Life is a joke (Hope)

chapitre 22

Que voulait-il dire ? J'essayais tant bien que mal de retrouver mes esprits. Comment tout ceci est arrivé ? Je sentais les mains de Zayn me soutenir alors que mes jambes flanchaient. Qu'y avait-il dans mon verre ? Je relevais la tête vers Zayn, son visage était flou mais je pouvais distinguer ses traits inquiets et ses yeux noisettes. J'avais comme l'impression que tout tournait autour de moi. Je fermais les yeux quelques secondes pensant que ça s'arrangerait mais non. Je connais cette sensation, mais d'où vient-elle ? J'entendis des voix autour de moi, plus proches que le vacarme quotidien de la maison des Kappa. Une autre main attrapa mon bras pour m'aider à marcher. Ils m'emmènent où ? Je fus surprise qu'aucun son ne sorti de ma bouche lorsque j'essayais de les réprimander. Je me sentais étrangement bien. Légère. GHB ma petite. J'aurai du le savoir, le GHB était une drogue qui rendait saoul, et c'était clairement pas avec les dix verres de bière que j'avais avalé que j'étais saoule habituellement. Malgré mon petit gabarie je tenais très bien l'alcool. Néanmoins avec les drogues comme celles-ci c'était une autre affaire. J'en avais déjà pris auparavant, mais la dose ne devait pas être la même. Je me sentais bien trop légère, et j'étais bien trop perdue dans un monde bien trop sombre. Trop de trop.

- Qu'est-ce que t'as foutu ? Une voix sortait du lot. J'essayais de me focaliser dessus, tout ce qui pouvait me rapporter à la réalité était bon à prendre.
- Elle est tombée sur le mauvais verre c'est tout, détends-toi mec ! En quelques secondes je tombais au sol, sans vraiment comprendre pourquoi et sans vraiment y faire grand chose. Mon corps était lourd. Je pris appuie sur mes bras pour me relever, et étonnamment cela fonctionna. Je me tournais alors vers les voix et découvrit deux hommes en train de se battre. Malgré mon froncement de sourcils, il était impossible de distinguer de qui il s'agissait.
- Stop ! J'avais levé la voix, les deux hommes s'arrêtèrent, mais à peine j'eus le temps de voir le visage de Zayn que je m'écroulais au sol, rattrapée de justesse par deux bras qui me portèrent. J'ouvrais difficilement les yeux en m'accrochant à l'homme. Oh Niall, t'as des beaux yeux tu sais... Un sourire se traça sur ses lèvres. Je riais moi même pour ce que je venais de dire avant de fermer les yeux à nouveau.

- Elle va bien ? On devrait peut-être l'appeler non ? Une voix parmi le brouillard.
- Arrête de dire des conneries ça ne va pas lui plaire. De qui parlent-t-ils ? Je bougeais légèrement, un gémissement sorti de mes lèvres comme une supplication, j'étais dans un lit confortablement installée.
- Vous êtes des cons, je pensais que vous ne faisiez plus cette connerie depuis l'incident de l'année dernière.J'essayais d'ouvrir les yeux pour voir qui était là, mais impossible, j'étais forcée au silence. Combien de personnes sont là ?
- Je m'en veux déjà assez, j'pensais pas l'avoir dosé autant. Connard, si je découvre celui qui a mit ça dans mon verre je vais le tuer.
- Tu comptais faire quoi ? La violer ? Je n'étais pas sûre d'avoir envie d'entendre le reste de cette conversation.
- Mais non connard, c'était pas forcément elle qui allait tomber dessus. Il était clair que cette personne s'en voulait, mais j'en avais rien à foutre, c'était le truc le plus con à faire. J'essayais de deviner quelle voix appartenait à qui, mais impossible de réfléchir, mon esprit s'envolait rapidement. Et chaque voix me ramenait à la réalité.
- Elle va nous tuer à son réveil. J'aurai pu rire de cette réflexion parce qu'elle était vraie.
- Il faut que l'un d'entre nous se dévoue pour lui expliquer. M'expliquer quoi ? Qu'ils ont fait leurs connards en me droguant pour ensuite être dans la chambre avec moi et parler comme si je n'étais pas là ?
- Elle va nous tuer. Un long silence s'en suivit. Je manquais de sombrer dans un profond sommeil. Elle préfère Louis, il faudrait que ce soit lui qui lui explique. Quoi ? Il était vrai que j'appréciais énormément Louis, c'était le seul qui ne me jugeait pas pour ce que je pouvais faire, de plus il était très drôle. Un autre silence et je m'en allais au pays de Morphée.