Life is a joke (Hope)

Chapitre 40

Point de vue omniscient.

J+1 (lendemain de la soirée)

Charlie se réveilla avec un affreux mal de crâne. La soirée de la veille tournait encore dans sa tête, elle essayait tant bien que mal de l'oublier. Oublier les mauvaises paroles de Violet ainsi que les siennes. Heureusement que c'était samedi, elle se leva et se dirigea par habitude vers la salle de bain commune. Après une douche chaude, la rousse s'habilla et se décida à travailler un peu. Ses cours lui permettait de ne pas penser à tout ce qui pouvait se passer ces temps-ci, elle oubliait un peu le monde extérieur. Malheureusement, la voix de Violet résonnait dans sa tête. « Arrête de jouer avec lui alors ! » Elle ferma son livre, attrapa une veste et quitta la résidence. Elle traîna un peu sur le campus avant de se rendre compte qu'elle n'avait rien à faire ici. Elle appela son amie Sarah, qui décrocha rapidement. Elles décidèrent de se retrouver dans un café pas loin du campus pour discuter un peu. Charlie arriva avant son amie, elle commanda un grand café noir et s'installa sur la terrasse. Quelques minutes plus tard Sarah était là.

- Comment vas-tu Jenx ? Demanda la rousse avec un sourire sur le visage. La brune lui rendit son sourire et s'installa en face d'elle.
- Plutôt bien et toi ? Charlie se contenta de hocher la tête. Elle se rappela alors qu'elle devait avoir une discussion avec Sarah sur sa relation avec Liam. Même si elle ne voulait pas s'en mêler, ça lui permettrait de ne pas penser à Harry ou à Violet.
- J'ai vu Liam, lança-t-elle avant de boire une gorgée son café, la brune eut un léger mouvement de recul, même si elle avait l'air de s'y attendre, il est complètement flippé d'avoir tout fait foiré. Elle sortit une cigarette de son sac et l'alluma en observant son amie.
- Il n'a rien fait foiré, je ne m'y attendais simplement pas, répondit Sarah avec un petit sourire. Charlie haussa simplement les épaules, assez indifférente face à cette histoire.
- Il est dans une fraternité, il y aura toujours des filles autour de lui, lança-t-elle, mais il est fidèle, loyal et c'est quelqu'un de bien. Sarah se mit à rire.
- Depuis quand penses-tu qu'un homme puisse être bon ? Le visage de Charlie s'éclaira d'un sourire. C'était difficile de pour elle de l'admettre, mais il existait beaucoup d'hommes bien, son frère et son père en priorité, alors pourquoi pas les autres, elle avait envisagé cette possibilité, elle pensait simplement qu'elle attirait les cons.
- Mon frère est un homme bien, encore heureux qu'il en existe, lança-t-elle.
- Tu penses que je fais bien de lui faire confiance alors ? Demanda son amie assez paniquée à l'idée d'être trahie. Charlie s'approcha de la table et posa sa main sur celle de son amie.
- Lance-toi Jenx, dit-elle en plongeant ses yeux dans les siens, il peut véritablement te rendre heureuse.

Pour la première fois, Sarah voyait à quel point Charlie mettait ses aprioris de côté pour elle. Elle pouvait lire la sincérité qui émanait de ses yeux, la rousse voulait vraiment le bonheur de son amie, et même si Sarah ne s'en rendait pas compte, c'était la première fois qu'elle conseillait sans penser à ses intérêts.

J+2

Il n'y avait vraiment rien à faire un dimanche. Charlie se mit à penser à sa famille, à sa mère, qu'elle avait légèrement mal traité pendant les fêtes de Noël. Elle prenait de plus en plus conscience des mots qu'elle pouvait prononcer étant énervée, les mots blessaient des personnes qu'elle était censée aimer. Même si elle en voulait à sa mère d'avoir si vite fait son deuil, c'était tout de même sa mère. En fixant le plafond, elle se mit à réfléchir à tous ses actes. Toutes ses mauvaises choses qu'elle avait pu faire pendant sa vie. Elle avait blessé beaucoup de monde, par pure méchanceté ou par maladresse. La brune ne faisait pas attention à ce qu'elle disait. Mais l'après midi qu'elle avait passé avec Sarah la confortait dans l'idée qu'elle n'était pas si mauvaise que ça. Peut-être que les gens changent vraiment, pensa-t-elle. Elle secoua la tête et s'installa à son bureau pour travailler un peu.