.

Le marché se révèle finalement n'être qu'à quelques pas. Je trouve tout ce dont j'ai besoin pour préparer quelques plats pour Adam. Je reviens à l'appartement une demi-heure plus tard avec les bras chargés de sacs. Il n'est pas encore midi, ce qui me donne le temps de ranger les articles dans les armoires et le réfrigérateur. Je remplis ensuite un chaudron d'eau pour faire cuire des pâtes et un autre pour faire réchauffer de la sauce. Adam entre dans l'appartement avant que celles-ci soient cuites.

– Bonjour chérie, je suis à la maison, dit-il en chantonnant.

– Ha ha, très drôle.

– Ça sent bon ici. Tu as fait des pâtes ? Me dit-il avec surprise. Si je me souviens bien, il n'y avait pas de pâte dans mes armoires. Es-tu allé faire des achats ?

– Oui, mon amour. On ne pouvait pas se nourrir de céréales toute la fin de semaine. Va prendre ta douche, tu es plein d'huile.

– Oui, madame.

Il se déshabille devant moi me permettant de voir son beau corps nu couvert de tatouage. Il s'approche pour m'embrasser, mais je le chasse avec le linge. Il fait semblant d'être effrayé et cours à la salle de bain. Je continue de brasser la sauce pour qu'elle ne colle pas au fond et sors les pâtes de l'eau. Je dépose deux assiettes bien garnies sur la petite table ronde. Adam sort de la salle de bain avec juste une serviette enroulée autour de sa taille. Je lui fais signe de venir s'assoir à côté de moi pour manger. Avant que je ne lui souhaite bon appétit, il engloutit une grosse bouchée.

– Hum ! Ces pâtes sont délicieuses, mon cœur.

– Je suis heureuse que tu aimes.

Il engloutit son assiette avant que je mange la moitié de la mienne et en demande même une deuxième. Après avoir terminé, je ramasse les couverts et les dépose dans l'évier pour les laisser tremper. Je mets les restes dans un contenant et les range au réfrigérateur. Ainsi, il aura au moins une portion pour un repas. Je fais tous ces gestes pendant qu'il me fixe intensément et me fait signe de venir le retrouver.

Des âmes sœurs improbables (Publié chez Essor-Livres Éditions)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant